Nouvelle suspension de l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth

Un partisan du Hezbollah et des mouvements Amal porte un portrait du juge Tareq Bitar, l'enquêteur principal sur l'explosion de Beyrouth, près du palais de justice de la capitale Beyrouth, le 14 octobre 2021, lors d'un rassemblement pour exiger son limogeage (Photo, AFP)
Un partisan du Hezbollah et des mouvements Amal porte un portrait du juge Tareq Bitar, l'enquêteur principal sur l'explosion de Beyrouth, près du palais de justice de la capitale Beyrouth, le 14 octobre 2021, lors d'un rassemblement pour exiger son limogeage (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 04 novembre 2021

Nouvelle suspension de l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth

Un partisan du Hezbollah et des mouvements Amal porte un portrait du juge Tareq Bitar, l'enquêteur principal sur l'explosion de Beyrouth, près du palais de justice de la capitale Beyrouth, le 14 octobre 2021, lors d'un rassemblement pour exiger son limogeage (Photo, AFP)
  • Tareq Bitar est soumis à d'intenses pressions, notamment de la part du puissant Hezbollah pro-iranien qui l'accuse de politiser l'enquête sur cette explosion qui a fait plus de 215 morts
  • L'affaire paralyse le gouvernement, qui ne s'est plus réuni depuis trois semaines en raison des exigences du Hezbollah, et a dégénéré en violences qui ont fait sept morts le 14 octobre

BEYROUTH: Le juge chargé de l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth en 2020 a été contraint jeudi, pour la troisième fois, de suspendre ses investigations à la suite du recours d'un ancien ministre, a indiqué une source judiciaire.  

Tareq Bitar est soumis à d'intenses pressions, notamment de la part du puissant Hezbollah pro-iranien qui l'accuse de politiser l'enquête sur cette explosion qui a fait plus de 215 morts, et exige son remplacement.  

L'affaire paralyse le gouvernement, qui ne s'est plus réuni depuis trois semaines en raison des exigences du Hezbollah, et a dégénéré en violences qui ont fait sept morts le 14 octobre.  

Le magistrat « a été informé par la Cour de cassation d'un recours présenté par l'ancien ministre Youssef Fenianos (..) ce qui l'a contraint à suspendre l'enquête » , a précisé la source judiciaire.  

M. Bitar avait émis en septembre un mandat d'arrêt resté sans exécution à l'encontre de cet ancien ministre des Travaux publics après son refus de comparaître.  

Les responsables politiques de tous bords refusent d'être interrogés par le juge, même si les autorités ont imputé le drame, qui a détruit des quartiers entiers de Beyrouth, au stockage sans mesures de précaution d'énormes quantités de nitrate d'ammonium.  

Les politiciens mis en cause ont déposé quinze plaintes au total contre le juge Bitar pour entraver l'enquête, selon la source judiciaire, le forçant à suspendre ses investigations à deux reprises en octobre et en septembre.  

Certains craignent que le magistrat ne connaisse le même sort que son prédécesseur, Fadi Sawan, écarté en février après l'inculpation de hauts responsables.  

Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités sont accusées par les familles des victimes et des ONG de torpiller l'enquête pour éviter des inculpations. 


Le ministre saoudien de l’Environnement et de l’Eau dirige la délégation du Royaume au Forum mondial de l’eau

Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020
  • Il a mis en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités

RIYAD: Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau à Bali et assistera à la session de haut niveau, au nom du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le forum, inauguré par le président indonésien Joko Widodo, a débuté samedi et se poursuivra jusqu’au 25 mai, en présence de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et de responsables de 180 pays et de 250 organisations internationales.

Une délégation de haut niveau représente le secteur de l’eau au sein du Royaume. Elle participera à une exposition qui met en valeur ses efforts dans le développement de l’industrie de l’eau à travers ses contributions régionales et internationales.

Un dialogue sera également organisé en marge du forum en préparation de l’accueil par le Royaume de la 11e session du Forum mondial de l’eau en 2027 à Riyad, sous le slogan «Action pour un avenir meilleur».

L’organisation de l’événement par le Royaume constitue également «une confirmation du rôle de l’Arabie saoudite dans le règlement des problèmes d’eau dans le monde et de son engagement en faveur des questions de durabilité environnementale, sur la base des services qu’elle a offert, au cours de décennies d’expérience mondiale pionnière, en matière de production, de transport, de distribution d’eau et de solutions techniques innovantes à ses défis», rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020 – et à mettre en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités à tous les niveaux, ajoute la SPA.

Le forum de cette année se déroule sous le slogan « L’eau pour une prospérité partagée» et abordera plusieurs sous-thèmes, notamment la sécurité et la prospérité de l’eau, la réduction et la gestion des risques de catastrophe et l’hydrodiplomatie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Irak: le Parlement échoue à élire son président

Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
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  • Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents
  • De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux

BAGDAD: Les députés irakiens n'ont pas réussi à élire un président du Parlement samedi, aucun des deux principaux candidats n'ayant obtenu la majorité lors d'une séance tendue.

A la mi-novembre, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irak, avait mis fin au mandat du précédent titulaire, l'influent politicien sunnite Mohamed al-Halboussi, après la plainte d'un député pour "falsification" de document.

Depuis, les parlementaires ont échoué à plusieurs reprises à élire un nouveau président en raison de querelles politiques et surtout de divisions entre les principaux partis sunnites.

Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents.

Le bureau parlementaire des médias a annoncé que 137 avaient choisi Mahmoud al-Mashhadani, le plus ancien membre du Parlement, et 158 avaient voté pour Salem al-Issawi, soit moins pour chacun des deux candidats que les 165 voix requises.

De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux et faisant état d'au moins un blessé.
 

Processus ardu 

La séance a ensuite été ajournée.

Dans ce pays majoritairement chiite, le Parlement est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.

La vie politique en Irak, pays multiethnique et multiconfessionnel, est régie par un partage du pouvoir entre les différentes communautés: le poste largement honorifique de président revient traditionnellement aux Kurdes, celui de Premier ministre aux chiites, tandis que la communauté sunnite est représentée par le président du Parlement.

Les élections et nominations de responsables aux plus hauts postes sont bien souvent des processus ardus qui peuvent durer plusieurs mois, compliqués par des tractations interminables et des accords âprement négociés.


Un hôpital de Gaza fait état d'un raid israélien ayant fait 20 morts à Nousseirat

De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • L'armée israélienne a dit vérifier ces faits
  • «Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat»

GAZA: Une frappe aérienne israélienne a tué dimanche avant l'aube vingt personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza ravagée par plus de sept mois de guerre, ont rapporté l'hôpital Al-Aqsa ainsi que des témoins.

"Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat", a indiqué dans un communiqué l'hôpital Al-Aqsa. Selon des témoins, la frappe a eu lieu au milieu de la nuit, vers 3H00 (00H00 GMT). L'armée israélienne a dit vérifier ces faits.