WASHINGTON : Le président américain Joe Biden a "condamné fermement" dimanche l'attaque "terroriste" contre le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi, visé par un drone piégé avant l'aube dans sa résidence à Bagdad, mais dont il a réchappé.
"Je suis soulagé que le Premier ministre n'ait pas été blessé et salue les capacités de leader dont il a fait preuve en appelant au calme et à la retenue", a déclaré Joe Biden dans un communiqué, réclamant que les responsables de cette attaque soient jugés.
"J'ai ordonné à mon équipe de sécurité nationale d'apporter l'assistance nécessaire aux forces de sécurité irakiennes pour enquêter sur cette attaque et identifier les auteurs", a ajouté le président démocrate.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est pour sa part entretenu dimanche au téléphone avec Moustafa al-Kazimi pour réaffirmer personnellement cette condamnation et offrir le soutien américain dans l'enquête.
Il a "souligné que cette attaque était aussi une attaque contre la souveraineté et la stabilité de l'Etat irakien", sans pour autant désigner qui peut en être responsable aux yeux de Washington, selon un communiqué du département d'Etat américain.
Selon les services du Premier ministre irakien, cette "tentative d'assassinat ratée" a été perpétrée au moyen d'"un drone piégé" contre la résidence de M. Kazimi située dans la Zone verte, un périmètre ultra-protégé qui abrite également l'ambassade des Etats-Unis et des bâtiments gouvernementaux.
Deux sources sécuritaires ont fait état de "trois drones" lancés depuis un secteur situé à un peu plus d'un kilomètre à vol d'oiseau de la résidence. "Deux drones ont été abattus" par la garde rapprochée de Moustafa al-Kazimi mais le troisième a pu faire exploser sa charge, selon ces sources.