Jouf, capitale oléicole de l’Arabie saoudite

Saoud Abdel Mohsen al-Juraid, propriétaire des fermes Al-Juraid, doit son amour pour l’oléiculture à son défunt père. (Photo Arab News de Houda Bashatah)
Saoud Abdel Mohsen al-Juraid, propriétaire des fermes Al-Juraid, doit son amour pour l’oléiculture à son défunt père. (Photo Arab News de Houda Bashatah)
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Publié le Mardi 12 décembre 2023

Jouf, capitale oléicole de l’Arabie saoudite

  • Les autorités et les producteurs du pays déploient des efforts considérables pour promouvoir la qualité de l’huile produite dans le Royaume
  • L’industrie de l’huile d’olive dans la région de Jouf est en croissance, mais le financement du processus nécessite d’énormes investissements en capital

JOUF: Tout au long de l’histoire, les oliviers et l’huile qui proviennent de leurs fruits ont constitué des ressources vitales, presque sacrées, pour de nombreuses sociétés.

Des anciens Égyptiens aux Grecs puis aux Romains en passant par l’ère moderne, les olives et les avantages qu’elles offrent revêtent une importance primordiale pour un grand nombre d’amateurs. En plus de son utilisation en cuisine, l’huile d’olive est utilisée à des fins médicales, notamment dans le traitement de la constipation, de l’hypercholestérolémie, de l’hypertension artérielle et des problèmes de vaisseaux sanguins associés au diabète. Elle fait également partie des ingrédients utilisés dans la composition des cosmétiques et des parfums, entre autres.

Jouf, province située au nord de l’Arabie saoudite, compte environ 30 millions d’oliviers sur 7 300 hectares. Son sol est fertile et particulièrement propice à la croissance des arbres, qui produisent des milliers de litres d’huile d’olive par an. Il n’est donc pas surprenant que la région ait la réputation d’être le «panier d’olives» du Royaume.

Compte tenu de la place qu’occupe le Royaume dans l’industrie oléicole, les autorités et les producteurs du pays déploient des efforts considérables pour promouvoir la qualité de l’huile qui y est produite et développer ce secteur.

Moussa Ahmed al-Juraid, du Centre de recherche sur les chameaux et le bétail de Sakaka, déclare à Arab News que plus de trente variétés d’oliviers en provenance de France, d’Espagne, d’Italie, de Grèce et de Turquie, poussent à Jouf. Deux des variétés les plus connues dans la région sont le Sorani et le Nibali.

«Certaines de ces variétés conviennent à la production d’huile alors que d’autres sont utilisées pour les olives fermentées ou marinées», précise-t-il.

Les variétés traditionnelles d’oliviers ont une croissance lente et ne commencent à porter leurs fruits que sept ou huit ans après leur plantation.

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La fertilité des sols de Jouf, province située au nord de l’Arabie saoudite, soutient la croissance et la production d’olives. (Photo Arab News de Houda Bashatah)

«Pour ce type d’oliviers, il faut laisser un espace de neuf mètres au moins entre chaque arbre pour promouvoir une croissance plus saine et permettre aux racines de se développer», indique M. Al-Juraid. «La production d’olives se poursuit pendant quarante à cinquante ans, et ces arbres nécessitent une récolte manuelle», ajoute-t-il.

«L’autre type d’arbre est l’olivier hybride, plus adapté à la récolte automatisée. Il est cultivé en combinaison avec deux sortes d’arbres. Généralement, on ne laisse qu’un mètre d’espace entre un arbre et un autre. L’olivier hybride commence à porter ses fruits à partir de la deuxième année qui suit sa plantation et, contrairement aux vieux oliviers, la durée de vie de la production de ces variétés varie d’un à quinze ans.»

M. Al-Juraid indique que les olives récoltées doivent être recueillies dans des boîtes bien ventilées pour éviter l’oxydation. Elles sont alors transportées dans une usine de traitement pour être pressées. La couleur des olives, à mesure qu’elles mûrissent, donne un indice sur la qualité du fruit et détermine le moment où elles doivent être récoltées.

 

EN BREF

  • Les oliviers peuvent renaître même après avoir subi un incendie. C’est le plus ancien type d’arbre cultivé.
  • Selon le Science Times, les oliviers peuvent vivre jusqu’à mille cinq cents ans. Ils ont une durée de vie moyenne de cinq cents ans environ. C’est pour cette raison que l’olivier a été adopté comme symbole par des pays comme la Palestine, la Syrie, la Jordanie et le bassin méditerranéen.

«Les olives doivent être récoltées dès que leur couleur devient d’un vert jaunâtre ou rosâtre», poursuit-il. «Une fois qu’elles deviennent complètement noires, elles seront plus acides et de moins bonne qualité.»

La saison des récoltes commence à la fin du mois de septembre et se poursuit jusqu’en janvier. En ce qui concerne la qualité de l’huile d’olive, il existe des normes locales et internationales. La qualité est déterminée par la méthode de production, le niveau d’acidité, la saveur et l’arôme. Les acheteurs savent qu’ils ont le choix entre l’huile d’olive vierge et l’huile d’olive extravierge en magasin; mais quelle est donc la différence exacte entre les deux?

«L’huile d’olive extravierge est la meilleure et la mieux classée en raison de sa température de pressage, sa clarté et sa teneur en acidité faible ou inexistante», souligne M. Al-Juraid. «Elle est extraite par pression à froid, ce qui lui permet de conserver le meilleur de sa saveur et de son arôme naturel. Régler la presse à une température plus élevée pour extraire une plus grande quantité d’huile altérerait fortement la qualité de l’huile, son goût et son arôme.»

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«L’extraction de l’huile d’olive vierge nécessite d’autres étapes comme le lavage, la décantation, la centrifugation et la filtration, ce qui donne à l’huile un goût plus doux et la place au deuxième rang, selon les saveurs d’acidité qui pourraient résulter du processus plus long.»

«Moins elle est acide, plus elle est de qualité. L’huile d’olive qui a un niveau d’acidité élevé ne convient pas à la consommation humaine; elle est plutôt utilisée dans les savons et divers soin de la peau.»

Saoud Abdel Mohsen al-Juraid, propriétaire des fermes Al-Juraid, confie qu’il doit son amour pour l’oléiculture à son défunt père, qui a travaillé dans cette industrie pendant vingt-cinq ans. Ses arbres poussent dans d’immenses vergers au sein d’une zone très fertile appelée «Busita». La famille Al-Juraid compte parmi les producteurs les plus connus de la région. Son huile d’olive extravierge est considérée par certains comme la meilleure. La famille est également le premier fournisseur national du Royaume. La nouvelle génération de cette entreprise familiale est ambitieuse et désire élargir la gamme de produits en se consacrant davantage aux cosmétiques et en utilisant les restes des olives après l’extraction de l’huile.

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Musa Ahmad al-Juraid. (Photo Arab News de Houda Bashatah)

«Je l’appelle “l’arbre immortel”; chaque partie est utile, des feuilles aux racines en passant par l’huile d’olive», précise M. Al-Juraid. «Nous avons produit des savons antioxydants pour le corps, des exfoliants pour les lèvres, des parfums, des lotions; même les feuilles sont utilisées, pour contrôler le diabète.»

Les trois principales variétés d’olives cultivées dans les fermes Al-Juraid sont le Sorani, le Nibali et les olives d’Espagne.

«La production d’olives diminue en quantité d’une année à l’autre», affirme-t-il. «En revanche, la qualité de l’huile d’olive est meilleure.»

Tous les membres de la famille – frères, sœurs et mère – travaillent au sein de l’entreprise. Ils ont développé leurs connaissances et leurs compétences en partageant leurs expériences avec certains des principaux agriculteurs du pays.

«Cela m’a aidé à avoir une nouvelle perception de cette carrière», confie-t-il. «La patience est un élément indispensable, puisque nous comptons sur la récolte d’une saison, et je suis heureux de vous annoncer que la plupart de nos nouvelles gammes de produits sont fabriquées par ma mère et par mes sœurs.»

L’industrie de l’huile d’olive dans la région de Jouf est en croissance, mais le financement du processus nécessite d’énormes investissements de capitaux. Pendant ce temps, le développement mondial du commerce électronique a incité de nombreux producteurs et de marques d’huile d’olive de la région à commercialiser et à vendre leurs produits en ligne.

Asrah est une plate-forme numérique saoudienne pionnière pour les produits agricoles. Elle travaille en collaboration avec le laboratoire de la municipalité de Jouf ainsi qu’avec les oléiculteurs pour soutenir la promotion et la distribution nationales de l’huile d’olive et de ses produits connexes. Ces derniers sont testés et certifiés par le laboratoire, qui s’assure des niveaux d’acidité et détermine s’ils sont propres à la consommation.

Les amateurs peuvent utiliser l’application ou le site Asrah pour consulter les produits, les acheter et se les faire livrer. La plate-forme fait également la promotion d’autres produits agricoles du Royaume, notamment les dattes, les grains de café et le miel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La saison de Diriyah inaugure les activités du district historique d'At-Turaif

La Saison Diriyah a lancé vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite. (Fourni)
La Saison Diriyah a lancé vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite. (Fourni)
La Saison Diriyah a lancé vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite. (Fourni)
La Saison Diriyah a lancé vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite. (Fourni)
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La Saison Diriyah a lancé vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite. (Fourni)
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  • La saison 2024/2025 de Diriyah a débuté le 20 décembre de l'année dernière, sous le thème "Divertissez votre curiosité culturelle"

DIRIYAH, Riyad : La Saison de Diriyah a inauguré vendredi un nouveau programme d'activités dans le district d'At-Turaif, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, offrant aux visiteurs une gamme d'expériences culturelles et historiques visant à explorer le patrimoine de l'Arabie saoudite.

Le programme met en lumière les moments clés de l'histoire du premier État saoudien à travers des ateliers, des représentations théâtrales et des sessions culturelles.

Les visiteurs participeront à des activités telles que des ateliers de création traditionnelle Najdi, des récitations de poèmes et des démonstrations de l'Arda saoudienne, la danse traditionnelle de l'épée du Royaume.

Le programme de cette année comprend également l'expérience interactive 850 mise à jour, nommée d'après la création de Diriyah en l'an 850 de l'hégire (1446 ou 1447 après J.-C. dans le calendrier grégorien).

L'expérience s'appuie sur des récits et des énigmes pour explorer des personnages historiques notables, dont l'imam Turki ben Abdullah, et des événements clés de l'histoire de Diriyah.

Des ateliers sur les techniques de construction traditionnelles, des jeux historiques et des expositions présentant l'architecture du quartier sont conçus pour approfondir la compréhension de l'importance culturelle de la région, tandis que des spectacles en direct et des discussions permettront au public de se familiariser avec les histoires du passé d'At-Turaif, notamment son rôle dans les débuts de l'Arabie saoudite en tant qu'État.

La saison 2024/2025 de Diriyah a débuté le 20 décembre de l'année dernière, sous le thème "Divertissez votre curiosité culturelle". L'événement vise à promouvoir Diriyah en tant que centre culturel, en combinant l'éducation historique avec des divertissements en direct et des vitrines créatives.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


"Indiana Jones and the Great Circle" : Une immersion dans l'univers du célèbre archéologue

Indiana Jones et le Grand Cercle" est une aventure mondiale des années 1930, imprégnée d'intrigues. (Fourni)
Indiana Jones et le Grand Cercle" est une aventure mondiale des années 1930, imprégnée d'intrigues. (Fourni)
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  • "Indiana Jones and the Great Circle" est une tentative audacieuse de mélanger les tropes de l'aventure classique avec les sensibilités du jeu moderne
  • Cette aventure mondiale des années 1930 est imprégnée d'intrigues, mettant les joueurs sur la voie de la découverte d'un ordre secret de géants caché sous le Vatican, avec la menace constante des antagonistes nazis qui rendent les enjeux plus élevés

LONDRES : "Indiana Jones and the Great Circle" est une tentative audacieuse de mélanger les tropes de l'aventure classique avec les sensibilités du jeu moderne, bien que son titre fade ne rende pas justice à l'ampleur de son ambition.

Cette aventure mondiale des années 1930 est imprégnée d'intrigues, mettant les joueurs sur la voie de la découverte d'un ordre secret de géants caché sous le Vatican, avec la menace constante des antagonistes nazis qui rendent les enjeux encore plus élevés.

Les fans de la série "Tomb Raider" se retrouveront ici en terrain connu, même si le jeu comporte également des éléments rappelant "Metal Gear Solid". Cependant, au lieu d'un jeu d'espionnage et de furtivité, "The Great Circle" s'appuie sur des énigmes satisfaisantes et des combats au corps à corps viscéraux. Le résultat est un jeu qui semble ancré dans le passé, tant par ses thèmes narratifs que par ses touches de gameplay rétro.

Les combats du jeu sont rafraîchissants et physiques, mettant l'accent sur les bagarres plutôt que sur les armes à feu. Les coups de poing tombent avec un impact gratifiant, accompagnés d'effets sonores rétro qui évoquent les classiques de l'arcade. C'est une approche inhabituelle dans un genre souvent dominé par les armes à feu, et elle fonctionne étonnamment bien, même si la simplicité de l'intelligence artificielle des ennemis nuit à l'expérience. Le combat peut parfois sembler maladroit, les ennemis se comportant de manière erratique et souvent hilarante, les portes se verrouillant inexplicablement ou les corps s'entassant dans des positions inconfortables.

Les énigmes sont un autre point fort, conçues pour trouver un équilibre entre le défi et l'accessibilité. Elles ne laisseront pas les joueurs perplexes pendant des heures, mais elles sont suffisamment complexes pour être gratifiantes. Les mécanismes à l'ancienne des puzzles, comme tourner physiquement des clés ou déchiffrer des codes simples, confèrent un charme nostalgique qui s'inscrit dans le cadre des années 1930 du jeu.

Un arbre d'amélioration alimenté par des "points d'aventure" à collectionner ajoute un sentiment de progression, permettant aux joueurs d'améliorer leurs capacités au fur et à mesure. Le système est simple mais efficace, offrant suffisamment de variété pour que l'exploration en vaille la peine sans pour autant submerger les joueurs occasionnels.

"The Great Circle" s'épanouit grâce à sa narration inspirée des romans de gare. La toile de fond est suffisamment grandiose, avec des lieux tels que la Rome nocturne qui prennent vie avec des détails stupéfiants. L'intrigue mêle mystères historiques et éléments fantastiques, et bien qu'elle soit familière aux fans chevronnés du genre, les plaisanteries et les dialogues permettent de garder la tête froide tandis qu'Indy cherche à déjouer les plans diaboliques des nazis.

Le protagoniste manie avec aisance l'insolence à la Indiana Jones, tandis qu'une compagne déterminée et pleine d'esprit veille à ce que la dynamique ne s'essouffle jamais. L'interaction entre les deux personnages est vive et efficace, ajoutant une légèreté bien nécessaire à une histoire qui pourrait autrement virer au mélodrame.

En revanche, les ennemis fascistes du jeu manquent de nuance et ne servent que de chair à canon. Pour une histoire au concept aussi ambitieux, il est décevant que les antagonistes ne se distinguent pas davantage.

Là où "The Great Circle" brille vraiment, c'est dans ses environnements. Des rues pavées de Rome aux pyramides de Gizeh, l'attention portée aux détails est remarquable. Le jeu fait également un usage intelligent de sa caméra, offrant des indices subtils au cours de l'exploration et récompensant les joueurs avec des détails historiques fascinants.

The Great Circle est le rêve d'un fan de cinéma, plein de clins d'œil aux classiques de l'aventure et débordant de charme nostalgique. Pour les nouveaux venus dans le genre, il peut sembler moins engageant en raison de ses mécanismes désuets et de son manque occasionnel de finition. Néanmoins, il s'agit d'une aventure satisfaisante pour ceux qui sont prêts à accepter ses racines rétro et son style cinématographique.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Sculpté dans la pierre : Le symposium de sculpture Tuwaiq revient à Riyad pour la sixième année

Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
Le symposium de sculpture Tuwaiq se déroule du 15 janvier au 8 février au Front ROSHN. (Fourni)
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  • 30 sculpteurs de 23 pays exposeront leurs œuvres au Roshn Front
  • L'événement offrira un forum pour "partager et produire des connaissances", selon le conservateur

RIYADH : Roshn Front sera le centre de tout ce qui est artistique au cours des prochaines semaines. Le sixième symposium annuel de sculpture Tuwaiq s'est ouvert mercredi sur le thème "D'hier à aujourd'hui : La joie dans la lutte pour la création".

Selon ses commissaires, Sebastian Betancur-Montoya et Manal Al-Harbi, l'événement, qui se poursuivra jusqu'au 8 février, est une célébration du parcours de l'artiste, de la joie, de la lutte et de l'accomplissement qui accompagnent l'acte de création.

"J'aborde le commissariat dans une optique d'exploration et de compréhension de l'idée du symposium en tant que lieu de partage et de production de connaissances", a déclaré Mme Betancur-Montoya à Arab News.

"Nous travaillons avec des artistes. Ils travaillent avec leurs mains, avec leurs formes et (ce sont) le type d'expériences, de connaissances et de choses que nous produisons ici dans cette perspective.

"Je m'intéresse aux processus de création des choses et des idées. La pierre exige une technique et chaque artiste aborde le bloc de pierre d'une manière différente. L'une des premières choses qui m'est venue à l'esprit a donc été de me demander comment rendre cela visible".

Tuwaiq Sculpture se concentre non seulement sur les créations finales, mais aussi sur le processus créatif, physique et intellectuel qui les sous-tend.

Betancur-Montoya s'inspire du "Mythe de Sisyphe" d'Albert Camus, un essai qui se termine par cette phrase : "il faut imaginer Sisyphe heureux".

Au lieu de l'interprétation traditionnelle du mythe selon laquelle Sisyphe est puni en faisant rouler le rocher jusqu'en haut d'une colline pour le voir redescendre encore et encore, Camus a proposé qu'il y ait un but méditatif dans l'objectif de la perfection.

"Je relie l'idée de cette tâche sisyphéenne sans fin de pousser le rocher au travail d'un artiste, qui crée ses œuvres et les abandonne avant même de les avoir achevées, car c'est une impossibilité. Les projets ne sont pas achevés. Les projets sont abandonnés, laissés de côté ou libérés", a déclaré Mme Betancur-Montoya.

Au cours des prochaines semaines, le Roshn Front se transformera en un terrain de jeu artistique animé où 30 sculpteurs de 23 pays réaliseront des œuvres d'art public en temps réel. Pour les visiteurs, il s'agit d'une occasion rare d'assister à la magie de la sculpture à partir de la base, alors que les matériaux bruts prennent lentement forme sous les mains des artisans.

L'événement de cette année comprend également un programme d'apprentissage pour les jeunes artistes qui aspirent à devenir les prochains participants de Tuwaiq.

Sarah Alruwayti, directrice du symposium, a déclaré : "Nous avons été surpris de recevoir plus de 400 candidatures pour le programme d'apprentissage.

"Je pense qu'il s'agit d'une étape importante pour nous et nous sommes très fiers de tous ceux qui ont participé et qui ont posé leur candidature.

Les visiteurs auront également la possibilité de rencontrer les artistes et de leur poser des questions. L'événement comprend 11 tables rondes qui exploreront le rôle de l'art public dans les espaces urbains, et 10 ateliers interactifs où les visiteurs pourront s'essayer à l'artisanat, comme la teinture naturelle et les pratiques artistiques durables.

Pour les plus curieux, six ateliers de maître permettront de se familiariser avec des techniques de sculpture avancées, notamment des sculptures cinétiques.

Des visites guidées et des voyages éducatifs seront également proposés, offrant un aperçu des processus créatifs des artistes et du paysage culturel florissant de Riyad.

Les sculptures terminées seront dévoilées lors d'une exposition qui se tiendra du 12 au 24 février, donnant aux visiteurs la chance de découvrir les œuvres achevées de près.

"Une fois que les artistes ont terminé leurs sculptures, ils les déplacent dans différentes zones et nous avons déjà commencé ce processus (avec les créations des événements précédents). Très bientôt, vous pourrez voir ces sculptures dans leurs espaces publics", a déclaré M. Alruwayti.