Le Cacique Raoni dénonce les «mensonges» du président brésilien sur les incendies en Amazonie

Le chef Raoni Metuktire de la tribu des Kayapo quittant une conférence de presse dans le village de Piaracu, au Brésil (Photo, AFP)
Le chef Raoni Metuktire de la tribu des Kayapo quittant une conférence de presse dans le village de Piaracu, au Brésil (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 27 septembre 2020

Le Cacique Raoni dénonce les «mensonges» du président brésilien sur les incendies en Amazonie

  • Les environnementalistes, qui assurent de leur côté que les incendies ont pour objectif de dégager des terres pour la puissante agro-industrie brésilienne, se sont empressés de réfuter les déclarations du président Bolsonaro
  • Le pays est confronté à une vague de déforestation depuis la prise de fonction de Bolsonaro en janvier 2019

RIO DE JANEIRO : Le Cacique brésilien Raoni Matuktire, un des défenseurs les plus emblématiques de la forêt amazonienne, a vivement critiqué samedi le président brésilien Jair Bolsonaro, qui avait accusé les Amérindiens d'être à l'origine des incendies qui devastent une partie de la forêt.

Le président d'extrême-droite avait provoqué une controverse mardi lors d'un discours devant l'Assemblée générale annuelle de l'ONU. Défendant son bilan environnemental, il avait déclaré que les incendies qui ont détruit d'importantes portions de la forêt tropicale avaient été provoqués par des fermiers indigènes qui employaient des techniques traditionnelles de brûlis itinérants.

Les environnementalistes, qui assurent de leur côté que les incendies ont pour objectif de dégager des terres pour la puissante agro-industrie brésilienne, se sont empressés de réfuter les déclarations du président Bolsonaro.

Ils ont été rejoints par le chef de 90 ans Raoni Metuktire, du peuple Kayapo, connu pour voyager dans le monde entier pour tenter de sensibiliser sur les menaces pesant sur l'Amazonie.

Jair Bolsonaro « a déclaré à la télévision que les indigènes incendiaient la planète. C'est un mensonge, les agriculteurs sont ceux qui provoquent les incendies », a déclaré Raoni à des journalistes lors d'une visite dans la ville de Sinop (centre-ouest) pour un examen médical, selon le site G1.

« Quelques agriculteurs endommagent la forêt, la nature. Bûcherons mineurs... ce sont eux qui mettent le feu à la planète », a ajouté le cacique.

Le chef indigène est la dernière personnalité en date à accuser le président brésilien de tordre la réalité dans ses discours, dans lesquels il minimise le plus souvent les dommages provoqués à l'Amazonie en assurant que le Brésil est la victime d'une « brutale campagne de désinformation ».

Le pays est confronté à une vague de déforestation depuis la prise de fonction de Bolsonaro en janvier 2019. Durant la première année de son mandat, la déforestation a progressé de 85,3% avec un record de 10.123 kilomètres carrés, soit l'équivalent du Liban.

Pour l'année en cours, le rythme est en repli de 5%, même si le nombre d'incendies a augmenté pour sa part de 12%, avec un total de 71.673 départs de feux recensés.

Au sud de l'Amazonie, le Pantanal, une des plus importantes régions humides dans le monde, a également été victime de nombreux incendies cette année, avec pas moins de 16.119 départs, un record alors que l'année n'est pas terminée, détruisant plus de 10% des zones humides.


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.