La France affirme saluer la déclaration courageuse de l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri qui démontre ainsi son sens des responsabilités et de l’intérêt national du Liban.
Cette déclaration représente, selon Paris, une ouverture dont chacun doit bien mesurer l’importance afin qu’un gouvernement de mission soit maintenant mis en place.
C’est ce qu’attendent les Libanais de même que les partenaires internationaux du Liban et tous ceux qui veulent, de bonne foi, lui venir en aide dans ce moment critique.
C’est pourquoi la France a une nouvelle fois appelé aujourd’hui l’ensemble des responsables politiques libanais à respecter les engagements qu’ils ont eux-mêmes pris auprès du Président de la République française, Emmanuel Macron, le 1er septembre dernier, dans le seul but de pourvoir aux nécessités urgentes du Liban.
Cela fait déjà une semaine que Hariri fait face à des pressions de la présidence française pour accepter de nommer un chiite au ministère des Finances. Dimanche, le président français l'a appelé pour obtenir de lui de faciliter la nomination d’un ministre chiite aux Finances afin de débloquer la situation.
Cependant la balle est maintenant dans le camp chiite, qui devrait accepter la proposition Hariri pour la formation d’un gouvernement de mission. Celui-ci commencerait à effectuer les réformes au plus vite afin que Paris réunisse une conférence d’aide internationale pour le Liban en Octobre.
La France continuera de se tenir aux côtés des Libanais en liaison avec ses partenaires européens et internationaux et veillera à ce que les conditions du soutien international au Liban soient bien respectées à chaque étape, affirme l’Elysée a cet égard.
La France encourage le Premier ministre libanais Moustapha Adib à former au plus vite un gouvernement de mission constitué de personnalités indépendantes et compétentes qu’il aura lui-même choisies.
Par ailleurs, des sources proches de l’Elysée avaient qualifié l’initiative de Saad Hariri de courageuse.
Mais toute la question est de savoir désormais si Téhéran laissera réellement son agent libanais, le Hezbollah, accepter les pressions françaises, ce qui reste à voir.