PARIS: Une prolongation des vacances scolaires au-delà du 3 janvier n'est "pas l'hypothèse privilégiée" pour freiner l'épidémie de Covid et ne serait décidée qu'en "dernier ressort", a déclaré dimanche le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer sur BFMTV.
"Depuis le début, il y a toujours eu de la pression pour fermer l'école dès qu'il y a une alerte et j'ai toujours résisté au maximum à cette pression car l'école n'est pas une variable d'ajustement, elle est essentielle pour nos enfants et donc c'est la dernière chose à fermer", a-t-il martelé.
"C'est ce que nous faisons en dernier car nous mettons les enfants en première priorité dans toutes nos décisions, les enfants d'abord", a-t-il ajouté.
Interrogé sur un éventuel report de la rentrée prévue le 3 janvier, le ministre a déclaré: "on ne ferme jamais aucune éventualité (...) mais ce n'est évidemment pas l'hypothèse privilégiée, on ne le ferait qu'en dernier ressort".
"Le taux d'incidence en population générale est un critère mais il est moins valable maintenant parce que beaucoup de gens contaminés, ça ne veut pas forcément dire grand-chose s'il y a beaucoup de gens vaccinés. C'est la saturation dans les hôpitaux et dans les services de réanimation qui est importante" à regarder, a-t-il rappelé.
Interrogé sur la vaccination des 5-11 ans, M. Blanquer a indiqué qu'il n'est "pas exclu de proposer la vaccination" à l'école, comme cela a été "fait en collège et en lycée, pour les 12-17 ans".
"Nous sommes capables de faire la même chose à l'école mais là tout le système de santé s'est organisé pour être capable de faire la vaccination des enfants hors système scolaire. On serait capable de le faire dans certains endroits par exemple où on sait qu'il faut faire du +aller vers+ pour être plus efficace et pour avoir plus de familles qui s'engagent", a-t-il poursuivi.
Interrogé sur le fait que selon un sondage, parmi les parents d'enfants âgés de 5 à 11 ans, sept sur dix ne souhaitent pas les vacciner, le ministre a dit: "ça ne m'étonne pas". "Les familles sont toujours plus prudentes dès qu'il s'agit d'enfants de moins de 12 ans, donc 30% me paraît être un bon socle".
"On avait commencé par des chiffres de ce genre lorsqu'on parlait des 12-17 ans et là maintenant nous avons attendu et tous les avis sont positifs, les expériences internationales sont plutôt probantes donc aujourd’hui les parents (des 5 -11 ans) peuvent aller de manière rassurés vers ce vaccin, comme ils vont vers d'autres vaccins", a dit le ministre.