DUBAÏ : Le gouvernement de Dubaï envisage d’introduire la compagnie aérienne Emirates en bourse, a annoncé lundi Tim Clark, président de la compagnie nationale, alors que les autorités s’efforcent de relancer l’activité sur le marché boursier local.
Le gouvernement émirati prévoit d’inscrire à sa bourse dix entreprises soutenues par l’État et de créer un fonds de 2 milliards de dirhams (1 dirham émirati = 0,24 euro) pour encourager l’activité boursière.
«Oui, il y a eu des discussions à ce sujet. Oui, il y a eu, peut-être un peu plus de détails sur le sujet que par le passé», a affirmé M. Clark dans une interview pour la prochaine conférence Reuters Next, lorsqu’on lui a demandé si une introduction en bourse était envisageable.
«J’attends des consignes sur la manière dont cela va affecter le groupe Emirates. C’est au gouvernement de Dubaï de décider ce qu’il veut faire (...). Je ferai essentiellement ce qu’on me demandera de faire.»
Le PDG d’Emirates, le cheikh Ahmed ben Saeed al-Maktoum, a déclaré au début du mois qu’il était possible de coter la compagnie aérienne ou ses filiales en bourse.
Les gouvernements ont injecté des milliards de dollars dans les compagnies aériennes pendant la pandémie de coronavirus et la compagnie nationale Emirates a reçu environ 3,8 milliards de dollars (1 dollar = 0,86 euros) de fonds propres de Dubaï, dont 2 milliards injectés l’année dernière.
La compagnie aérienne a enregistré une perte de 5,8 milliards de dirhams entre avril et septembre, contre une perte de 12,6 milliards de dirhams durant la même période l’année dernière.
Toutefois, M. Clark a indiqué qu’il ne s’attendait pas à une aide supplémentaire du gouvernement au cours de l’année prochaine, pour autant que le nouveau variant du coronavirus ne cause pas trop de perturbations : «Nous rétablissons notre position de trésorerie à un rythme soutenu. Ceci est donc peu probable, nonobstant le variant omicron et ses effets (...). S’il n’est pas aussi grave qu’on ne le pense, nous n’envisageons pas d’autre recours pour que le propriétaire investisse dans l’entreprise.»
M. Clark estime que même si Emirates subit encore une perte cette année, celle-ci sera considérablement plus faible qu’au cours des douze mois précédents. Pour 2022, il s’attend à ce que la compagnie aérienne atteigne le seuil de rentabilité ou réalise un bénéfice.
«Je suis très heureux d’affirmer que notre rentabilité a déjà repris. Au cours des six ou sept dernières semaines, nous avons été rentables», a-t-il lancé.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com