Avec sa renaissance culturelle, l'Égypte s'apprête à enchanter à nouveau le monde

Short Url
Publié le Vendredi 19 novembre 2021

Avec sa renaissance culturelle, l'Égypte s'apprête à enchanter à nouveau le monde

  • Le site des pyramides de Gizeh, vieux de 4 500 ans et classé au patrimoine mondial de l'Unesco, a été transformé en une plate-forme d'art contemporain
  • L’exposition Forever Is Now, organisée par Art d'Égypte, a présenté pour la première fois le travail de dix artistes internationaux dans ce cadre historique

LE CAIRE: L'Égypte, terre de Toutânkhamon, de Cléopâtre, de Naguib Mahfouz et d’Ahmed Zewail, connaît une renaissance de sa scène artistique et culturelle. Il y a quelques semaines, le site des pyramides de Gizeh, vieux de 4 500 ans et classé au patrimoine mondial de l'Unesco, a été transformé en une plate-forme d'art contemporain pour accueillir l’exposition Forever Is Now.

L’événement, organisé par Art d'Égypte, a présenté pour la première fois le travail de dix artistes internationaux dans ce cadre historique.

Cette renaissance est portée par le gouvernement, des acteurs institutionnels, des mécènes indépendants, des artistes et des commissaires qui poussent la scène culturelle dans deux directions: la renaissance d'un passé prolifique et la célébration d'un avenir prometteur.

 

Salutations de Gizeh, une installation de JR. Crédit: Hicham al-Sayfi. Avec l'aimable autorisation d'Art d'Égypte. (Fourni)

 

Nadine Abdel-Ghaffar, fondatrice du cabinet de conseil en arts et patrimoine Art d'Égypte, déclare: «Le monde connaît le passé artistique et culturel de l'Égypte. Cependant, il n’est pas sensibilisé à l’époque actuelle, la période contemporaine. Nous avons pour objectif d’éduquer, de sensibiliser et d’offrir des opportunités à ces lieux en donnant vie à des espaces et en impliquant la communauté environnante.»

Forever Is Now a présenté des installations artistiques avec les pyramides en arrière-plan et a rendu hommage au célèbre artiste italien Lorenzo Quinn, ainsi qu’à l'artiste français JR. Ce dernier était accompagné de son ami et admirateur, le producteur de disques et chanteur américain Pharrell Williams.

L'exposition cherchait à établir un dialogue entre le passé et le présent, et à «questionner le temps comme une unité qui sépare et unit les civilisations».

Abdel-Ghaffar déclare à Arab News que cette exposition, qui s'est terminée le 8 novembre dernier, «a réussi sa mission de démocratisation de l'art en le rendant accessible dans les espaces publics; elle a attiré 20 000 visiteurs par jour, qu’il s’agisse d’écoliers, d’étudiants ou de personnes venues de tous les horizons».

 

Art contemporain dans le vieux centre-ville du Caire. (May Barber)

 

Au mois d’avril dernier, le monde a regardé avec émerveillement la «parade d'or» de vingt-deux momies (dix-huit rois et quatre reines) qui voyageaient dans les rues du Caire, par des calèches décorées, du Musée égyptien de la place Tahrir jusqu’à leur nouvelle maison, le Musée national de la civilisation égyptienne (NMEC).

Le NMEC présente désormais des sélections d'artefacts des pharaons égyptiens qui mettent en relief leurs contributions, telles que l'invention de l'écriture ou la momification.

Les momies royales sont soigneusement exposées dans des vitrines dont la température est contrôlée: Ramsès II, connu sous le nom de «Ramsès le Grand», Thoutmôsis III, autrefois décrit comme «le Napoléon d'Égypte», et la reine Hatchepsout, l'une des rares femmes à avoir régné sur l'Égypte ancienne.

La préservation du passé est au cœur de la scène culturelle égyptienne florissante d'aujourd'hui et elle se prête à la restauration architecturale. Al-Ismaelia, une société égyptienne d'investissement immobilier, s'est associée à des partenaires dans les efforts entrepris pour restaurer l'héritage architectural de la capitale, vieux de cent cinquante ans, établi au XIXe siècle par le khédive Ismaïl.

 

La guide égyptienne Hiba lors d’une visite à l'intérieur du Musée national de la civilisation égyptienne. (May Barber)

 

«Insufflant la vie dans la magie du design», l'entreprise a entrepris de préserver des bâtiments emblématiques tels que La Viennoise, un monument construit en 1896 par l'architecte anglais La Viennoise, et le Cinema Radio Complex, bâti en 1932, temple du théâtre et des arts de la scène du Caire, qui a accueilli toutes sortes de spectacles, des concerts d’Oum Kalthoum, dans les années 1920, aux performances de Bassem Youssef ou Abla Fahita.

«Pour relancer un quartier et construire d'une communauté, certains optent pour la politique et d'autres pour le football. Nous avons opté pour l'art et la culture», explique à Arab News Eman Hussein, directeur général adjoint d'Al-Ismaelia.

Dans le but de transformer le centre-ville en un quartier inclusif, Al-Ismaelia associe des projets de restauration à une gamme d'expositions d'art et de culture.

«Lorsque vous élevez un aspect de la communauté, c’est l’ensemble de l’écosystème qui se trouve rehaussé», estime Hussein.

 

Échanges chaleureux entre l'artiste français JR et son ami musicien Pharell à Gizeh. (May Barber)

 

Aujourd'hui, la société possède vingt-cinq propriétés dans le centre-ville du Caire, dont beaucoup ont été transformées en espaces de coworking, en logements locatifs, en magasins et en bureaux.

Les projets d'Al-Ismaelia ont été suspendus lors du soulèvement égyptien de 2011 avant qu’ils ne reprennent en collaboration avec le gouvernement.

«La restauration comporte des défis à chaque étape», précise Hussein. Cela va de l'acquisition du bâtiment auprès de quatre-vingt-dix propriétaires différents à l'octroi de licences en passant par les problèmes d'infrastructure et les limitations opérationnelles, telles que l'alimentation électrique.

Cependant, Eman Hussein est satisfaite du résultat et elle indique que le quartier bénéficie d'un authentique renouveau, d'un flair contemporain, et que l'art, la culture et les concepts locaux y soutenus.

 

Le musée du sculpteur égyptien Adam Henein. (May Barber)

 

Ce mouvement destiné à ressusciter le passé s'accompagne d'un agenda culturel contemporain particulièrement chargé. Aujourd'hui, le vieux quartier historique du Caire abrite des galeries éphémères et des expositions d'art contemporain.

L'une des vitrines les plus étonnantes est sans doute celle d’Ai-Da, un robot artiste doté de trois jambes qui répond à l'énigme du Sphinx par des messages et des dessins générés par l’intelligence artificielle. L'arrivée d'Ai-Da en Égypte a suscité une controverse: le robot a été brièvement détenu par les autorités, qui craignaient qu'il ne s'agît d'un appareil d'espionnage.

Le quartier aisé de Zamalek, au Caire, abrite également des galeries d'art contemporain établies, parmi lesquelles Zamalek, Art Talk et Ubuntu.

Le musée Adam-Henein, dans le quartier de Gizeh, compte trois étages. Il comprend un parc de sculptures qui appartient à l’artiste Adam Henein, anciennement connu sous le nom de «Samuel», aujourd’hui disparu. Il est aujourd’hui géré par Inas Luca, qui, en tant que directrice de la Fondation Adam-Henein, s'est vu «confier des trésors», pour reprendre ses mots.

Henein, décédé en 2020, avait fondé le Symposium international annuel de sculpture d'Assouan. Ce musée est dédié à l'exposition de ses dessins, peintures et sculptures. Il comprend notamment une collection qui avait précédemment fait l’objet d’une exposition au Metropolitan Museum, en 1999/2000.

 

Sculpture Together de Lorenzo Quinn, à Forever Is Now. Crédit: Hicham al-Sayfi. Avec l'aimable autorisation d'Art d'Égypte. (Fourni)

 

Quelle est la prochaine étape pour la scène culturelle égyptienne? Le pays attend patiemment le résultat des dernières expéditions de l'archéologue Zahi Hawass, explorateur du National Geographic et ancien ministre d'État chargé des antiquités.

Hawass s'est associé à Netflix pour proposer une série documentaire de cinq épisodes qui sera diffusée l'année prochaine et dévoilera le mystère de la mort de Toutânkhamon.

Le monde attend également avec impatience l'ouverture du Grand Musée égyptien, qui promet d'être un nouvel événement mémorable.

Dans ce pays de 105 millions d'habitants dont la civilisation ancienne continue d'influencer la littérature, l'architecture cinématographique et la mode, il est évident que le capital humain et la richesse intellectuelle ne manquent pas et que l'Égypte est prête à enchanter le monde une nouvelle fois.


Tea Trunk, la nouvelle culture du thé haut de gamme signée AVANTCHA

Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Le Tea Trunk révèle une sélection de thés et accessoires, pensée pour transformer chaque moment en expérience raffinée. (Fournie)
Short Url
  • Le Tea Trunk d’AVANTCHA allie design, fonctionnalité et savoir-faire pour transformer la dégustation du thé en expérience d’exception
  • Fabriqué à la main et proposé avec une sélection de thés et accessoires exclusifs, il symbolise l’élégance contemporaine du rituel du thé

DUBAÏ : Le concept de dégustation du thé prend une nouvelle dimension.

Le Tea Trunk incarne l’évolution ultime de la volonté d’AVANTCHA de créer des pièces intemporelles capables de transformer les rituels du quotidien en expériences extraordinaires.

Conçu pour les connaisseurs et les collectionneurs, le Tea Trunk allie un artisanat d’exception à une fonctionnalité sans égale, offrant une expérience unique qui redéfinit le rituel moderne du thé.

Le Tea Trunk est bien plus qu’un objet de luxe : c’est une déclaration de goût raffiné. Chaque détail – du noyau en bois massif enveloppé de cuir véritable aux fermoirs en acier inoxydable poli et aux finitions appliquées à la main – reflète l’engagement d’AVANTCHA envers l’art et la perfection.

Cette pièce exclusive est autant une œuvre de design qu’un objet utilitaire, chaque malle étant fabriquée individuellement pour garantir qu’aucune ne soit identique.

À l’ouverture, le Tea Trunk révèle une sélection soigneusement choisie des meilleurs thés et accessoires AVANTCHA. Il comprend une gamme sophistiquée d’essentiels du thé : six verres à double paroi, une théière Kata, deux théières Solo, et bien plus encore, offrant une expérience complète à ceux qui apprécient le rituel du thé. Le plateau supérieur sert de surface de préparation raffinée, avec une balance intégrée pour un dosage précis, tandis que des roulettes dissimulées facilitent son déplacement dans les résidences, les espaces événementiels et les hôtels de luxe.

« Chaque élément du Tea Trunk a été pensé pour sublimer l’expérience du thé, alliant art, fonctionnalité et raffinement », explique Marina Rabei, cofondatrice d’AVANTCHA. « Il ne s’agit pas seulement de thé, mais de créer des moments riches de sens, ancrés dans la tradition et magnifiés par le design contemporain. »

L’héritage d’AVANTCHA en matière d’artisanat et de luxe s’étend aux destinations et marques les plus prestigieuses au monde, avec des expériences de thé sur mesure pour Cartier, Gucci et Fendi, ainsi que des collaborations avec des résidences royales et des hôtels emblématiques tels que The Royal Atlantis, Emirates Palace et Four Seasons.

En savoir plus: avantcha.com/pages/tea-trunk

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
Short Url
  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.