Omicron: vent de «panique» au Royaume-Uni avant les fêtes

Un homme reçoit une dose du vaccin Covid-19 dans un centre de vaccination installé à la cathédrale de Chester le 16 décembre 2021 alors que le Royaume-Uni intensifie la campagne de rappel du pays pour lutter contre un « raz de marée » d'Omicron. (Photo,AFP)
Un homme reçoit une dose du vaccin Covid-19 dans un centre de vaccination installé à la cathédrale de Chester le 16 décembre 2021 alors que le Royaume-Uni intensifie la campagne de rappel du pays pour lutter contre un « raz de marée » d'Omicron. (Photo,AFP)
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Publié le Jeudi 16 décembre 2021

Omicron: vent de «panique» au Royaume-Uni avant les fêtes

  • Alors que le gouvernement n'a imposé que des mesures limitées (télétravail, masques en intérieur et pass sanitaire pour les rassemblements), certains jouent la prudence et limitent leurs sorties
  • Même la reine Elizabeth II, 95 ans, a renoncé par précaution à sa traditionnelle réunion de famille qui devait réunir une cinquantaine de personnes mardi au château de Windsor

LONDRES: "C'est encore une fois la panique": entre annulations de dernière minute et longues files d'attente devant les centres de vaccination, les Britanniques bouleversent leurs plans dans l'espoir de passer des fêtes de Noël sans Omicron.

L'an dernier les célébrations de Noël avaient été réduites au strict minimum après l'émergence du variant Alpha. Les Britanniques espéraient se rattraper cette année mais la spectaculaire résurgence des cas de Covid-19, due au variant Omicron, vient tout chambouler.

Alors que le gouvernement n'a imposé que des mesures limitées (télétravail, masques en intérieur et pass sanitaire pour les rassemblements), certains jouent la prudence et limitent leurs sorties pour éviter d'être contaminés à une semaine de Noël. 

Même si elles ne sont pas formellement interdites, de nombreuses "Christmas parties" d'entreprises, institutions au Royaume-Uni, ont été annulées, au grand dam des pubs.

"Cette semaine est censée être notre semaine la plus chargée de l'année, mais elle ne l'est pas du tout", explique à l'AFP Jessie Sandy, serveur de 28 ans à la London Hospital Tavern. "Nous avons eu beaucoup d'annulations. (...) Nous avions une ou deux fêtes par weekend plus des fêtes de Noël mais elles ont toutes été annulées à cause évidemment du variant Omicron".

Si le Premier ministre Boris Johnson a conseillé aux gens de "réfléchir attentivement avant d'aller" au restaurant ou au pub, Chris Whitty, médecin-chef pour l'Angleterre, est allé plus loin. Il a demandé aux Britanniques de limiter leurs interactions pour réduire leurs chances d'attraper le virus ou de le transmettre.

- Prudence à Windsor -

Même la reine Elizabeth II, 95 ans, a renoncé par précaution à sa traditionnelle réunion de famille qui devait réunir une cinquantaine de personnes mardi au château de Windsor, pour la première fois depuis la mort de son époux Philip en avril.

Dans les salles de spectacle du West End, quartier londonien connu pour ses comédies musicales, de nombreuses productions ont dû annuler certaines dates car des membres de leurs équipes ont été testés positifs. Un coup dur en cette période habituellement faste.

Pour les spectacles qui fonctionnent, près d'un quart des fauteuils réservés restent vides, selon les professionnels.

Des projets de vacances tombent aussi à l'eau: les Britanniques seront à partir de samedi interdits d'entrer en France. Les Français devront produire un test négatif de moins de 24 heures et s'isoler à leur arrivée dans l'attente d'un second test négatif.

Cette décision a été justifiée par la France par le "raz-de-marée" de cas lié au variant Omicron au Royaume-Uni, qui a rapporté jeudi 88.376 cas positifs supplémentaires, du jamais vu depuis le début de la pandémie en 2020.

"C'est encore une fois la panique, la course", dit à l'AFP Elena Orsini, Italienne de 47 ans. Pour échapper aux nouvelles restrictions, elle a avancé son départ à vendredi, par Eurotunnel. 

Un changement de dernière minute qui implique un coût supplémentaire mais après l'annulation de leurs vacances en France à Noël dernier à cause des restrictions, "on ne voulait pas rater ça à nouveau".

Au Royaume-Uni -l'un des pays  plus touchés en Europe par le Covid-19 avec 146 937 morts (+146 en 24h)- les contaminations liées à Omicron doublent désormais en moins de deux jours dans certaines régions. Les hospitalisations commencent à repartir à la hausse, surtout à Londres.

"Je suis particulièrement prudent cette année parce que j'ai attrapé le Covid exactement à cette époque l'an dernier, donc je n'ai rien pu faire pour mon anniversaire", qui tombe en décembre, "ni pour Noël" explique Charlie Hinton, un serveur de 23 ans.

Cette année, il compte bien célébrer son anniversaire mais demandera à ses amis de faire un test antigénique avant la fête et envisage de les voir à l'extérieur pour limiter les risques. 

Pour faire rempart à Omicron, le gouvernement mise sur la campagne de rappel vaccinal, espérant proposer une troisième dose à tous les adultes d'ici fin décembre. Cette campagne a été fortement accélérée avec plus de 745 000 doses de rappel injectées en une journée, un record, a indiqué jeudi le gouvernement.


Trump annonce des discussions «directes» avec l'Iran sur le nucléaire

Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir. (AFP)
Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir. (AFP)
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  • "Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion", a déclaré à la presse le président américain
  • Il a ensuite assuré que cette rencontre se tiendrait samedi "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau"

WASHINGTON: Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir.

"Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion", a déclaré à la presse le président américain.

Il a ensuite assuré que cette rencontre se tiendrait samedi "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau".

Il s'agit d'une annonce spectaculaire de la part du président américain, notoirement peu friand de tractations diplomatiques complexes impliquant plus de deux parties, alors que l'Iran avait rejeté dimanche tout dialogue direct avec Washington.

Téhéran a confirmé sa position après cette annonce.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doit avoir samedi à Oman des "entretiens indirects" avec l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a annoncé mardi l'agence iranienne Tasnim.

"Il s'agit autant d'une opportunité que d'un test. La balle est dans le camp de l'Amérique", avait écrit plus tôt M. Araghchi sur le résau social X, en annonçant la tenue de discussions "de haut niveau indirectes".

Proches alliés durant la monarchie Pahlavi, les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980 et la prise d'otages de diplomates américains dans leur ambassade à Téhéran, dans la foulée de la Révolution islamique.

Mais ils échangent indirectement par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran. Le sultanat d'Oman a plusieurs fois joué un rôle de médiateur, et le Qatar dans une moindre mesure.

"Grand danger" 

"Nous traitons directement avec eux. Et peut-être que nous aurons un accord", a dit lundi le président américain, qui avait retiré avec fracas les Etats-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, en 2018.

Cet accord, conclu en 2015, prévoyait la levée de certaines sanctions en échange d'un encadrement des activités nucléaires iraniennes.

Donald Trump a dit lundi que si un nouvel accord était trouvé, il serait "différent et peut-être beaucoup plus robuste". Mais il a ajouté que l'Iran serait "en grand danger" si les discussions n'aboutissaient pas.

En attendant, l'Iran doit mener mardi à Moscou des consultations sur ce même dossier avec ses proches partenaires, la Russie et la Chine.

Benjamin Netanyahu, tenant d'une ligne dure face à Téhéran, a appelé à ce que l'Iran ne produise "jamais" d'arme nucléaire. Il a plaidé pour que les tractations diplomatiques débouchent sur un démantèlement "complet", évoquant l'exemple de la Libye.

Concernant les droits de douane, autre enjeu de sa visite, le Premier ministre israélien a promis d'"éliminer le déficit commercial des Etats-Unis" vis-à-vis d'Israël.

Il est le premier dirigeant étranger reçu par le président américain depuis l'annonce la semaine dernière des nouveaux droits de douane, qui ont provoqué un coup de tabac sur les places financières mondiales.

"Un autre cessez-le-feu" 

Le dirigeant israélien est reparti sans promesse d'exemption ou de réduction des droits de douane de 17%, qui seront imposés sur les importations en provenance de son pays à compter de mercredi.

Un journaliste a demandé à Donald Trump s'il comptait revenir sur cette taxe, et il a répondu: "Peut-être pas. N'oubliez pas que nous aidons beaucoup Israël".

Israël avait tenté en vain d'échapper aux nouvelles taxes en levant mardi la totalité des droits de douane restants sur les 1% de marchandises américaines encore concernées.

Benjamin Netanyahu a par ailleurs déclaré que Israël oeuvrait à un nouvel "accord" sur la libération des otages retenus par le Hamas à Gaza.

"Nous faisons tout notre possible pour faire sortir les otages. Nous envisageons un autre cessez-le-feu, nous verrons bien ce qui se passera", a renchéri Donald Trump.

Après deux mois d'une trêve fragile, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza, d'où le mouvement palestinien avait lancé une attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël.

La récente trêve a permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit sont décédés, en échange de la libération de quelque 1.800 Palestiniens détenus par Israël.

Sur les 251 otages enlevés lors de l'attaque du Hamas, 58 sont toujours retenus dans le territoire palestinien, dont 34 sont morts selon l'armée israélienne.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.