PARIS: « Les échéances démocratiques », avec une présidentielle en avril et des législatives en juin, « seront maintenues » en France malgré la 5ème vague d'épidémie de Covid-19, a assuré mercredi le président Emmanuel Macron, cité par le porte-parole du gouvernement.
« Il en va de la vie démocratique de notre pays », a souligné le porte-parole Gabriel Attal lors du compte-rendu du Conseil des ministres, en réaffirmant qu'aucun projet de report de la présidentielle n'est « ni sur la table, ni en dessous de la table, ni dans le placard à côté de la table ». Des élections législatives sont aussi prévues en juin 2022.
Il a précisé qu'il pourrait y avoir « évidemment un travail sur l'organisation de l'élection comme nous avons fait à chacune des élections qui se sont tenues » ces derniers mois en pleine pandémie de Covid.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a d'ailleurs fait « une demande de rendez-vous », selon son entourage, au président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius.
Il a présenté un texte qui modifie l'organisation de la présidentielle et le code électoral afin de faciliter le processus de procuration, notamment en faveur d'un électeur qui n'est pas inscrit sur la même liste électorale que soi.
Le porte-parole du gouvernement a aussi fait un point sur la situation sanitaire, déclarant que le variant Omicron se répand « à très vive allure » en France et pourrait devenir majoritaire entre Noël et Nouvel An.
Le variant « se rend progressivement majoritaire dans plusieurs régions de notre pays, notamment en Ile-de-France (région parisienne), à Paris plus particulièrement. Il devrait l'être bientôt au niveau national, probablement entre Noël et Nouvel An », a averti M. Attal.
« L'épidémie risque de repartir en trombe », a-t-il prévenu, sans toutefois annoncer de nouvelles mesures pour l'instant afin de freiner sa propagation.
Le porte-parole a réitéré, par ailleurs, l'appel du gouvernement « à la prudence » lancé aux Français pendant les réunions familiales des fêtes de fin d'année. « Il n'y aura pas de trêve des confiseurs dans notre lutte contre l'épidémie », a-t-il promis.
Le ministre de la Santé Olivier Véran avait déjà prévenu mercredi sur BFMTV-RMC que le nombre de contaminations devrait dépasser les 100 000 par jour en France d'ici à la fin décembre du fait de la très forte contagiosité d'Omicron.
La région Europe est celle qui enregistre actuellement le plus de cas dans le monde, avec 2 870 947 ces sept derniers jours (60% du total mondial). Et celle qui enregistre aussi le plus de décès avec 26 964 morts la semaine passée (56% du total).
Les données cliniques des dernières semaines laissent penser qu'Omicron n'est pas plus dangereux que ses prédécesseurs, notamment Delta. Mais les scientifiques mettent en garde contre un effet d'optique.
Car si Omicron est moins dangereux, il est beaucoup plus contagieux. Les conséquences pourraient donc être graves sur le plan collectif. Le nombre de cas, qui semble doubler tous les deux à trois jours, pourrait entraîner mécaniquement une hausse du nombre de patients hospitalisés –notamment les non vaccinés et les personnes dites fragiles (très âgées, ou immunodéprimées par exemple)—et une fois de plus submerger les systèmes de santé.
Même considéré pour le moment comme moins mortel, le variant Omicron risque ainsi d'entraîner davantage de décès.