POINTE-A-PITRE : Six personnes ont été arrêtées après l'attaque, en novembre, du bureau des douanes à Pointe-à-Pitre, a indiqué lundi le procureur de la République de cette ville de Guadeloupe, précisant que plusieurs d'entre elles avaient été présentées dès lundi à un magistrat instructeur.
"Six personnes ont été placées en garde à vue" dont "quatre (qui) ont été présentées lundi dans l'optique d'une mise en examen pour vol aggravé", a expliqué Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre.
Lors de cet assaut mené le 19 novembre, plusieurs armes avaient été dérobées.
"Des réquisitions de placement en détention ont été prises" à l'encontre de quatre hommes interpellés jeudi, "dont un mineur", a poursuivi M. Desjardins.
Selon lui, les deux plus jeunes n'étaient pas connus des services de police mais les deux autres -âgés de 47 et 27 ans - sont des "délinquants chevronnés dont le profil nous laisse penser de façon quasi certaine que leur intention était très précise et très claire: il s'agissait d'attaquer ce bureau des douanes".
Ils sont accusés de vol aggravé par trois circonstances - action en réunion, entrée par effraction et dégradation - ainsi que de détention et acquisition d'armes en réunion.
Deux hommes de 20 et 23 ans ont été interpellés dimanche et se trouvaient toujours en garde à vue lundi soir. Ils "ont aussi le profil de délinquants chevronnés", a relevé le procureur.
Il a affirmé que des empreintes génétiques avaient permis d'identifier les suspects.
"Les moyens mis en oeuvre sont à la hauteur des faits qui sont graves, sensibles et importants", a souligné le colonel Vincent Lamballe, commandant de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre.
"Une demi-douzaine d'armes automatiques, un pistolet mitrailleur et un fusil à pompe" ont été dérobés, selon le commandant de la section de recherche de la gendarmerie, le lieutenant colonel Joël Kerleau.
"Ils ont profité du chaos qui était engendré par les violences urbaines pour pénétrer par la force" dans le local avec "un chariot élévateur qui avait été volé juste à proximité pour défoncer le portail", a-t-il avancé, précisant qu'un véhicule des douanes avait été incendié et deux coffres-forts dévalisés.
A ce stade, une seule arme a été retrouvée chez un homme qui a expliqué l'avoir achetée pour 2.700 euros via la messagerie Whatsapp. Il a été condamné à 18 mois de prison par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.