Israël autorise cinq cents chrétiens de Gaza à rejoindre leurs familles en Cisjordanie à l’occasion de Noël

Le Père Noël sur la place de la Crèche, à Bethléem, le 24 décembre 2014. (Photo: AP)
Le Père Noël sur la place de la Crèche, à Bethléem, le 24 décembre 2014. (Photo: AP)
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Publié le Jeudi 23 décembre 2021

Israël autorise cinq cents chrétiens de Gaza à rejoindre leurs familles en Cisjordanie à l’occasion de Noël

  • Noël est la seule période de l'année où Wijdan est autorisée à rendre visite à ses enfants, adultes, en Cisjordanie
  • L'Autorité palestinienne des affaires civiles a déclaré que les permis seraient accordés soit à des familles entières, soit à certains membres seulement

GAZA CITY: Pour Wijdan, qui habite Gaza, Noël est une période spéciale, non seulement en raison de sa foi chrétienne, mais aussi parce que c'est la seule période de l'année où elle est autorisée à rendre visite à ses enfants, adultes, en Cisjordanie.

Lors de chaque Noël, Israël accorde à un certain nombre de chrétiens de la bande de Gaza des permis qui leur permettent de passer par le terminal d'Erez pour retrouver leurs proches à Bethléem et célébrer cette fête religieuse.

Wijdan, qui préfère ne pas donner son nom complet pour ne pas perdre son permis, a hâte de voir son fils et sa fille cette année, après avoir raté cette occasion l'année dernière à cause de la pandémie. Toutefois, elle éprouve de la tristesse, car son mari ne pourra pas l’accompagner, ni un autre de ses enfants.

«Il y a six ans, Israël a empêché mon mari et mon fils d'obtenir des permis et je suis la seule qui ait l’autorisation de voyager en Cisjordanie. Cela signifie que nous ne pouvons pas, en tant que famille, fêter Noël ensemble», déplore-t-elle à Arab News.

«C'est une opportunité que j’ai chaque année et je ne peux pas la laisser passer. Je dois voir ma fille et sa famille, ainsi que mon autre fils qui habite là-bas. C'est difficile pour moi, mais c'est la seule chose possible.»

Après une interruption de deux ans, Israël a accordé cette année des permis de voyage à cinq cents chrétiens qui vivent à Gaza. L'Autorité palestinienne des affaires civiles, qui communique avec Israël sur la question, a déclaré que les permis seraient accordés soit à des familles entières, soit à certains membres seulement.

«Chaque année, je prie et je souhaite que toute la famille obtienne des laissez-passer afin que nous puissions tous nous réunir à une même table à Noël. Mais, cette année encore, mon vœu ne se réalisera pas», soupire Wijdan.

En raison des problèmes économiques, du siège israélien et du conflit en cours, le nombre de chrétiens à Gaza est en baisse.

Selon l'église du monastère latin de Gaza, le territoire n'abrite désormais que 1 100 chrétiens, contre plus de 1 300 en 2014.

Selon les chiffres qu’a publiés en 2018 le Bureau central des statistiques, 1% seulement des habitants des territoires palestiniens sont chrétiens. La plupart d’entre eux sont concentrés à Bethléem et à Ramallah, en Cisjordanie.

Les célébrations de Noël dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, se limitent à des événements religieux dans les églises et à quelques activités festives dans des salles fermées.

Depuis que le Hamas a pris le contrôle du territoire, la vieille coutume qui consiste à allumer les lumières des arbres de Noël dans la ville de Gaza a été suspendue.

George Anton, qui habite Gaza, pense qu'il est essentiel de célébrer Noël en public. «Aller à Bethléem, au-delà de l'aspect religieux, cela vous rend heureux, et le fait de fêter Noël dans la rue vous permet de vous donne le sentiment d’être libre de ne pas avoir de restriction», déclare-t-il à Arab News.

«Ce que nous voulons, c’est pouvoir célébrer avec les enfants et découvrir de nouveaux endroits. Nos célébrations se limitent à des rituels religieux et familiaux à l'intérieur des maisons.»

Wijdan poursuit: «Nous prions pour le jour où nous pourrons visiter nos familles et nos amis pendant les vacances, ainsi qu’à d'autres occasions.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.