BEYROUTH: Des tests ADN ont été effectués jeudi sur cinq corps échoués sur la côte nord du Liban.
Les examens devraient révéler si les morts figurent parmi les dernières victimes du drame survenu sur un bateau de migrants ou parmi les neuf personnes toujours portées disparues à la suite de l'explosion dans le port de Beyrouth le 4 août.
Les corps de deux enfants, morts à la suite du voyage à bord d'un bateau illégal rempli de personnes fuyant le Liban pour Chypre et ramenés vers le rivage, ont été récemment retrouvés.
Le navire, qui peut transporter au maximum 30 passagers, était parti pour Chypre depuis la plage d'Al-Burj le 7 septembre avec 50 personnes à son bord, des Libanais des quartiers pauvres de Tripoli pour la plupart et deux familles de Syriens.
Après avoir navigué pendant deux heures, le capitaine malhonnête a abandonné les passagers, gardant leurs biens – nourriture, boissons et téléphones portables. Le bateau a dérivé en Méditerranée pendant cinq jours. Plusieurs corps ont depuis été retrouvés sur les côtes libanaises.
Un garçon de 20 mois, dont le père a mis le corps à la mer, serait mort dans les bras de sa mère. D'autres ont disparu après avoir tenté de rejoindre les côtes à la nage pour se mettre en sécurité. La composante maritime de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) a malgré tout réussi à sauver un jeune homme de l’eau et à secourir tous ceux qui étaient restés à bord.
Jeudi, une réunion de sécurité présidée par le président libanais, Michel Aoun, s’est penchée sur l’augmentation des tentatives illégales pour aider les personnes à fuir le Liban par bateau.
Aoun a appelé à «lutter contre les réseaux qui organisent ce type de transport par la mer, le qualifiant d’illégal, et à prendre les mesures appropriées à cet égard».
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com