Le monde condamne fermement la tentative d’assassinat contre Al-Kadhimi

Le Premier ministre irakien Mustafa Al-Kadhimi assiste au sommet de Bagdad à Bagdad, en Irak, le 28 août 2021. (Reuters)
Le Premier ministre irakien Mustafa Al-Kadhimi assiste au sommet de Bagdad à Bagdad, en Irak, le 28 août 2021. (Reuters)
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Publié le Lundi 08 novembre 2021

Le monde condamne fermement la tentative d’assassinat contre Al-Kadhimi

  • Les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, la Jordanie et la Ligue arabe font tous écho à la déclaration de l'Arabie saoudite
  • La Ligue musulmane mondiale a également fermement condamné la tentative d'assassinat contre le Premier ministre irakien

DUBAΪ : Des pays du monde entier ont condamné dimanche la tentative d’assassinat avec un drone armé contre le Premier ministre irakien Mustafa Al-Kadhimi à Bagdad.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères déclare que l'attaque était un « acte terroriste lâche ».

Les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, la Jordanie et la Ligue arabe ont tous publié des déclarations similaires condamnant l'attaque contre le Premier ministre.

Le département d'État américain a condamné l'attaque et proposé son aide pour l'enquête. « Cet acte de terrorisme apparent, que nous condamnons fermement, vise le cœur de l'Etat irakien », déclare le porte-parole Ned Price dans un communiqué.

Le président américain Joe Biden a salué l'appel d'Al-Kadhimi au calme, à la retenue et au dialogue.

« Je condamne fermement l'attaque terroriste visant la résidence du Premier ministre irakien Al-Kadhimi. Je suis soulagé que le Premier ministre n'ait pas été blessé et salue le leadership dont il a fait preuve en appelant au calme, à la retenue et au dialogue pour protéger les institutions de l'État et renforcer la démocratie que les Irakiens méritent tant », déclare Biden dans un communiqué écrit.

La Ligue musulmane mondiale a également fermement condamné l'attentat contre le Premier ministre irakien dimanche.

« De tels actes terroristes qui visent à déstabiliser l'Irak, à nuire à sa sécurité et à terroriser son peuple sont voués à l'échec. Avec l'aide de Dieu, l’Irak grand et fort continuera à faire échec à de telles tentatives, à progresser, et renforcer sa cohésion nationale », souligne le secrétaire général de la MWL, Cheikh Mohammed ben Abdul Karim Al-Issa.

Al-Issa a exprimé son plein soutien au gouvernement irakien et au peuple confronté au terrorisme, sous toutes ses formes et manifestations.

Il a prié pour que Dieu protège l'Irak de tout mal et que la sécurité, la stabilité et la prospérité règnent dans le pays.

Le Premier ministre britannique a également "fermement" condamné l'incident. Dans une conversation téléphonique avec M. al-Kazimi, il a en outre "clairement indiqué que le Royaume-Uni" soutenait ses "efforts pour former un gouvernement à la suite des élections", une démarche "vitale pour la stabilité à long terme de l'Irak", selon un porte-parole de Downing street.

La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a déclaré dans un communiqué publié sur Twitter : « Nous soutenons le gouvernement irakien, les forces de sécurité et le peuple dans leur rejet de la violence politique et soutenons fermement l'appel du Premier ministre au calme et à la retenue. »

Se joignant à ces condamnations, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a aussi exhorté les Irakiens à la retenue et ne pas céder à la violence ou à des tentatives de déstabilisation de l'Etat, d'après un communiqué.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Nayef Al-Hajraf, a condamné l'attaque, affirmant que le bloc considère la sécurité de l'Irak comme celle de l'un des États du CCG.

Le président égyptien a également condamné la tentative d'assassinat d'Al-Kadhimi et affirmé le soutien de son pays à l'Irak pour protéger sa sécurité et sa stabilité. Le président Abdel Fattah el-Sissi a appelé « au calme et à la retenue » entre toutes les parties concernées.

Par ailleurs, le plus haut responsable de la sécurité iranien, Ali Shamkhani, a fait part dimanche de sa condamnation, qualifiant l’opération de « nouvelle insurrection ».

« La tentative (...) est une nouvelle insurrection qui doit être attribuée à des groupes de réflexion étrangers », a-t-il déclaré sur Twitter, sans plus de détails.

L'armée irakienne a déclaré dans un communiqué que l'attaque visait la résidence de Kadhimi et qu'il était en « bonne santé ». Elle n'a fourni aucun autre détail. Le compte Twitter officiel de Kadhimi indique que le Premier ministre est en sécurité et appelle au calme.

Deux responsables gouvernementaux ont déclaré que la résidence de Kadhimi avait été touchée par au moins une explosion.

 

(Avec Agences)

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".