Fusillade dans un lycée américain: les parents du tireur plaident non coupables

Les parents de l'adolescent qui a tué quatre élèves dans un lycée du nord des Etats-Unis ont été arrêtés samedi, après avoir été inculpés d'homicides involontaires pour avoir laissé leur fils utiliser une arme offerte en cadeau. (Photo, AFP)
Les parents de l'adolescent qui a tué quatre élèves dans un lycée du nord des Etats-Unis ont été arrêtés samedi, après avoir été inculpés d'homicides involontaires pour avoir laissé leur fils utiliser une arme offerte en cadeau. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 04 décembre 2021

Fusillade dans un lycée américain: les parents du tireur plaident non coupables

  • James et Jennifer Crumbley étaient activement recherchés depuis vendredi par la police et le FBI
  • L'adolescent plaide non coupable mais a choisi de garder le silence, et est détenu à l'isolement dans la prison du comté à Pontiac

WASHINGTON: Les parents de l'adolescent ayant tué quatre élèves dans un lycée du nord des Etats-Unis ont plaidé non coupables samedi d'homicides involontaires pour avoir laissé leur fils utiliser une arme offerte en cadeau, une juge ayant fixé leur caution à un million de dollars. 

Lors de la lecture de l'acte d'accusation samedi matin, James et Jennifer Crumbley, détenus depuis la veille, ont plaidé non coupables des quatre chefs d'accusation qui les visent, et pour lesquels ils risquent chaque fois jusqu'à 15 ans de prison. 

Les parents avaient été arrêtés vendredi après d'actives recherches par la police et le FBI. Ils avaient finalement été localisés dans un bâtiment industriel à Detroit, à une soixantaine de kilomètres de la scène de la fusillade, non loin du lieu où leur voiture avait été repérée un peu plus tôt. 

« La cour s'inquiète du risque de fuite » des accusés, a déclaré samedi la juge Julie Nicholson, en fixant leur caution à 500 000 dollars chacun. « Ces chefs d'accusation sont très graves, il n'y a aucun doute là-dessus », a-t-elle dit. 

Le couple avait retiré en partant vendredi matin 4 000 dollars, mais ses avocates ont répété samedi qu'il n'était pas en fuite. « Nos clients allaient bien se rendre, c'était juste un problème de logistique », a soutenu l'avocate Shannon Smith.  

Ethan Crumbley, 15 ans, a tué de sang-froid quatre élèves et blessé six autres ainsi qu'un enseignant mardi dans l'enceinte du lycée d'Oxford, petite ville au nord de Detroit.  

Il a été inculpé pour « acte terroriste » et « assassinats ». L'adolescent risque la prison à vie car il est poursuivi en tant que majeur. Il plaide non coupable mais a choisi de garder le silence, et est détenu à l'isolement dans la prison du comté à Pontiac. 

Cadeau de Noël  

A l'occasion des grandes promotions du  « Black Friday », James Crumbley avait acheté un pistolet semi-automatique Sig Sauer comme cadeau de Noël anticipé pour son fils. 

L'adolescent avait ensuite posté des images de l'arme sur les réseaux sociaux, la qualifiant de « beauté ». 

Selon la police, il avait enregistré une vidéo la veille de la fusillade sur son téléphone portable où il annonçait son intention d'utiliser son arme au lycée, sans la diffuser sur internet. 

Le même jour, les deux parents ont su que leur fils cherchait des munitions sur son téléphone à l'école, selon la procureure locale Karen McDonald. La mère lui a alors envoyé un message: « je ne suis pas fâchée, la prochaine fois ne te fais pas attraper ». 

Le lendemain matin, Ethan Crumbley avait été convoqué avec ses parents par la direction du lycée, pour des dessins d'une arme et d'un corps ensanglanté.  

Deux heures après la réunion, il était sorti des toilettes l'arme à la main, progressant méthodiquement dans les couloirs du lycée en tirant sur des lycéens et sur les portes des classes où s'étaient barricadés les élèves. Il a tiré au moins 30 balles. 

Selon la police, il avait visé au hasard, sans choisir de victimes préalablement identifiées. 

« Au lieu de révéler à l'école qu'il avait un total accès à cette arme », les parents  « ont décidé de ne pas ramener leur fils chez eux, ils ont décidé de ne dire à personne qu'il pourrait être dangereux », a souligné samedi la procureure. 

« Ne le fais pas »  

Les fusillades sont un fléau récurrent aux Etats-Unis, où le droit de posséder des armes est garanti par la Constitution. Mais les poursuites contre les proches de leurs auteurs sont extrêmement rares. 

« Ces inculpations sont un message pour que les gens comprennent qu'à partir du moment où ils détiennent une arme, ils en sont responsables », avait déclaré la procureure en annonçant les poursuites contre les parents. 

L'adolescent »est entré dans le lycée et a appuyé sur la détente » mais »d'autres personnes ont contribué à cet événement et j'ai l'intention de leur faire rendre des comptes », avait-elle ajouté. 

Les avocates des parents ont au contraire affirmé que l'adolescent n'avait pas un accès libre à l'arme.  

« Nos clients vont combattre ces chefs d'accusation », a déclaré Shannon Smith. « Nos clients sont tout simplement aussi dévastés que les autres. »  

A l'annonce d'une fusillade au lycée, Jennifer Crumbley avait envoyé un message à son fils, écrivant « Ethan, ne le fais pas ». Son père avait alors signalé à la police la disparition du pistolet du tiroir où il était rangé. 

La tragédie a créé une atmosphère de psychose dans le Michigan, où les autorités ont été « inondées » de messages signalant des menaces contre des écoles. 


Une « puissante » explosion dans un port iranien fait plus de 400 blessés

Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
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  • Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.
  • « 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

TEHERAN : Une « puissante explosion » a fait  samedi plus de 400 blessés dans un important port du sud de l'Iran, ont rapporté les médias d'État, qui n'ont pas donné de précisions sur l'origine du sinistre dans l'immédiat.

« Une puissante explosion s'est produite sur un quai du port Shahid Rajaï », a déclaré à la télévision Esmaïl Malekizadeh, un responsable local de l'administration portuaire.

Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.

« 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

Selon l'agence de presse officielle Irna, Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d'Iran. 

Plus de 70 % des marchandises iraniennes transitent par ce port qui borde le détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

« L'incident est dû à l'explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a indiqué à la télévision d'État un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh.

Selon l'agence Isna, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incident et l'étendue des dégâts. 

La télévision d'État a diffusé des images d'un important panache de fumée noire s'élevant dans le ciel depuis le port.

Une autre vidéo, relayée par l'agence Mehr, montre une explosion dans un hangar qui provoque un épais nuage de fumée et de poussière, filmée par une caméra de surveillance.

Selon l'agence de presse Fars, la détonation a été entendue à une cinquantaine de kilomètres à la ronde.

« L'onde de choc a été si forte que la plupart des bâtiments du port ont été gravement endommagés », a indiqué de son côté l'agence de presse Tasnim. 

Le nombre d'employés présents au moment de l'explosion n'est pas connu pour l'instant.

Samedi est le premier jour ouvré de la semaine en Iran.

La compagnie nationale de distribution de pétrole a déclaré que les installations pétrolières n'avaient pas été endommagées et qu'elles « fonctionnaient actuellement normalement ».

Des explosions de cette magnitude sont rares en Iran, mais le pays a connu des incidents meurtriers ces derniers mois.

En septembre dernier, une explosion dans une mine de charbon avait ainsi fait plus de 50 morts.


Ukraine: Zelensky dit espérer "des résultats" après sa rencontre avec Trump

 Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
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  • « Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi espérer « des résultats » après sa rencontre « symbolique » avec son homologue américain, Donald Trump, qui pousse fortement pour une cessation des hostilités entre Ukrainiens et Russes, après plus de trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.

« Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux, réitérant sa demande d'un cessez-le-feu total et inconditionnel. « Cette réunion était très symbolique et pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs », a ajouté M. Zelensky.  


Zelensky arrive à Rome, une rencontre avec Trump semble possible

Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / diverses sources / AFP)
Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / diverses sources / AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé samedi à Rome pour assister aux funérailles du pape François,
  • Donald Trump a affirmé que la Russie et l'Ukraine étaient « très proches d'un accord », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine évoquait la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé samedi à Rome pour assister aux funérailles du pape François, pourrait y rencontrer son homologue américain Donald Trump, a indiqué à l'AFP un haut responsable.

« Les deux présidents pourraient se rencontrer », a-t-il ajouté.

Donald Trump, qui était arrivé dans la capitale italienne vendredi soir, a affirmé peu après que Kiev et Moscou, qui a lancé une invasion de l'Ukraine il y a trois ans et occupe 20 % de son territoire, étaient « très proches d'un accord ».

Samedi soir, il a affirmé que la Russie et l'Ukraine étaient « très proches d'un accord », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine évoquait la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

Le président américain a également assuré que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu'elle a annexée en 2014.

Mais en dépit de ses pressions, Volodymyr Zelensky a réaffirmé vendredi soir que la Crimée appartenait à Kiev.

« Les États russe et ukrainien sont très proches d'un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour le finaliser », a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social peu après son arrivée à Rome, où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.

Depuis plusieurs semaines, les États-Unis mènent des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur un cessez-le-feu. 

Jeudi soir, aux États-Unis, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assuré sur la chaîne CBS que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent.

Des déclarations sont faites au lendemain de frappes russes de missiles sur Kiev qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés. D'après le président ukrainien, l'un des missiles a été produit en Corée du Nord à partir de « au moins 116 composants provenant d'autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines ». 

Donald Trump a également assuré que Washington exerçait « une forte pression » sur Moscou pour mettre fin au conflit, estimant que la Russie ferait « une assez grosse concession » en ne cherchant pas à s'emparer de toute l'Ukraine.

Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger intentionnellement les pourparlers en présentant publiquement des exigences maximalistes : le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l'annexion, le fait que l'Ukraine ne rejoigne pas l'Alliance atlantique et sa démilitarisation.

L'Ukraine veut quant à elle des garanties de sécurité militaires solides de la part de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d'attaquer à nouveau après la conclusion d'un éventuel cessez-le-feu.

Le président Zelensky est arrivé à Rome samedi matin en compagnie de son épouse, a indiqué son porte-parole Serguiï Nykyforov. « Volodymyr Zelensky, la Première dame Olena Zelenska et la délégation ukrainienne prendront part à la cérémonie des funérailles », a-t-il ajouté.

Vendredi soir pourtant, le président ukrainien avait déclaré qu'il n'était plus certain d'avoir le temps de se rendre à Rome.