PARIS: Emmanuel Macron a défendu dimanche une "histoire complexe" et une "mémoire composite" à l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux Morts pour la France pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie.
"Cette histoire complexe, cette mémoire composite, c’est la nôtre. Parce qu’elle est décisive pour la compréhension de notre passé et de notre présent, comme pour notre cohésion nationale, elle doit être connue et reconnue dans toutes ses composantes", a écrit l'Elysée dans un communiqué.
La présidence rappelle que "depuis le début de son mandat, le président de la République encourage le travail d’histoire et de mémoire autour de cette période et de ses acteurs".
"C’est la condition de sa transmission aux jeunes générations, œuvre qui doit se poursuivre de manière éclairée et apaisée", ajoute le communiqué.
"Depuis 2003, la France consacre la journée du 5 décembre à ceux qui sont morts pour la France dans ces guerres de décolonisation et à ceux qui en sont revenus, à ceux qui y ont souffert et à ceux qui en souffrent encore", explique encore l'Elysée, en listant "les militaires de métier et les appelés du contingent", "les Harkis et leurs familles", "les disparus".
Mais aussi "les personnes qui ont dû abandonner un pays où ils étaient nés, qu’ils aimaient", et "dont les associations représentatives seront reçues par le président de la République dans les premiers jours de l’année prochaine", est-il précisé.
Soixante ans après la fin de la guerre d'Algérie, M. Macron avait le 20 septembre demandé "pardon" aux harkis au nom de la France, et annoncé un projet de loi de "reconnaissance et de réparation" envers ces Algériens ayant combattu aux côtés de l'armée française, qui a été adopté en première lecture par l'Assemblée nationale.
"En cette journée nationale, je rends hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie. Souvenons-nous de leur courage et perpétuons leur mémoire. Ne laissons pas l'honneur de la France être bafoué par la lâcheté de nos dirigeants face aux autorités algériennes", a critiqué sur Twitter la candidate du RN à la présidentielle Marine Le Pen.
"Contrairement à ce que pense Macron : Non, la France n’est pas coupable de crime contre l’humanité en Algérie. Non, la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager le progrès dans le monde", a tweeté Eric Ciotti, le finaliste du congrès LR, battu samedi par Valérie Pécresse.