Liban : mystérieux déploiement du Hezbollah dans la montagne libanaise

Funérailles d'un membre du Hezbollah tué en combattant aux côtés des forces du gouvernement Assad en Syrie, le 1er mars 2016. (Photo, AFP)
Funérailles d'un membre du Hezbollah tué en combattant aux côtés des forces du gouvernement Assad en Syrie, le 1er mars 2016. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 15 novembre 2021

Liban : mystérieux déploiement du Hezbollah dans la montagne libanaise

  • L'intensification de la présence du Hezbollah serait une réponse aux affrontements de Tayouneh entre des manifestants de la milice et des membres présumés du parti chrétien des Forces Libanaises (FL)
  • Un député FL a appelé l'armée à prendre des mesures face au "déploiement dans les hauteurs de Ouyoun el Simane ainsi que l'installation de caméras et de checkpoints"

BEYROUTH : Des photos de partisans du Hezbollah aperçus dans la région chrétienne du Kesrouan au Mont-Liban ont suscité samedi la méfiance des habitants et d'élus opposés à la milice chiite, rapportent différents média locaux.

L'agence nationale Al Markaziya a fait état d'un camp d'entraînement que la milice chiite a mis en place puis démantelé par la suite. Des habitants ont en outre rapporté que des membres de la milice pro Iran ont installé des caméras de surveillance dans cette zone et arrêté certaines voitures, selon l'agence.

Des informations allant dans ce sens ont également été relayées par le média local al Jadeed et le site d'informations Al Modon.

Cette présence a été critiquée par Chawki Daccache, député membre des Forces Libanaises (FL), dénonçant sur Twitter le "déploiement de membres du Hezbollah dans les hauteurs de Ouyoun el Simane ainsi que l'installation de caméras et de check-points sous la garde de l'armée libanaise". Ce dernier a appelé l'armée à prendre "les mesures nécessaires".

De son côté, l'ancien député Fares Souhaid, fondateur d'un rassemblement politique souverainiste violemment opposé au parti chiite, a dénoncé ce qu'il estime être une connivence des pouvoirs politiques et militaires. "Le déploiement de membres du Hezbollah dans la montagne est bien connu de tout ceux qui connaissent la montagne et de l'ensemble des pouvoirs politiques et militaires", a-t-il avancé.

«Puit artésien»

Selon le moukhtar (édile territorial de l'État) de Kfardebian, Wassim Mehanna, les photos montrant des check-points du Hezbollah sur la route Baalbeck-Kfardebiane font référence au déploiement prévu à l'occasion de la cérémonie d'ouverture d'un puit artésien dans les alentours de Hadath Baalbeck. 

Mais d'après l'antenne Radio Liban libre, l'intensification de la présence du Hezbollah serait une réponse aux évènements de Tayouneh à la mi-octobre où des habitants présumés proches ou affiliés aux FL du quartier chrétien de Ain el Remmaneh, dans la banlieue de Beyrouth auraient ouvert le feu sur des protestataires armés du tandem chiite Amal Hezbollah lors d'une manifestation qui a dégénéré en affrontements à l'arme lourde, faisant sept morts.

Le Hezbollah avait en effet appelé ses supporters à manifester pour demander à ce que le juge Tarek Bitar chargé de l'enquête sur l'explosion meurtrière au port de Beyrouth soit dessaisi, tandis que les FL s'y opposent fermement.

Depuis ces affrontements violents, les tensions sont vives entre les FL du leader maronite Samir Geagea et le Hezbollah, qui a mis en garde sans le nommer le chef des FL en évoquant les "100.000 combattants" de la milice chiite.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.