MYTILÈNE: Sur l'île grecque de Lesbos, 29 demandeurs d'asile ont débarqué mercredi juste devant le camp de migrants que visitera le pape François dimanche, selon la direction du centre d'accueil et d'hébergement de réfugiés.
Les nouveaux arrivants, des Somaliens, des Syriens et des Palestiniens qui ont accosté juste devant le camp, doivent être testés pour la Covid-19 et placés en quarantaine, a précisé le directeur adjoint du camp, Dimitris Vafeas.
Ces nouvelles arrivées interviennent à quatre jours de la visite officielle du pape François sur l'île grecque de Lesbos, emblématique de la crise de l'accueil des réfugiés, où il s'était déjà rendu en 2016.
« Nous sommes tous des migrants! », avait-il lancé il y a cinq ans, en ramenant à bord de son avion trois familles musulmanes syriennes dont les maisons avaient été bombardées.
Pour cette nouvelle visite, le pape se rendra dans la structure de Mavrovouni, construite à la hâte après les incendies qui ont ravagé le camp insalubre de Moria en septembre 2020, visité par le souverain pontife en 2016.
Le site, également connu sous le nom de Kara Tepe, est nettoyé de fonds en comble avant la venue du pape, et un centre de presse est préparé, a ajouté M. Vafeas.
Un important dispositif de sécurité doit également être déployé avec environ 900 policiers mobilisés sur l'île.
D'après le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l'ONU, en 2021, 3 653 personnes sont arrivées sur les îles grecques. Au mois de novembre, seulement 196 migrants ont déposé leur demande d'asile sur ces îles se trouvant face à la Turquie.
Le gouvernement grec se félicite de la diminution du flux migratoire. Mais les ONG, le HCR et plusieurs enquêtes journalistiques y voient le résultat de refoulements illégaux de migrants, qui consistent à empêcher les nouveaux arrivants de déposer une demande d'asile et à les renvoyer de force vers les eaux territoriales turques. Athènes a toujours catégoriquement démenti ces refoulements présumés.