RIYAD: Un but historique de Nasser al-Dawsari, 16 secondes seulement après le coup d’envoi de la finale de la Ligue des champions de l’AFC a pavé la voie de la victoire 2-0 du club d'Al-Hilal sur les Pohang Steelers. C'est le quatrième titre continental – un record – qu'emporte le club saoudien.
Le but du footballeur de 22 ans est également le plus rapide jamais enregistré en finale de Ligue des Champions.
Une frappe stupéfiante, digne des meilleurs championnats du monde. Moussa Marega en inscrit un second en seconde période. Pohang, mené pendant une bonne partie du match, n’a jamais vraiment semblé en mesure de remonter la pente.
Ce soir là, les Asiatiques de l’Est n'en mène pas large face aux rugissements des plus de 50 000 supporters saoudiens au moment du coup d’envoi ne se sont pas encore éteints lorsque le latéral gauche donne l’avantage aux Bleus. Al-Dawsari, qui a fait ses débuts en équipe nationale plus tôt cette année, récupère un ballon perdu dans le camp coréen, se déplace vers l’avant et décoche un tir puissant à une trentaine de mètres qui se loge dans la lucarne.
Le gardien Lee Jun a peut-être été surpris par le timing, la puissance et la vitesse du tir, face auquel il est impuissant. La frappe imparable fait exploser la mer de bleu autour de l’arène.
Les Coréens, qui comptent trois titres continentaux à leur actif, ont suffisamment d’expérience pour savoir qu’il reste encore plus de quatre-vingt-neuf minutes à jouer. Ils le rappelent dix minutes plus tard, lorsqu’ils ont fait taire le stade de Riyad pour la première fois. Sin Jin-ho, qui a remporté le titre avec Ulsan Horang-i en décembre dernier, pense trouver le chemin des filets cette fois-ci, mais sa demi-volée à l’entrée de la surface de réparation est passe au-dessus du gardien Abdallah al-Mayouf. Malheureusement pour les Steelers, le ballon rebondit sur le dessous de la barre. Une dernière tentative de Lim Sang-hyub au rebond est parée par les jambes d’Al-Mayouf. Les Coréens n’ont pas été plus près du but de toute la soirée.
Le match commence à prendre la tournure d’une finale plus traditionnelle. Les visiteurs se méfient de l’éventualité de concéder un deuxième but qui rendrait leur tâche encore plus difficile et ils ne se montrent pas assez menaçants. La partie devient même un peu brouillonne, ponctuée de quelques violentes confrontations entre les joueurs et de passes malhabiles. Al-Hilal et son meneur de jeu Matheus Pereira de plus en plus actif, se montre plus dangereux en attaque. Aucun gardien n'est inquiêté dans la dernière demi-heure de la première période, jusqu’à ce qu’Al-Mayouf réceptionne une tête à bout portant de Gwon Wan-kyu qui vole directement entre ses mains.
Pohang effectue un double remplacement au début de la deuxième période, signe de changements sérieux dans la tactique de leur coach. C’est Al-Hilal qui se crée cependant la première occasion : Pereira trouve Gomis dans la surface, mais le tir de l’attaquant est bloqué par Alex Grant. Un coup franc de Pereira passe peu après juste au-dessus de la lucarne de Pohang.
Les Coréens ne parviennent pas à rattraper le déficit engrangé en début de match. Un cafouillage dans la défense d’Al-Hilal juste avant l’heure de jeu permet au remplaçant Go Young-joon de placer une frappe à l’entrée de la surface de réparation, sans succès.
A la 63e minute, Gomis trouve Marega sur le côté droit de la surface. L’ancien attaquant du FC Portotrouve la lucarne opposée avec un tir rasant. Le manque d'efficacité offensive de Pohang se fait sentir alors que le score s'allonge pour leurs adversaires.
Une erreur peut cependant changer le cours du match et c’est ce qui a failli se produire peu après, lorsque Al-Mayouf manque un centre que Jeon Min-gwang récupère très près du but saoudien. Une intervention éclair de Muteb al-Mufarrij parvient à écarter le danger.
La machine Pohang semble enfin se mettre en branle, mais il est peut-être trop tard. Les velleités offensives du club coréen rendent également les contra-attaques d'Al-Hilal plus tranchantes. A tel point que le 3-0 semble alors plus probable qu'un 2-1. Adix minutes de la fin, Gomis, très actif, lance une frappe non cadrée de l’intérieur de la surface. C'est la dernière occasion sérieuse du match. Joueurs et supporters d'Al-Hilal s'en moquent : ils sentent que l'histoire s'écrit ce soir. Second triomphe en trois saisons, première équipe à emporter la Ligue des Champions d'Asie à quatre reprises, Al-Hilal peut célébrer une victoire méritée.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com