PARIS: Trois bougies sur une pancarte "saison 3" pour célébrer le 3e anniversaire du mouvement, plusieurs centaines de "gilets jaunes" manifestaient samedi après-midi à Paris, entre Bercy et Alésia.
Les "taxes", les petites retraites, "les politiciens (qui) ne connaissent pas les problèmes des Français": les thèmes traditionnels des "gilets jaunes" qui ne "lâchent rien" étaient toujours présents se mêlant à d'autres plus actuels contre le pass sanitaire. Une pancarte dénonçait "un pays au bord de l'overdose".
Figure emblématique des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues était présent au rassemblement.
Deux interpellations à Paris après un tag contre Macron et le préfet de police
Deux personnes présentes au rassemblement parisien des "gilets jaunes" ont été interpellées et placées en garde à vue samedi en raison d'un dessin jugé outrageant sur une camionnette mettant en scène Emmanuel Macron, le préfet de police et le président américain Joe Biden, a-t-on appris auprès de la préfecture de police.
"Il s'agit de la propriétaire du véhicule et du conducteur", a précisé la PP. Le préfet de police Didier Lallement a décidé de porter plainte, a-t-elle ajouté.
Ils ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique, a confirmé le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
Surmonté de l'inscription "La sodomie en marche" avec en fond le drapeau français et des moutons, le graffiti figure Joe Biden manipulant comme une marionnette le président de la République Emmanuel Macron avec le préfet de police.
Il a été réalisé sur une face latérale de la camionnette, un foodtruck rose régulièrement présent sur les rassemblements de "gilets jaunes", qui célèbrent samedi leur troisième anniversaire.
Le véhicule n'était plus présent à la mi-journée au niveau de Bercy, dans l'est de la capitale, point de départ du cortège parisien qui rassemblait plusieurs centaines de personnes, selon une journaliste.
"On est là parce qu'on pense que les +gilets jaunes+ triompheront", assure Marie Huguet, 68 ans, venue d'Orléans, présente depuis les premières semaines du mouvement.
Elle dénonce pêle-mêle "le pays le plus taxé au monde", "la politique", dont elle "a horreur", "les politiciens (qui) ne connaissent pas les problèmes des Français". "On demande depuis le début le RIC", le référendum d'initiative citoyenne.
Elle est avec son amie Georgette qui touche moins de 1 000 euros de retraite par mois. "Ils nous ont baissé les pensions ! (...) Et l'histoire des 100 euros c'est un coup de bluf", s'insurge cette dernière à propos de l'"indemnité inflation" de 100 euros promise à 38 millions de Français, "percevant moins de 2.000 euros par mois", selon le gouvernement.