Ce qui attend l'astronaute français Thomas Pesquet à son retour sur Terre

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Publié le Mardi 09 novembre 2021

Ce qui attend l'astronaute français Thomas Pesquet à son retour sur Terre

  • "On va descendre 8 ou 9 mètres par seconde, c'est assez rapide et beaucoup plus fort qu'un avion qui atterrit dans l'eau", a expliqué l'astronaute sur la radio France Inter
  • Une fois que la capsule aura "tapé" la surface de la mer ("splashdown" en anglais), elle flottera, et l'équipage sera récupéré au plus vite par des navires positionnés à proximité

PARIS: Après six mois en orbite, l'astronaute français Thomas Pesquet s'apprête à quitter l'apesanteur de la Station spatiale internationale pour retrouver la gravité terrestre. Amerrissage inédit, batterie de tests médicaux, programme de remise en forme: le voyage retour s'annonce intense.

Splashdown

Les quatre membres d'équipage de Crew-2 seront ramenés sur Terre par la capsule Dragon de Space X. 


Après sa rentrée dans l'atmosphère, le vaisseau effectuera une descente vertigineuse qui prendra fin en mer, quelque part au large de la Floride, mardi à 03H33 GMT selon les dernières informations de la NASA. Cet amerrissage est une première pour Thomas Pesquet, qui en 2017 avait atterri dans les steppes kazakhes avec le Soyouz russe.


"On va descendre 8 ou 9 mètres par seconde, c'est assez rapide et beaucoup plus fort qu'un avion qui atterrit dans l'eau", a expliqué l'astronaute sur la radio France Inter. Une fois que la capsule aura "tapé" la surface de la mer ("splashdown" en anglais), elle flottera, et l'équipage sera récupéré au plus vite par des navires positionnés à proximité.


L'arrivée risque de tanguer un peu: "On a déjà un peu le mal de mer en rentrant sur terre, donc là ça risque d'être encore pire", anticipe Thomas Pesquet.


L'équipe médicale sur place a prévu les soins nécessaires pour éviter une déshydratation en cas de nausées trop importantes, précise à l'AFP Adrianos Golemis, le médecin de la mission Alpha.  

Halte à Houston et vol pour l'Europe

Un hélicoptère ramènera les "Crew 2" sur la terre ferme, d'où ils prendront un avion pour le centre spatial de la Nasa à Houston (Texas). Thomas Pesquet, 43 ans, y subira de rapides tests médicaux. "On va surveiller sa tension artérielle qui risque d'être basse car en apesanteur, le sang a circulé dans un sens différent", explique le Dr Golemis. 


Il subira aussi des examens neurologiques: son corps ayant flotté six mois durant, son système d'équilibre devra se réhabituer à la gravité, et réapprendre à se tenir debout. "Comme un petit enfant qui apprend à faire du vélo", dit Franck De Winne, chef des astronautes de l'Agence spatiale européenne (ESA). 


Il faut donc soutenir les astronautes à leur retour pour empêcher toute chute, d'autant qu'ils ont perdu en densité osseuse, augmentant le risque de fracture.


Également au menu: des tests pour détecter les infections, notamment au Covid-19. Les astronautes ont beau s'être vaccinés avant leur départ, leur système immunitaire sera affaibli après leur séjour spatial, et mettra deux semaines à récupérer. 


Une fois terminé ce "check-up" (environ deux heures), le Français dira au revoir à ses co-équipiers japonais et américains, qui eux resteront à Houston. Il s'envolera pour Cologne, en Allemagne, où se trouve le Centre européen des astronautes. 


Remise en forme

Trois semaines d'intense programme de réhabilitation physique l'attendent. 


"La priorité, c'est d'être certain qu'il retrouve ses fonctions et reste en bonne santé", souligne l'astronaute belge Franck de Winne, qui dirige le centre. Thomas Pesquet fera peu à peu retravailler les muscles soutenant la colonne vertébrale, inactivés pendant six mois.


Il retrouvera ses aptitudes graduellement. "Au bout de quelques heures, ou une journée au plus, on peut marcher tout seul. Et quelques jours après, courir", se souvient l'astronaute belge qui a passé six mois dans l'ISS.


"C'est impressionnant de voir leur vitesse de récupération ! Et on a observé que lorsqu'un astronaute vole pour la deuxième fois, c'est un peu plus facile que la première", commente le Dr Golemis.

Cobaye

L'astronaute sera soumis aux mêmes tests qu'avant et pendant sa mission, afin de contribuer à la collecte de données scientifiques sur l'effet de la micro-gravité sur le corps humain.


"C'est tout le corps qu'on étudie" après ce chamboulement hors du commun, résume le Dr Golemis. Certaines pathologies observées uniquement dans l'espace, où le sang circule "comme en sens inverse", sont particulièrement intéressantes. Comme ce syndrome dit "S.A.N.S", une perte d'acuité visuelle touchant certains astronautes. "Cela nous aide à mieux comprendre l'oeil".

Vacances

Bien qu'astreignant, le programme n'empêchera pas l'astronaute de voir ses proches. "Et ensuite j'espère, première semaine de vacances depuis de nombreux mois", a-t-il ajouté vendredi. "J'ai même l'impression que ça fait des années".


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.


Macron attendu à La Réunion sur le chikungunya et les dégâts du cyclone Garance

 Après Mayotte, Emmanuel Macron est attendu mardi à La Réunion, département d'outre-mer à la plus forte croissance économique, sur l'épidémie de chikungunya et les dégâts provoqués par le cyclone Garance. (AFP)
 Après Mayotte, Emmanuel Macron est attendu mardi à La Réunion, département d'outre-mer à la plus forte croissance économique, sur l'épidémie de chikungunya et les dégâts provoqués par le cyclone Garance. (AFP)
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  • A Mayotte, il a annoncé lundi une enveloppe de plus de trois milliards d'euros sur six ans pour financer le plan de "refondation" du département le plus pauvre de France, meurtri par le cyclone Chido en décembre
  • Autre défi pour La Réunion, le passage du cyclone Garance, le 28 février, a généré près de 250 millions d'euros de dégâts, dont 150 pour le seul secteur agricole, selon de premiers bilans

SAINT-DENIS DE LA REUNION: Après Mayotte, Emmanuel Macron est attendu mardi à La Réunion, département d'outre-mer à la plus forte croissance économique, sur l'épidémie de chikungunya et les dégâts provoqués par le cyclone Garance.

Le chef de l'Etat, arrivé lundi soir sur l'île en provenance du département voisin de Mayotte, va aussi réaffirmer le "rôle stratégique de La Réunion dans la zone indo-pacifique", où la France aspire à se poser en puissance régionale au côté des Etats-Unis, de la Chine ou l'Inde.

Le président poursuit ainsi une tournée de cinq jours dans le sud-ouest de l'océan Indien qui le mènera aussi à Madagascar mercredi et l'île Maurice vendredi.

A Mayotte, il a annoncé lundi une enveloppe de plus de trois milliards d'euros sur six ans pour financer le plan de "refondation" du département le plus pauvre de France, meurtri par le cyclone Chido en décembre.

La Réunion est secoué par une épidémie de chikungunya, une maladie infectieuse transmise par le moustique tigre, qui a fait six morts depuis le début de l'année et touché potentiellement 100.000 personnes, soit un habitant sur neuf.

Emmanuel Macron sera informé des derniers développements de l'épidémie, qui a atteint son pic ces derniers jours, lors d'un échange avec l'Agence régionale de la santé.

Engorgements 

Les difficultés sur ce front restent palpables. Le directeur général du centre hospitalier de La Réunion, Lionel Calenge, a demandé l'envoi de renforts médicaux face au risque de saturation des centres de santé.

"Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de +chik+ sur nos deux services d'urgence", ce qui génère "vraiment une grosse tension sur nos capacités", a-t-il alerté dimanche.

Début avril, le CHU avait déclenché le plan blanc, dispositif qui permet de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux.

Une campagne de vaccination a aussi été lancée le 7 avril. Les 40.000 premières doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont destinées aux personnes de 65 ans et plus présentant des comorbidités. Elles peuvent se faire vacciner gratuitement.

Autre défi pour La Réunion, le passage du cyclone Garance, le 28 février, a généré près de 250 millions d'euros de dégâts, dont 150 pour le seul secteur agricole, selon de premiers bilans.

Déjà frappées par une sécheresse sévère, toutes les filières agricoles de l'île - la canne à sucre représentant 53% de la surface agricole - ont lourdement été impactées par les vents et les pluies de Garance, qui a fait cinq morts.

"Echelle régionale" 

A la même époque, l'an passé, le cyclone Bilal avait déjà mis à terre les productions de l'île, deux cyclones en deux ans qui témoignent de l'augmentation et de l'intensification de ces phénomènes météorologiques.

Le chef de l'Etat rencontrera dans la matinée des exploitants agricoles alors que l'île est autosuffisante aux trois-quarts.

La souveraineté alimentaire sera au coeur du cinquième sommet de la Commission de l'océan Indien jeudi à Madagascar.

La Réunion y est représentée au côté de Madagascar, Maurice, des Comores et des Seychelles mais pas Mayotte, les Comores s'opposant à l'intégration de l'archipel dans l'organisation en raison d'un contentieux colonial.

"Le président veut à travers cette visite illustrer le fait que l’échelle régionale c’est le moyen de mieux survivre, de mieux se préparer à affronter ces éléments climatiques", résume l'Elysée.

"Cet espace régional doit s’organiser avec l'ensemble de ses territoires et il y a un avenir commun à bâtir", assure la présidence française.

Emmanuel Macron fera aussi le point sur l'état de l'économie réunionnaise.