Avec Omicron, New York craint de revivre le cauchemar de 2020

Dans cette photo d'archive prise le 11 décembre 2021, une personne déguisée en Père Noël offre des câlins gratuits (« si vous êtes vacciné » ) à la SantaCon 2021 à Times Square à New York.  (Timothie A. Clary/AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 11 décembre 2021, une personne déguisée en Père Noël offre des câlins gratuits (« si vous êtes vacciné » ) à la SantaCon 2021 à Times Square à New York. (Timothie A. Clary/AFP)
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Publié le Dimanche 19 décembre 2021

Avec Omicron, New York craint de revivre le cauchemar de 2020

  • Depuis quelques jours, la nervosité a gagné les États-Unis face à la propagation très rapide du variant Omicron du Covid-19
  • Dans le quartier de Greenpoint, plus d'une dizaine de bars et restaurants ont temporairement baissé le rideau après des cas soudains

NEW YORK: Les restaurants de Brooklyn ferment les uns après les autres en raison d'une flambée des contaminations, les files d'attente pour se faire tester s'allongent: New York craint de revivre le cauchemar de 2020, lorsque la ville était l'épicentre mondial de l'épidémie de Covid-19.

Samedi soir, l'Etat de New York, le quatrième le plus peuplé du pays avec quelque 20 millions d'habitants, a annoncé pour le deuxième jour consécutif un record de cas positifs au coronavirus, avec près de 22.000 contaminations.

A Brooklyn, depuis la fin de la semaine, dans le quartier à la mode de Greenpoint, plus d'une dizaine de bars et restaurants ont temporairement baissé le rideau après des cas soudains chez leurs employés ou leurs clients. 

Près du parc McCarren, une trentaine de personnes font la queue devant une camionnette médicale stationnée et qui propose des tests rapides.

"Cela ressemble beaucoup à mars 2020", souffle Spencer Reiter, 27 ans, habitant du quartier, travaillant dans la finance et venu se faire tester avec son amie Katie Connolly, étudiante, car leurs amis sont positifs au Covid-19.

«Vraiment flippant»

"Voir ces files (...) c'est comme si tout recommençait", confie-t-il à l'AFPTV, sa compagne trouvant "cela vraiment flippant". 

Il faut dire que New York a été mise à genoux par la première vague de la pandémie au printemps 2020.

La mégapole de 8,5 millions d'habitants, longtemps surnommée "la ville qui ne dort jamais", avait été complètement désertée pendant des semaines, comme dans un film de science-fiction.

Les immenses avenues de Manhattan n'étaient animées que par les sirènes anxiogènes des services de secours, avec des hôpitaux débordés et des morgues contraintes d'entreposer les corps de victimes dans des camions frigorifiques. 

Au moins 34.000 New-Yorkais ont perdu la vie depuis le printemps 2020 et la ville, notamment Manhattan, n'a jamais vraiment retrouvé son effervescence légendaire d'avant la crise sanitaire. 

«Retour à la case départ»

"On est en fait revenus à la case départ, peut-être même à bien pire" qu'en mars 2020, s'alarme Jolanta Czerlanis, une Polonaise de 54 ans, venue se faire tester parce qu'elle ressentait quelques symptômes. 

"Cela fait très peur et c'est très inquiétant parce qu'on espérait que cela irait mieux", dit cette employée dans la restauration.

Et la nervosité a gagné les Etats-Unis face à la propagation très rapide du variant Omicron du Covid-19. Le président Joe Biden a prédit jeudi un "hiver de maladie grave et de mort" aux personnes non vaccinées. 

Le 1er décembre, le nombre de nouveaux cas quotidiens dans tout le pays était de 86.000 en moyenne; le 14 décembre, il était de 117.000, soit une hausse d'environ 35% en deux semaines. Et dans le pays officiellement le plus endeuillé au monde par cette pandémie, le nombre de morts du Covid-19 a dépassé mardi les 800.000 depuis 2020, d'après le bilan de l'université Johns Hopkins.

Le variant "Omicron est arrivé", constate également le maire de New York Bill de Blasio.

"Nous devons l'admettre: il avance très vite et nous devons être plus rapides", a déclaré vendredi sur CNN l'édile démocrate, à quelques jours de sa passation le 1er janvier avec son successeur élu, Eric Adams.

M. de Blasio a imposé la vaccination obligatoire aux fonctionnaires municipaux, ainsi qu'à partir du 27 décembre, en principe, à l'ensemble du secteur privé, soit 184.000 entreprises et commerces. Mais rien ne dit que M. Adams fera appliquer cette décision.

Panique à Broadway

Juste avant Noël, alors que New York attendait le retour de ses touristes, c'est la panique dans le célébrissime quartier des théâtres et des comédies musicales de Broadway où les annulations de représentations se multiplient, à cause de cas positifs au sein des troupes.

Dernière victime vendredi soir, les quatre prochains spectacles des "Rockettes" au Radio City Music Hall ont été annulés en raison des "difficultés croissantes de la pandémie", selon la production.

Quant à la comédie musicale "Hamilton", elle a été annulée sans crier gare jeudi soir: "Nous sommes vraiment venus en avion pour une journée uniquement pour voir +Hamilton", ont protesté dépités devant l'AFPTV Dara et Myron Abston, un couple du Michigan.

Et samedi soir, au Rockefeller Plaza de Manhattan, la célèbre émission de divertissement "Saturday Night Live" a annoncé qu'elle serait tournée sans public et avec une équipe réduite.

Edouard Massih, qui tient une épicerie libanaise à Brooklyn, reste pour l'instant ouvert mais il redoute que cette vague du Covid-19 ne provoque un nouvel exode d'habitants vers le nord de New York, dans des banlieues vertes et huppées, comme ce fut le cas en 2020 lorsque l'île de Manhattan s'était vidée.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.