Cinq pays européens du Conseil de sécurité critiquent la désignation par Israël d’ONG palestiniennes comme terroristes

Sahar Francis, directrice de l’ONG palestinienne Addameer («Conscience») pour le soutien aux prisonniers et la défense des droits de l’homme, s’exprime devant les caméras dans les bureaux du Centre al-Haq pour le droit international appliqué à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 8novembre 2021. (AFP)
Sahar Francis, directrice de l’ONG palestinienne Addameer («Conscience») pour le soutien aux prisonniers et la défense des droits de l’homme, s’exprime devant les caméras dans les bureaux du Centre al-Haq pour le droit international appliqué à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 8novembre 2021. (AFP)
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Publié le Mardi 09 novembre 2021

Cinq pays européens du Conseil de sécurité critiquent la désignation par Israël d’ONG palestiniennes comme terroristes

Sahar Francis, directrice de l’ONG palestinienne Addameer («Conscience») pour le soutien aux prisonniers et la défense des droits de l’homme, s’exprime devant les caméras dans les bureaux du Centre al-Haq pour le droit international appliqué à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 8novembre 2021. (AFP)
  • «Ces désignations ont des conséquences politiques, juridiques et financières considérables» affirme les pays européens dans un communiqué commun
  • La France, l’Irlande, l'Estonie, la Norvège et l’Albanie ont également exprimé leur «ferme opposition» à l’expansion des colonies 

NEW YORK: Lundi, les membres européens du Conseil de sécurité de l’ONU se sont dits «gravement préoccupés» par les récentes désignations par Israël de groupes palestiniens de défense des droits de l’homme comme organisations terroristes. 

Ces désignations «ont des conséquences considérables» pour les organisations «en termes politiques, juridiques et financiers», ont-ils affirmé. La France, l’Irlande et l'Estonie, membres de l’UE, rejointes par la Norvège et l’Albanie, nouveau membre du Conseil de sécurité, ont déclaré qu’elles demanderaient à Israël davantage d’informations sur les fondements de ces désignations, qu’elles étudieraient attentivement. 

Les membres de l’UE se sont exprimés dans un communiqué conjoint publié à l’issue d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité. Il affirme qu’ «une société civile florissante et le respect des libertés fondamentales sont les piliers des démocraties ouvertes. La société civile contribue de manière essentielle à la bonne gouvernance, aux droits de l’homme, au droit international, aux valeurs démocratiques et au développement durable dans le monde entier, y compris en Israël et en Palestine. Elle contribue également aux efforts de paix et au renforcement de la confiance entre Israéliens et Palestiniens». 

Cette réunion s’est tenue après la divulgation d’informations selon lesquelles les téléphones portables de six défenseurs palestiniens des droits de l’homme avaient été ciblés par un logiciel espion de la société israélienne de piratage informatique NSO Group. Trois de ces cibles sont liées à des ONG que l’armée israélienne a récemment accusées de terrorisme. 

Les membres européens du Conseil de sécurité ont également appelé Israël à cesser de construire des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, et à annuler les projets récemment annoncés de construction de milliers d’unités de logement supplémentaires dans les Territoires occupés. 

«Nous réaffirmons notre ferme opposition à l’expansion des colonies et nous ne reconnaîtrons aucune modification des frontières d’avant 1967, notamment en ce qui concerne Jérusalem, autres que celles convenues par les parties», ont-ils souligné, exhortant «les deux parties» à éviter les actions qui «sapent la solution à deux États». 

«Nous appelons toutes les parties à s’abstenir en particulier de toute forme de violence et d’incitations visant la population civile», ont-ils ajouté. «Nous continuerons à soutenir les démarches en faveur d’une paix durable entre Israéliens et Palestiniens.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.