WASHINGTON: Le président américain, Joe Biden, a ordonné à son équipe de préparer des «mesures supplémentaires» si les pourparlers difficiles sur le programme nucléaire iranien, qui ont repris jeudi à Vienne, ne parviennent pas à une résolution.
«Compte tenu des progrès en cours dans le programme nucléaire iranien, le président a demandé à son équipe de se préparer au cas où la diplomatie échouerait et nous devions nous tourner vers d'autres options», a déclaré à la presse Jen Psaki, l’attachée de presse de la Maison Blanche.
«Si la diplomatie ne peut pas être mise sur les rails bientôt et si le programme nucléaire iranien continue de s'accélérer, alors nous n'aurons pas d'autre choix que de prendre des mesures supplémentaires afin de restreindre davantage les secteurs générateurs de revenus de l'Iran», a-t-elle ajouté.
La dernière série de pourparlers a commencé la semaine dernière et a été interrompue le 3 décembre, les participants occidentaux accusant l'Iran de revenir sur les progrès réalisés plus tôt cette année.
Les diplomates internationaux ont repris jeudi les pourparlers pour ce que le président des négociations a appelé «l’entreprise difficile» de relancer l'accord de 2015 entre l'Iran et les puissances mondiales.
Les chefs des délégations des parties à l'accord de 2015: la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Iran et la Russie, étaient présents aux pourparlers à Vienne.
Une délégation américaine prévoit d'y participer indirectement dans les prochains jours.
Entre-temps, le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a déclaré aux journalistes qu'il faudra quelques jours pour juger si l'Iran fait preuve de flexibilité dans les pourparlers.
«Il faudra probablement attendre encore quelques jours pour connaître la position des Iraniens dans le contexte de reprise de ce cycle de négociations et de la flexibilité dont ils peuvent ou non faire preuve», a avisé Price.
Interrogé sur la possibilité que l'Iran cherche à gagner du temps dans les pourparlers et à exploiter la faiblesse des États-Unis, il a répondu: «Je peux vous assurer que si le régime iranien soupçonne les États-Unis de faiblesse, ils sera sans doute très surpris.»
Price a cherché à détourner les critiques selon lesquelles Téhéran aurait entraîné les grandes puissances dans les négociations tout en faisant progresser son programme nucléaire.
«Nous avons été très clairs sur le fait que l'Iran ne pourra pas gagner du temps, que l’escalades de ses activités nucléaires et ses provocations ne lui donneront aucun levier supplémentaire dans ces négociations», a-t-il averti.
«La seule chose que ces provocations et ces escalades feront, c'est de nous rapprocher du point d'une crise potentielle. Et nous ne cherchons pas une crise», a ajouté Price, affirmant que Washington souhaitait une solution diplomatique et qu'il espérait que l'Iran ne cherchait pas une crise.
L'ancien président Donald Trump a décidé de retirer les États-Unis de l'accord en 2018. Dans le cadre de cet accord, l'Iran a limité son programme nucléaire en échange d'un allégement des sanctions économiques
(Avec l’AFP et Reuters)
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com