Pourparlers de Vienne: pas de percée en vue, l'Iran poursuit ses activités atomiques

De faibles attentes concernant les pourparlers nucléaires alors que l'Iran s'active sur le terrain. Archive AFP
De faibles attentes concernant les pourparlers nucléaires alors que l'Iran s'active sur le terrain. Archive AFP
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Publié le Lundi 29 novembre 2021

Pourparlers de Vienne: pas de percée en vue, l'Iran poursuit ses activités atomiques

  • Pour des diplomates, Téhéran joue simplement le temps pour accumuler plus de matériel et de savoir-faire
  • Les puissances mondiales et l'Iran retournent à Vienne lundi dans un ultime effort pour sauver l'accord nucléaire de 2015, mais peu s'attendent à une percée

PARIS : Les puissances mondiales et l'Iran retournent à Vienne lundi dans un ultime effort pour sauver l'accord nucléaire de 2015, mais peu s'attendent à une percée alors que Téhéran poursuit ses activités atomiques dans une tentative apparente de gagner de l'influence contre l'Occident.


Les États-Unis enverront également une délégation, dirigée par l'envoyé spécial de Washington pour l'Iran, Rob Malley, pour participer indirectement aux pourparlers.


Israël craint que l'Iran n'obtienne un allègement des sanctions lors de la reprise des négociations nucléaires avec les puissances mondiales, mais pas suffisamment pour faire reculer les projets qui peuvent conduire à la fabrication de bombes, a déclaré le Premier ministre Naftali Bennett. «Israël est très inquiet quant à la volonté de lever les sanctions et d'autoriser un flux de milliards (de dollars) vers l'Iran en échange de restrictions insatisfaisantes dans le domaine nucléaire», a déclaré Bennett.
«C'est le message que nous relayons de toutes les manières, que ce soit aux Américains ou aux autres pays négociant avec l'Iran.»

Peu s'attendent à une percée dans les pourparlers alors que les activités d'enrichissement d'uranium de l'Iran se sont intensifiées dans une tentative apparente de gagner en influence.

Les diplomates affirment que le temps presse pour ressusciter le JCPOA, connu sous le nom d'accord sur le nucléaire iranien, que l'ancien président américain Donald Trump a abandonné en 2018, provoquant la colère de l'Iran et la consternation des autres puissances mondiales impliquées.


Six séries de pourparlers indirects ont eu lieu entre avril et juin.

Le dernier tour commence après une interruption déclenchée par l'élection du nouveau président iranien Ebrahim Raisi.

L'équipe de négociation de Téhéran a formulé des exigences que les diplomates américains et européens jugent irréalistes.

Deux diplomates européens ont déclaré que l'Iran semblait simplement jouer pour gagner du temps afin accumuler plus de matériel et de savoir-faire.


Les diplomates occidentaux ont déclaré qu'ils se dirigeraient vers les pourparlers de lundi en partant du principe qu'ils reprendraient là où ils s'étaient arrêtés en juin, et ont averti que si l'Iran maintenait ses positions maximalistes et ne rétablissait pas sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique, alors ils réexamineraient leurs choix.


Le principal négociateur iranien et le ministre des Affaires étrangères ont tous deux répété vendredi que la levée totale des sanctions serait la seule condition discutée à la table des négociations à Vienne.

«Si c'est la position que l'Iran continue d'occuper lundi, alors je ne vois pas de solution négociée», a déclaré un diplomate européen.

L'Iran a poursuivi son programme d'enrichissement d'uranium et l'AIEA affirme que ses inspecteurs ont été traités durement et se sont vu refuser l'accès pour réinstaller des caméras de surveillance sur un site qu'elle juge essentiel pour relancer l'accord.
«Ils en font assez techniquement pour pouvoir changer leur relation fondamentale avec l'Occident et avoir un dialogue plus égal à l'avenir», a déclaré un diplomate occidental impliqué dans les pourparlers.


Plusieurs diplomates ont déclaré que l'Iran serait en mesure dans quatre à six semaines d'atteindre le « délai de rupture » ​​dont il a besoin pour amasser suffisamment de matières fissiles nécessaire à une seule arme nucléaire, bien qu'ils aient averti qu'il lui restait encore environ deux ans avant de pouvoir la transformer en arme.

Si les pourparlers échouent, il est probable que les États-Unis et leurs alliés affronteront d'abord l'Iran à l'AIEA le mois prochain en appelant à une réunion d'urgence.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.