Présidentielle en France et Covid: «les échéances démocratiques seront maintenues», assure Macron

Le président français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 20 décembre 2021. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 20 décembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 22 décembre 2021

Présidentielle en France et Covid: «les échéances démocratiques seront maintenues», assure Macron

Le président français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 20 décembre 2021. (Photo, AFP)
  • «Les échéances démocratiques», avec une présidentielle en avril et des législatives en juin, «seront maintenues» en France malgré la 5ème vague d'épidémie de Covid-19
  • Le ministre de la Santé Olivier Véran avait prévenu mercredi sur BFMTV-RMC que le nombre de contaminations devrait dépasser les 100 000 par jour en France d'ici à la fin décembre du fait de la très forte contagiosité d'Omicron

PARIS: « Les échéances démocratiques », avec une présidentielle en avril et des législatives en juin, « seront maintenues » en France malgré la 5ème vague d'épidémie de Covid-19, a assuré mercredi le président Emmanuel Macron, cité par le porte-parole du gouvernement. 

« Il en va de la vie démocratique de notre pays », a souligné le porte-parole Gabriel Attal lors du compte-rendu du Conseil des ministres, en réaffirmant qu'aucun projet de report de la présidentielle n'est « ni sur la table, ni en dessous de la table, ni dans le placard à côté de la table ». Des élections législatives sont aussi prévues en juin 2022. 

Il a précisé qu'il pourrait y avoir « évidemment un travail sur l'organisation de l'élection comme nous avons fait à chacune des élections qui se sont tenues » ces derniers mois en pleine pandémie de Covid. 

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a d'ailleurs fait « une demande de rendez-vous », selon son entourage, au président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius.  

Il a présenté un texte qui modifie l'organisation de la présidentielle et le code électoral afin de faciliter le processus de procuration, notamment en faveur d'un électeur qui n'est pas inscrit sur la même liste électorale que soi. 

Le porte-parole du gouvernement a aussi fait un point sur la situation sanitaire, déclarant que le variant Omicron se répand « à très vive allure » en France et pourrait devenir majoritaire entre Noël et Nouvel An. 

Le variant « se rend progressivement majoritaire dans plusieurs régions de notre pays, notamment en Ile-de-France (région parisienne), à Paris plus particulièrement. Il devrait l'être bientôt au niveau national, probablement entre Noël et Nouvel An », a averti M. Attal. 

« L'épidémie risque de repartir en trombe », a-t-il prévenu, sans toutefois annoncer de nouvelles mesures pour l'instant afin de freiner sa propagation.  

Le porte-parole a réitéré, par ailleurs, l'appel du gouvernement « à la prudence » lancé aux Français pendant les réunions familiales des fêtes de fin d'année. « Il n'y aura pas de trêve des confiseurs dans notre lutte contre l'épidémie », a-t-il promis.  

Le ministre de la Santé Olivier Véran avait déjà prévenu mercredi sur BFMTV-RMC que le nombre de contaminations devrait dépasser les 100 000 par jour en France d'ici à la fin décembre du fait de la très forte contagiosité d'Omicron. 

La région Europe est celle qui enregistre actuellement le plus de cas dans le monde, avec 2 870 947 ces sept derniers jours (60% du total mondial). Et celle qui enregistre aussi le plus de décès avec 26 964 morts la semaine passée (56% du total). 

Les données cliniques des dernières semaines laissent penser qu'Omicron n'est pas plus dangereux que ses prédécesseurs, notamment Delta. Mais les scientifiques mettent en garde contre un effet d'optique. 

Car si Omicron est moins dangereux, il est beaucoup plus contagieux. Les conséquences pourraient donc être graves sur le plan collectif. Le nombre de cas, qui semble doubler tous les deux à trois jours, pourrait entraîner mécaniquement une hausse du nombre de patients hospitalisés –notamment les non vaccinés et les personnes dites fragiles (très âgées, ou immunodéprimées par exemple)—et une fois de plus submerger les systèmes de santé.  

Même considéré pour le moment comme moins mortel, le variant Omicron risque ainsi d'entraîner davantage de décès. 


Un influenceur franco-iranien jugé en juillet pour apologie du terrorisme

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
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  • La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels
  • Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient

BOBIGNY: Un influenceur franco-iranien sera jugé début juillet devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour apologie du terrorisme, ont indiqué jeudi à l'AFP le parquet et ses avocats.

Shahin Hazamy, 29 ans, s'est vu "délivrer une convocation à une audience du 3 juillet pour apologie du terrorisme par un moyen de communication en ligne en public", a déclaré le parquet, confirmant son arrestation mardi révélée par le magazine Le Point.

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient.

"En s'en prenant à un journaliste la justice envoie un très mauvais signal à la liberté de la presse. Notre client Shahin Hazamy a subi un traitement inadmissible, avec une perquisition devant ses enfants en bas âge alors que les faits reprochés ont bientôt deux ans", ont déclaré à l'AFP ses avocats Nabil Boudi et Antoine Pastor.

Ces poursuites font suite à l'arrestation fin février d'une autre Iranienne en France, Mahdieh Esfandiari, actuellement écrouée pour apologie du terrorisme dans le cadre d'une information judiciaire confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Annonçant cette nouvelle arrestation en France d'un de ses ressortissants, la télévision d'Etat iranienne a fustigé mercredi une "violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend être une démocratie".


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
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  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
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  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".