Tunisie/ordures: grande marche près de Sfax, après la mort d'un manifestant

Des membres des forces de sécurité affrontent des manifestants tunisiens lors d'une grève générale, le 10 novembre 2021 (Photo, AFP)
Des membres des forces de sécurité affrontent des manifestants tunisiens lors d'une grève générale, le 10 novembre 2021 (Photo, AFP)
Des membres des forces de sécurité affrontent des manifestants tunisiens lors d'une grève générale, le 10 novembre 2021 (Photo, AFP)
Des membres des forces de sécurité affrontent des manifestants tunisiens lors d'une grève générale, le 10 novembre 2021 (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 10 novembre 2021

Tunisie/ordures: grande marche près de Sfax, après la mort d'un manifestant

Des membres des forces de sécurité affrontent des manifestants tunisiens lors d'une grève générale, le 10 novembre 2021 (Photo, AFP)
Des membres des forces de sécurité affrontent des manifestants tunisiens lors d'une grève générale, le 10 novembre 2021 (Photo, AFP)
  • Des milliers de Tunisiens ont manifesté dans la région de Sfax, au lendemain du décès d'un manifestant lors d'un rassemblement contre la réouverture d'une décharge d'ordures
  • «Les gens que vous voyez par milliers ne demandent pas des choses impossibles. Ils demandent un droit à la vie et un air pur c'est tout»

AGAREB: « Droit à une vie digne, droit à un air pur ». Des milliers de Tunisiens ont manifesté et participé à une grève générale mercredi dans la région de Sfax, au lendemain du décès d'un manifestant lors d'un rassemblement contre la réouverture d'une décharge d'ordures. 

L'homme, âgé de 35 ans, est décédé mardi avant l'aube dans la ville d'Agareb (centre-est), lorsque les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants qui cherchaient à empêcher la réouverture de la décharge locale qui dessert un bassin d'un million d'habitants.  

Le parquet a ouvert une enquête pour déterminer les raisons de ce décès. Le ministère de l'Intérieur a affirmé qu'il avait succombé à un problème de santé, sans lien avec la dispersion de la manifestation.  

Une grève générale, très suivie dans les secteurs privé et public, a été observée mercredi à l'appel de la puissante centrale syndicale UGTT pour dénoncer « l'intervention sauvage des agents de sécurité » contre les manifestants. 

Des milliers de personnes ont aussi participé à une marche de 6 km pour protester contre les violences imputées aux forces de l'ordre et exiger la fermeture de la décharge contestée située à Agareb, selon des correspondants sur place. 

Un dispositif policier les a empêchées d'atteindre le site de la décharge, faisant de nouveau usage de gaz lacrymogène. 

« Nous avons rencontré un grand sentiment de mépris à Agareb. On a vu, ces dernières 24 heures, les forces de sécurité protéger les déchets et écraser les citoyens, écraser les droits des habitants à la vie, leur droit à un environnement sain et à une vie digne », a dénoncé l'un des manifestants, sous le couvert de l'anonymat.  

« Droit à un air pur »  

« Les gens que vous voyez par milliers ne demandent pas des choses impossibles. Ils demandent un droit à la vie et un air pur c'est tout », a-t-il ajouté.  

Un autre manifestant anonyme a réclamé la fermeture de la déchetterie car elle est « la cause de la maladie (..), la cause des odeurs, cela fait au moins 14 ans que l'on se plaint ». 

« Fermez la déchetterie et on partira. Vous ne voulez pas fermer la déchetterie. On restera ici une semaine, deux semaines, trois semaines, un mois, deux mois, un an, on se battra jusqu'à ce que la déchetterie ferme », a-t-il ajouté.   

La région de Sfax, deuxième ville et important pôle économique de Tunisie, connaît ces dernières semaines des mouvements de protestation contre les déchets envahissant les rues et les trottoirs, et menaçant la santé des habitants. 

La décharge d'Agareb, la principale de la région, a été fermée fin septembre, sous la pression de la population qui fait valoir que le site est déjà saturé et proteste aussi contre le déversement de déchets chimiques alors que le site est censé être destiné uniquement aux ordures ménagères. 

Les municipalités de l'agglomération ont refusé par la suite de collecter les déchets, estimant que l'Etat n'avait pas trouvé de solutions viables au problème posé par la gestion des ordures. 

Les autorités ont rouvert la décharge lundi, provoquant la nouvelle vague de protestations. 

Les difficultés liées au traitement des ordures sont récurrentes en Tunisie, pays peu étendu de 12 millions d'habitants.  

La majorité des 2,5 millions de tonnes d'ordures collectées chaque année, sont enfouies dans des décharges, sans être traitées ni incinérées, les autres sont stockées à ciel ouvert, et une quantité infime est recyclée, selon des organisations internationales. 


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
Short Url
  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Short Url
  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Short Url
  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.