L’exposition Saoudi Modern explore les débuts de l’architecture et de l’urbanisation à Djeddah

Saoudi Modern traite de l’histoire de l’architecture et du développement urbain dans la ville côtière entre 1938 et 1962. (Photo AN, Hoda Bashatah)
Saoudi Modern traite de l’histoire de l’architecture et du développement urbain dans la ville côtière entre 1938 et 1962. (Photo AN, Hoda Bashatah)
Saoudi Modern traite de l’histoire de l’architecture et du développement urbain dans la ville côtière entre 1938 et 1962. (Photo AN, Hoda Bashatah)
Saoudi Modern traite de l’histoire de l’architecture et du développement urbain dans la ville côtière entre 1938 et 1962. (Photo AN, Hoda Bashatah)
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Publié le Samedi 20 novembre 2021

L’exposition Saoudi Modern explore les débuts de l’architecture et de l’urbanisation à Djeddah

  • L’exposition qui vise à sensibiliser le public au patrimoine moderne saoudien, tant au niveau local qu’international
  • Saoudi Modern explore l’histoire de l’architecture et du développement urbain de la ville côtière entre 1938 et 1962, du point de vue des artistes et des architectes contemporains

DJEDDAH: Des artistes et architectes contemporains affluent au cœur du centre-ville historique de Djeddah pour présenter des œuvres qui illustrent la première grande phase de développement urbain de la ville dans le cadre d’une nouvelle exposition, qui remonte aux origines, là où tout a commencé.  

L’exposition Saoudi Modern explore l’histoire de l’architecture et du développement urbain dans la ville côtière entre 1938 et 1962, du point de vue des artistes et des architectes contemporains. Elle a été inaugurée dans la maison emblématique Tamer, récemment rénovée, appartenant à l’une des familles qui vivaient dans la Vieille ville.

Cette initiative multidisciplinaire a été lancée par le studio d’architecture et de design Bricklab, basé à Djeddah. Le projet vise à retracer le récit du développement moderne de Djeddah au cours des premières décennies du XXe siècle en se focalisant sur l’architecture et l’urbanisme dans les villes et villages du Royaume. 

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Saoudi Modern traite de l’histoire de l’architecture et du développement urbain dans la ville entre 1938 et 1962. (Photo AN, Hoda Bashatah)

«En étudiant les projets, les bâtiments et les développements individuels au cours de cette période, nous comprendrons mieux notre patrimoine collectif moderne et élaborerons un discours articulé autour de celui-ci», explique à Arab News Abdelrahmane Gazzaz, conservateur de Saoudi Modern.

La première édition de la série se penche sur Djeddah à partir 1938, relatant les premiers développements de la ville. L’exposition est divisée en deux parties. La première documente les moments clés de l’urbanisme et de l’architecture, permettant de reconstituer les fragments d’une ville en pleine évolution. Les pièces exposées adoptent une approche expérimentale visant à constituer des archives à partir d’un ensemble limité de ressources disponibles, de relevés photographiques et de technologies de numérisation. En se basant sur ces recherches, un groupe de sept artistes et architectes a créé une série d’œuvres reflétant les récits sociaux, culturels et économiques de la ville.

La seconde partie a pour objectif de forger de nouvelles interactions entre l’artiste et les traces construites d’une période marquée par des efforts d’expansion accélérés qui ont recomposé à jamais le visage de Djeddah et de sa communauté civique.

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Saoudi Modern traite de l’histoire de l’architecture et du développement urbain dans la ville entre 1938 et 1962. (Photo AN, Hoda Bashatah)

Des œuvres réalisées par des artistes et architectes contemporains seront affichées pendant toute la durée de l’exposition. Parmi eux, figurent des artistes reconnus et émergents tels que Alaa Tarabzouni, Ahmed Mater, Filwa Nazer, Nasser al-Salem, Zainab Alireza, Dima Srouji, Aziz Jamal et Lina Gazzaz. 

«Tout a commencé avec une question: quel est le genius loci («l’esprit du lieu») de Djeddah? Qu’est-ce qui distingue cette ville des autres? Ce n’est certainement pas Al-Balad uniquement», affirme Lina Gazzaz. «Un ensemble fascinant de styles architecturaux a émergé lorsque la ville s’est éloignée des traditions de construction vernaculaires. L’utilisation du béton a dominé nos rues et les styles internationaux se sont infiltrés dans le langage de notre tissu urbain. On a souvent tendance à l’oublier et à ne pas en tenir compte dans la compréhension collective de nos villes».

Le frère de Mme Gazzaz, Turki, estime que l’exposition sur Djeddah est la première étape vers une meilleure compréhension du développement moderne, et de son rôle dans le changement social. Près de cent ans après la découverte du pétrole, une enquête critique sur cette période charnière permet d’articuler les idées autour de notre patrimoine culturel.

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Saoudi Modern traite de l’histoire de l’architecture et du développement urbain dans la ville entre 1938 et 1962. (Photo AN, Hoda Bashatah)

L’exposition se poursuivra à la maison Tamer jusqu’au 20 décembre et comprendra des entretiens et des discussions hebdomadaires avec des professionnels et des experts en architecture et en urbanisme.

Racha Zaki Farsi, cheffe de projet, dirige cette exposition qui vise à sensibiliser le public au patrimoine moderne de la nation, tant au niveau local qu’international. Elle influencera également les politiques locales relatives à la préservation du patrimoine et incitera les concepteurs et les propriétaires à réadapter et à réutiliser les espaces.

«L’exposition est une initiative qui documente, étudie et analyse l’évolution de l’architecture saoudienne depuis les années 1940 et la célèbre avec un regard artistique. Les modèles architecturaux sont explorés dans le contexte culturel et philosophique unique de l’Arabie saoudite», souligne Mme Farsi. 

«Comme le passé est ce qui nous fait avancer, Saoudi Modern vise à fournir une perspective authentique sur l’histoire tangible de l’architecture saoudienne, pour qu’elle devienne une ressource précieuse sur laquelle les générations futures pourront se fonder», poursuit-elle. Selon Zayd Zahid, PDG de Zahid Group, principal sponsor de l’exposition, l’exploration des nombreuses facettes de Djeddah constitue un fascinant voyage dans le temps. «La métropole est façonnée par les influences diverses et enrichissantes», explique-t-il. 

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Saoudi Modern traite de l’histoire de l’architecture et du développement urbain dans la ville entre 1938 et 1962. (Photo AN, Hoda Bashatah)

«Les artistes et l’équipe de l’exposition ont réussi à immortaliser une période charnière du développement de Djeddah. Il s’agit d’une initiative qui vient à point nommé pour rafraîchir nos mémoires et nous éduquer, alors que le Royaume s’engage dans sa prochaine phase de modernisation». Saoudi Modern s’inscrit dans le cadre d’une étude plus vaste du parcours du Royaume vers la modernité. Il s’agit d’une approche expérimentale de la recherche urbaine et historique dans laquelle les pratiques artistiques et les méthodologies académiques sont utilisées pour communiquer la pertinence contemporaine de la période. Trois thèmes ont été mis en avant: l’architecture, l’urbanisme et l’art contemporain. 

Outre ces trois thèmes, Magic of Imagination (MOI), un institut de création pour les enfants, basé à Djeddah, a collaboré avec Bricklab pour présenter The Curse of Light, qui a suscité l'enthousiasme des visiteurs. «Cette œuvre a été créée en faisant appel à l’imagination d’un groupe d’enfants âgés de 8 à 12 ans. Ils ont été placés dans une maison Tamer vide, ce qui leur a permis d’absorber la conception architecturale du lieu et de concevoir ce travail partir de leur ressenti. La perception des enfants était que la maison était hantée», précise à Arab News la directrice de MOI, Batoul Abedi.

«C’était la manière dont ils voyaient le lieu au départ. Ensuite, en se basant sur les motifs de la maison, ceux des plafonds, des portes, de la corniche et des lustres, les enfants ont commencé à composer une histoire. Grâce à ce processus, ils ont créé des œuvres d’art pour représenter et visualiser leur histoire.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.