Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution facilitant l'aide humanitaire à l'Afghanistan

Un enfant saute un fossé en tenant des carottes à Balkh, au nord-ouest de Mazar-i-Sharif, le 22 décembre 2021. (Photo, AFP)
Un enfant saute un fossé en tenant des carottes à Balkh, au nord-ouest de Mazar-i-Sharif, le 22 décembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 22 décembre 2021

Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution facilitant l'aide humanitaire à l'Afghanistan

Un enfant saute un fossé en tenant des carottes à Balkh, au nord-ouest de Mazar-i-Sharif, le 22 décembre 2021. (Photo, AFP)
  • La résolution stipule que «le paiement de fonds, d'avoirs financiers » comme « la fourniture de biens et services nécessaires» pour répondre aux «besoins humains fondamentaux en Afghanistan», sont «autorisés»
  • L'adoption de ce texte représente un premier pas de l'ONU à l'égard de l'Afghanistan, dirigé depuis août par les talibans dont le régime n'est pas reconnu jusqu'à présent par la communauté internationale

NATIONS UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mercredi à l'unanimité une résolution proposée par les Etats-Unis qui facilite pendant un an l'aide humanitaire à l'Afghanistan, au bord de l'effondrement économique, en espérant que les talibans n'en tireront pas profit. 

La résolution stipule que « le paiement de fonds, d'avoirs financiers » comme « la fourniture de biens et services nécessaires » pour répondre aux « besoins humains fondamentaux en Afghanistan », sont « autorisés » et « ne constituent pas une violation » des sanctions imposées à des entités liées aux talibans. 

L'adoption de ce texte représente un premier pas de l'ONU à l'égard de l'Afghanistan, dirigé depuis août par les talibans dont le régime n'est pas reconnu jusqu'à présent par la communauté internationale. 

Il vise à réduire le risque d'un afflux de réfugiés fuyant la pauvreté dans les pays voisins de l'Afghanistan et à répondre à un besoin d'une assistance accrue, comme l'ont relevé les Etats-Unis. 

Contrairement à une précédente version de texte qui prévoyait des exemptions aux sanctions limitées à du cas par cas -- recalée lundi par la Chine --, la résolution adoptée couvre la fourniture d'aide humanitaire au sens large. 

« L'aide humanitaire et l'assistance vitale doivent pouvoir atteindre le peuple afghan sans aucune entrave », avait alors affirmé l'ambassadeur chinois à l'ONU, Zhang Jun, en affirmant que des « conditions ou restrictions créées artificiellement n'étaient pas acceptables ». 

Pour tenter de garantir que l'aide ira bien aux Afghans et que les talibans n'en profiteront pas, la résolution prévoit un réexamen de l'exemption générale liée à l'aide humanitaire après douze mois. Lors des négociations, la France et l'Inde avaient pourtant insisté pour que la durée de la résolution ne porte que sur six mois, selon des diplomates. 

« Si des preuves révèlent que l'exemption fait l'objet d'abus ou que de l'argent parvient à des personnes sanctionnées, il est possible de revenir en arrière », assure un diplomate sous couvert de l'anonymat. 

La résolution « encourage fortement les fournisseurs » d'aide humanitaire à « minimiser tout avantage » direct ou obtenu par voie détournée pour les personnes ou les entités visées par des sanctions internationales. 

Ce texte inclut aussi un contrôle de la destination des aides humanitaires dans les deux mois qui suivent leur distribution, ainsi qu'un rapport onusien sur le fonctionnement de l'assistance tous les six mois. 

La résolution de l'ONU est «un bon pas» en avant, selon les talibans

Les talibans ont salué « un bon pas » en avant après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution facilitant l'aide humanitaire à l'Afghanistan, disant espérer désormais la levée des sanctions visant le régime islamique. 

« C'est un bon pas, nous l'apprécions car cela peut aider la situation économique de l'Afghanistan », a déclaré à l'AFP Zabiullah Mujahid, le porte-parole des talibans. 

Il a ajouté espérer désormais que la communauté internationale « accélère » ses efforts pour lever les sanctions économiques et bancaires visant les entités liées au groupe islamiste. 

« C'est un pas qui mérite d'être apprécié et qui aide beaucoup le peuple afghan », a encore ajouté Zabiullah Mujahid. 


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.


L'UE appelle les 27 à scruter les investissements des entreprises à l'étranger pour endiguer les fuites de technologies

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  • La Commission européenne a recommandé aux États membres de l'UEd'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies
  • Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers »

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé mercredi aux États membres de l'UE d'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies dans trois secteurs clés : les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et le quantique.

Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers » dans ces trois domaines.

La Commission ne mentionne pas l'invasion russe en Ukraine, la concurrence de la Chine ou l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, mais le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, évoque le contexte « géopolitique » et les « risques potentiels » qu'il peut entraîner.

« L'objectif est d'empêcher les investissements sortants de l'UE d'avoir une incidence négative sur la sécurité économique de l'Union en veillant à ce que des technologies et un savoir-faire essentiels ne tombent pas entre de mauvaises mains », a expliqué la Commission.

Le réexamen demandé par Bruxelles « doit durer 15 mois et couvrir les transactions en cours et passées, en remontant jusqu'au 1^(er) janvier 2021 ».

Les États membres sont invités à fournir un premier rapport d'avancement pour le 15 juillet, puis un rapport complet sur les risques identifiés pour le 31 mars 2026.

La souveraineté industrielle est au cœur du nouveau mandat de l'exécutif européen, dans le sillage du rapport de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien Premier ministre italien, qui doit être publié en 2024.

L'Europe accuse un retard économique par rapport aux États-Unis et accroît sa dépendance envers la Chine, a-t-il mis en garde.