L'épouse d'un politicien kurde emprisonnée pour une faute de frappe dans un formulaire médical

Basak Demirtas, épouse du chef du Parti démocratique du peuple Selahattin Demirtas, déposant son bulletin de vote lors des élections présidentielles et parlementaires dans la ville de Diyarbakir, dominée par les Kurdes, en Turquie. (Photo, Reuters/Archives)
Basak Demirtas, épouse du chef du Parti démocratique du peuple Selahattin Demirtas, déposant son bulletin de vote lors des élections présidentielles et parlementaires dans la ville de Diyarbakir, dominée par les Kurdes, en Turquie. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Samedi 13 novembre 2021

L'épouse d'un politicien kurde emprisonnée pour une faute de frappe dans un formulaire médical

  • Başak Demirtaş est l'épouse de l'une des figures de l'opposition les plus importantes détenues par Erdogan lors de la répression après le coup d'État
  • L'affaire jette le doute sur l'intégrité du système juridique turc, a déclaré un responsable de l'UE

L'épouse d'un homme politique kurde en Turquie a été condamnée à deux ans et demi de prison pour une faute de frappe dans un rapport médical lié à une fausse couche.

L'affaire a été dénoncée comme un exemple «épouvantable» de persécution politique par un fonctionnaire de l'UE.

Un tribunal de Diyarbakir a condamné jeudi Başak Demirtaş, une enseignante, et son médecin pour avoir soumis un rapport médical falsifié, a rapporté une agence de presse kurde.

L'affaire concerne des admissions à l'hôpital et deux interventions chirurgicales subies par Demirtaş à la suite d'une fausse couche en 2015. Son équipe juridique a révélé qu'elle avait été accusée de fraude parce qu'une note du médecin demandant cinq jours de congé médical avait été délivrée lors d'un rendez-vous le 11 décembre, mais était datée par erreur du 14 décembre, quatre jours plus tard.

Demirtaş a ensuite pris un congé sans solde pendant des mois pour se rétablir de l'incident.

Le mari de Demirtaş, Selahattin Demirtaş, est l'ancien chef du Parti démocratique du peuple, pluraliste et pro-kurde, ainsi que l'un des prisonniers politiques bien connus emprisonnés en Turquie lors de la répression du président Recep Tayyip Erdoğan contre les mouvements d'opposition.

Nacho Sánchez Amor, rapporteur du Parlement européen sur la Turquie, a écrit sur Twitter : «La condamnation de (Başak Demirtaş) à 2,5 ans de prison pour une simple erreur d’écriture concernant un dossier médical est épouvantable et semble au-delà du bon sens. Ça a l'air tellement politique et reflète l'état préoccupant de la justice turque

Les avocats de Demirtas ont affirmé que bien que le conseil du tribunal de Diyarbakır ait décidé que le registre de l'hôpital indiquant les dates de sa visite devrait être présenté comme preuve afin de montrer qu'une erreur avait été commise, le tribunal a prononcé la peine sans le consulter.

«Bien que la vérité soit évidente, la condamnation de Başak Demirtaş à la suite d'un tel procès est ouvertement illégale et grossièrement injuste … C'est le produit d'une mentalité de punition collective», a justifié l'équipe de Demirtaş.

« Malgré cette situation, nous continuerons à mener notre combat juridique. Nous pensons toujours que la décision sera annulée par la cour d'appel et que justice sera rendue».

Selahattin Demirtaş a été emprisonné lorsque son parti a remporté suffisamment de sièges aux élections générales de 2015 pour dévaster la majorité d'Erdogan. Il fait face à plus de 100 chefs d'accusation, dont la majorité sont liés au terrorisme.

Toutefois, Selahattin Demirtaş nie toutes les allégations portées contre lui.

L'UE est en désaccord depuis longtemps avec la Turquie concernant son non-respect des décisions de la Cour européenne des droits de l'homme, dont beaucoup concernent les prisonniers politiques.

Le tribunal européen des droits de l'homme a ordonné la libération immédiate de Demirtaş l'année dernière, estimant que sa détention va à l'encontre de «l'essence même du concept d'une société démocratique».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.