Le mari de Nazanin Zaghari-Ratcliffe poursuit sa grève de la faim

Le secrétaire d’État à l’Intérieur du cabinet fantôme, Nick Thomas-Symonds, avec Richard Ratcliffe qui poursuit sa grève de la faim devant le bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, à Londres, le 2 novembre 2021 (Photo, AP)
Le secrétaire d’État à l’Intérieur du cabinet fantôme, Nick Thomas-Symonds, avec Richard Ratcliffe qui poursuit sa grève de la faim devant le bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, à Londres, le 2 novembre 2021 (Photo, AP)
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Publié le Vendredi 05 novembre 2021

Le mari de Nazanin Zaghari-Ratcliffe poursuit sa grève de la faim

  • Richard Ratcliffe a entamé sa treizième journée de protestation dans une tente devant le bureau des Affaires étrangères à Londres
  • Il affirme qu’il poursuivra la grève jusqu’à ce que le gouvernement britannique reconnaisse la nécessité d’une action rapide pour libérer sa femme de prison en Iran

LONDRES: Richard Ratcliffe, époux d’une femme irano-britannique détenue en Iran depuis 2016, entame sa treizième journée de grève de la faim. 

M. Ratcliffe dort dans une tente devant le bureau des Affaires étrangères à Londres depuis près de deux semaines, afin de pousser le gouvernement britannique à déployer davantage d’efforts pour faire revenir sa femme, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, en Grande-Bretagne. Vendredi, il a déclaré au Guardian qu’il tentait de faire comprendre au 10 Downing Sreet qu’il ne s’agissait pas d’un coup monté, mais plutôt d’un «coup de semonce».

Il a affirmé qu’il poursuivrait sa grève jusqu’à ce que le gouvernement reconnaisse que les ministres doivent agir rapidement pour faire sortir sa femme de prison. Mme Zaghari-Ratcliffe, âgée de 43 ans et mère d’une fille, est emprisonnée depuis plus de cinq ans et a passé la plupart de ces années dans la célèbre prison iranienne d’Evin. Elle est accusée par Téhéran d’avoir comploté pour renverser le régime, ce qu’elle a démenti.

Son mari a expliqué au Guardian qu’il était difficile de décider s’il devait poursuivre sa grève de la faim en raison des températures proches de zéro. Il a confié qu’il avait froid, qu’il dormait beaucoup et qu’il avait du mal à supporter le manque de nourriture.

Le frère de Mme Zaghari-Ratcliffe s’occupe de la fille du couple, Gabriella, âgée de 7 ans, au domicile familial. En juin 2019, Ratcliffe avait déjà effectué une grève de la faim d’une durée de quinze jours devant l’ambassade d’Iran. Cette durée correspond au seuil estimé pour un rétablissement complet ultérieur. Il avait alors été rejoint par 100 sympathisants, donnant lieu à «une ambiance presque carnavalesque». Le gréviste n’est actuellement accompagné que par des amis et deux membres de sa famille. Pourtant, il est déterminé à poursuivre sa lutte.

«Cette fois-ci, c’est plus viscéral. C’est plus restreint, plus sombre, plus pointu. Je dis des choses que je n’aurais pas exprimées il y a deux ans», a affirmé M. Ratcliffe au Guardian. Il s’est dit particulièrement irrité par le fait que le vice-président iranien soit «accueilli à bras ouverts» par les ministres lors du sommet de la COP26 à Glasgow. «J’ai promis au bureau des Affaires étrangères (...) que je trouverais un moyen de leur mettre des bâtons dans les roues. Le gouvernement prétend que le monde peut continuer comme si de rien n’était.»

M. Ratcliffe a également constaté une «véritable dérive» dans l’attitude du Premier ministre britannique, Boris Johnson, à l’égard du sort de sa femme pendant son mandat. «La politique consiste à gérer l’attente, à attendre que l’Iran fasse ce qu’il faut et trouve une solution diplomatique», a-t-il précisé. «Il n’y a pas de stratégie pour ramener Naz à la maison, et je l’ai dit très franchement à la ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, la semaine dernière. C’est pourquoi je campe dans la rue, car après cinq ans et demi, c’est vraiment évident».

M. Ratcliffe a expliqué que la solution à la détention de sa femme était claire: le gouvernement doit payer une vielle dette qui date de l’Iran pré-révolutionnaire. D’une valeur estimée à 400 millions de livres sterling (467 millions d’euros), elle remonte à un contrat de vente d'armes pour lequel Londres avait reçu une avance, mais qui n'a jamais pu être honoré en raison de la révolution islamique de 1979. Les familles d’autres citoyens britanniques détenus en Iran se sont également ralliées à M. Ratcliffe. La famille d’Anoosheh Ashoori, qui purge actuellement une peine de dix ans de prison après avoir été accusée d’espionnage pour Israël, s’est jointe à la manifestation à plusieurs reprises.

«L’union fait la force», a lancé la fille d’Anoosheh, Elika Ashoori. «Pour ceux d’entre nous qui peuvent s’exprimer, il est très important que nous fassions pression sur le gouvernement. Sinon, l’Iran continuera à détenir des otages et d’autres familles seront affectées», a-t-elle assuré.  

Un porte-parole du bureau des Affaires étrangères a également réagi. «La décision de l’Iran de poursuivre ces accusations sans fondement contre Nazanin Zaghari-Ratcliffe est une continuation effroyable de l’épreuve cruelle qu’elle subit. Au lieu de menacer de renvoyer Nazanin en prison, l’Iran doit la libérer définitivement afin qu’elle puisse rentrer chez elle. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour l’aider à retrouver sa fille et sa famille, et nous continuerons à faire pression sur l’Iran.»

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.