Pourquoi le gouvernement de Mikati était-il voué à l’échec depuis le départ ?

Les propos de Kordahi ont constitué un véritable choc pour les pays arabes et du Golfe, amis du Liban.
Les propos de Kordahi ont constitué un véritable choc pour les pays arabes et du Golfe, amis du Liban.
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Publié le Mardi 02 novembre 2021

Pourquoi le gouvernement de Mikati était-il voué à l’échec depuis le départ ?

  • La crise diplomatique prouve qu’un nouveau gouvernement ou un nouveau Premier ministre ne résoudront pas le problème du Liban
  • Mikati n’a pas réussi à révoquer le ministre de l’Information Kordahi – étape qui conditionne la restauration des liens avec les pays du Golfe

LONDRES/BEYROUTH: Quand le Premier ministre libanais Najib Mikati a formé un gouvernement en septembre, mettant fin à 13 mois de stagnation politique, un soupir de soulagement collectif a été entendu. Mais les choses étaient évidentes et l’on savait déjà à quoi s’attendre.

La vérité n’a pas tardé à être dévoilée. Pourtant, ce n’est pas l’effondrement économique ni la crise de l’électricité ni le blocage de l’investigation relative à l’explosion du port de Beyrouth ni la catastrophe humanitaire croissante du pays qui ont dénoncé l’impuissance du gouvernement de Mikati. C’était quelque chose d’autre.

Une star de télé transformée en ministre de l’Information a tenu des propos outrageux concernant une affaire qui n’est que minoritairement liée aux problèmes du Liban mais qui a plongé le pays dans une véritable crise diplomatique.

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Le peuple libanais ne sait que trop bien que le gouvernement cache une réalité : celle du rôle que joue le Hezbollah en tant que maître de marionnettes. (Photo, AFP)

 

Dans une entrevue qui a récemment éclaté au grand jour, Georges Kordahi avait déclaré que la milice houthie soutenue par l’Iran au Yémen se défendait et que la guerre au Yémen devait cesser.

Bien que l’entrevue ait été enregistrée avant que Kordahi ne soit nommé ministre, les propos de ce dernier ont constitué un véritable choc pour les pays arabes et du Golfe qui subissent aussi les conséquences d’un autre problème provenant du Liban.

Cela fait six ans que les tentatives d’introduire en contrebande des armes envoyées du Liban aux Houthis ainsi que des pilules narcotiques, notamment du Captagon provenant du Liban en direction de l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe, se poursuivent.

Comme l’a dit Walid Boukhari, ambassadeur de l’Arabie saoudite au Liban, dans un tweet cette année : «La quantité de drogues et de psychotropes clandestinement introduite depuis le Liban est suffisante pour faire couler non seulement l’Arabie saoudite, mais le monde arabe dans son intégralité.»

Dans ce contexte, les leaders libanais subissent des pressions pour démettre Kordahi de ses fonctions – premier pas vers la réconciliation avec les pays du Golfe.

Les responsables libanais ont également appelé leurs homologues américains et français à intervenir dans la dispute déclenchée par les propos de Kordahi. Le ministre des Affaires étrangères a dit dimanche que la première préoccupation du Liban était de renouer les liens avec les pays arabes et du Golfe.

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De nombreux Libanais pensent que n’importe quel autre leader aurait démis Kordahi de ses fonctions. Ils accusent ainsi Mikati de ne pas faire preuve d’autorité, étant donné que l’opinion du ministre contredit la position officielle du pays à l’égard du conflit au Yémen. (AFP)

 

Cependant, tout porte à croire que la situation va s’empirer avant de s’améliorer.

Kordahi a affirmé qu’il n’avait pas l’intention de quitter son poste. Dimanche, il a clairement dit qu’il ne démissionnerait pas.

Entretemps, l’Arabie saoudite, les EAU, le Koweït et Bahreïn ont rappelé leurs ambassadeurs de Beyrouth et ont ordonné aux ambassadeurs libanais de rentrer chez eux. De plus, les EAU ont interdit à leurs citoyens de voyager au Liban.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, a clairement indiqué que les propos de Kordahi reflétaient l’origine du problème qui touche le Liban : l’influence du Hezbollah qui dirige depuis très longtemps de facto le Liban.

Des observateurs avertis de la politique libanaise n’accordent aucune importance à Kordahi. Ils rappellent que le ministre a l’habitude de faire ce qu’on lui demande. D’abord, c’était le téléprompteur qui lui dictait son script lorsqu’il présentait la version arabe du programme «Qui veut gagner des millions ?». Maintenant, c’est le Hezbollah qui le fait, comme l’a décrit le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal J. Abbas, dans une tribune récemment publiée.

Ce qui a constitué un choc pour les amis et sympathisants du Liban, ce n’est pas autant le discours mal fondé de Kordahi concernant la guerre au Yémen que la piètre réaction du gouvernement de Mikati.

 «Comparé aux anciens Premiers ministres libanais, Mikati est moins conflictuel et plus consensuel», a dit Chris Abi-Nassif, directeur du programme du Liban à l’Institut du Moyen-Orient, à Arab News. «L’escalade diplomatique de la semaine dernière a dû le surprendre, surtout qu’il misait sur ses (relativement) bonnes relations avec le Golfe pour commencer à redresser le Liban.»

 «Toutefois, l’escalade prouve qu’il a une marge de manœuvre très restreinte et peu de crédit politique pour s’opposer au Hezbollah ou apaiser (encore moins engager) les pays du Golfe, ce qui explique l’indécision qui règne dans la capitale depuis quelques jours.»

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Kordahi a dit qu’il n’avait pas l’intention de démissionner. (Photo, AFP)

 

Mikati, actuellement présent à Glasgow pour la COP26, Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, devait tenir «plusieurs réunions arabes et internationales lundi et mardi pour discuter de la crise actuelle entre le Liban et les pays du Golfe».

Les mesures qu’il envisage pour aboutir à une éventuelle réconciliation sont loin d’être claires, même si Fawzi Kabbara, ambassadeur du Liban en Arabie saoudite, a dit en arrivant à Beyrouth que «la restauration des liens libano-saoudiens serait possible si le Liban acceptait les conditions proposées.»

De nombreux libanais pensent que n’importe quel autre leader aurait démis Kordahi de ses fonctions. Ils accusent ainsi Mikati de ne pas faire preuve d’autorité, étant donné que l’opinion du ministre contredit la position officielle du pays à l’égard du conflit au Yémen.

Ils trouvent également que la controverse a clairement montré que Kordahi est soutenu par le Hezbollah et son allié Sleiman Frangieh, chef du Mouvement Marada, qui ont ostensiblement fait l’éloge du ministre et qui veillent à ce qu’il garde son poste.

Moustapha Allouche, ancien député et vice-président actuel du courant du Futur, a dit que la situation aurait été différente si Kordahi avait aussitôt démissionné.

 «Que Kordahi démissionne ou pas, cela n’a plus vraiment d’importance», a-t-il déclaré à Arab News. «Le gouvernement libanais est désormais pris en otage et la preuve, c’est que les positions de Mikati et du ministre libanais des Affaires étrangères n’étaient ni décisives ni fermes. Mikati aurait dû obliger Kordahi à démissionner et menacer de dissoudre le gouvernement.»

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Georges Kordahi a dit que la malice houthie soutenue par l’Iran au Yémen se défendait et que la guerre au Yémen devait cesser. (Photo, AFP)

 

«Maintenant, je suis sûr que l’atteinte aux relations du Liban avec l’Arabie saoudite était volontaire. Le Hezbollah poursuit son projet en multipliant les hostilités avec les pays arabes.»

 «Toute cette affaire remonte à un long passé de déclarations et de positions anti-saoudiennes de la part de Kordahi, de l’ancien ministre Wehbé et du député Gebran Bassil, sans oublier le problème de contrebande de Captagon en provenance du Liban vers l’Arabie saoudite qui n’a pas encore été réglé et les insultes continues que le Hezbollah adresse à l’Arabie, tout en menaçant sa sécurité.»

Le Hezbollah n’a pas encore été officiellement accusé d’être à l’origine des opérations de trafic de drogue mais la plupart des accusations pointent vers lui. Selon un rapport publié par le Centre d’information euro-golfe (Euro-Gulf Information Centre - EGIC), «la vente de drogue représente une source importante de revenu pour le Hezbollah, rendue encore plus cruciale à cause des sanctions américaines imposées contre des membres importants du parti et contre son principal sponsor financier, l’Iran. L’effondrement de l’État libanais a également amené le Hezbollah à s’impliquer davantage dans le commerce illicite de drogues – puisqu’il n’y a plus grand-chose à voler de l’économie nationale.»

Les accusations n’ont rien d’étonnant puisque le Liban opère depuis bien longtemps sous la tutelle du Hezbollah. Le peuple libanais ne sait que trop bien que le gouvernement cache une réalité : celle du rôle que joue le Hezbollah en tant que maître de marionnettes. Le Premier ministre se réjouit des apparences du pouvoir, mais c’est le Hezbollah qui mène la danse.

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Le Hezbollah n’a pas encore été officiellement accusé d’être à l’origine des opérations de trafic de drogue mais la plupart des accusations pointent vers lui. (Photo, SPA)

 

«Mikati n’est pas le candidat idéal pour effectuer le gros du travail de Beyrouth, ni quand il s’agit de mettre en place les réformes nécessaires ni en ce qui concerne les crises politiques majeures que traverse le Liban», a dit Bachar Halabi, analyste politique libanais, à Arab News.

 «Mikati est, dans le meilleur des cas, un candidat de compromis qui comble un vide quand (l’ancien Premier ministre) Hariri est hors du pouvoir. Il n’aime pas la grande popularité et n’a pas ce qu’il faut pour gérer des confrontations. Par conséquent, c’est en quelque sorte un «remplaçant». Et, avec tous ces dossiers qui lui sautent à la figure, Mikati est aussi impuissant que paumé.»

 «Aujourd’hui, c’est le Hezbollah qui gère le pays. Il gère les pouvoirs exécutif et législatif, il contrôle la présidence et intervient aussi dans le pouvoir judiciaire et dans les médias», a ajouté Halabi.

 «Alors que le Liban tombe presque entièrement sous l’influence de l’Iran et devient un État satellite pour le régime de Téhéran et le Corps des gardiens de la révolution islamique, la particularité du pays et son importance par rapport aux pays du Golfe ont diminué, que ce soit au niveau de son atout géopolitique, de son secteur bancaire ou de celui de la santé, ou encore de l’espace qu’il offre à la presse.»

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 19 morts dans une frappe, Israël confirme avoir tiré sur un bâtiment de l'ONU

Une photo prise du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza montre un panache de fumée s'élevant des explosions au-dessus de bâtiments détruits dans la partie nord du territoire palestinien, le 30 mars 2025. (Photo de Menahem KAHANA / AFP)
Une photo prise du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza montre un panache de fumée s'élevant des explosions au-dessus de bâtiments détruits dans la partie nord du territoire palestinien, le 30 mars 2025. (Photo de Menahem KAHANA / AFP)
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  • « Dix-neuf martyrs, dont neuf enfants, ont été tués dans le bombardement de la clinique de l'Unrwa, qui abrite des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza »,
  • Un communiqué militaire précise que la frappe a visé « des terroristes du Hamas (qui) se cachaient dans un poste de commandement » établi dans l'édifice.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de la bande de Gaza a fait état mercredi de 19 morts dans une frappe israélienne sur un bâtiment de l'ONU abritant une clinique. L'armée israélienne a confirmé y avoir visé des combattants du Hamas.

« Dix-neuf martyrs, dont neuf enfants, ont été tués dans le bombardement de la clinique de l'Unrwa, qui abrite des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza », a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, revoyant à la hausse un bilan précédent de 16 morts.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a confirmé avoir frappé un bâtiment de l'Unrwa abritant une clinique à Jabalia.

Un communiqué militaire précise que la frappe a visé « des terroristes du Hamas (qui) se cachaient dans un poste de commandement » établi dans l'édifice.

L'armée a assuré qu' « avant la frappe, de nombreuses mesures ont été prises pour atténuer le risque de porter atteinte à des civils » et dénoncé ce qu'elle qualifie d'utilisation systématique d'infrastructures civiles par le mouvement islamiste palestinien.

Israël accuse le Hamas d'utiliser la population de Gaza comme bouclier humain, une accusation régulièrement rejetée par le mouvement islamiste.

Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a condamné un « massacre », réitérant son appel à la communauté internationale pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas qui dure depuis près de 18 mois.

Le 2 mars, Israël a coupé l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza. Les hôpitaux encore ouverts fonctionnent au ralenti en raison des pénuries de fournitures médicales et de carburant pour les générateurs.

Au cours de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a déjà frappé à de nombreuses reprises des bâtiments de l'Unrwa abritant des Palestiniens déplacés, affirmant que les lieux servaient aussi de repaire à des combattants du Hamas.

Les Nations unies estiment que la plupart des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont fui leur domicile en raison des combats et des bombardements, certains parce que leur logement était détruit, d'autres pour tenter de se mettre à l'abri.

Plus de 1 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis la reprise des bombardements israéliens le 18 mars, après deux mois de trêve, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas pour la bande de Gaza.


Les lieux de beauté de Riyad s'animent à l'occasion des festivités de l'Aïd

Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
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  • Riyad prend un charme magique pendant l'Aïd Al-Fitr, devenant une plaque tournante de pique-niques festifs.
  • Les familles célèbrent l'Aïd Al-Fitr en pique-niquant et en s'amusant en plein air.

Riyad : Riyad prend un charme magique pendant l'Aïd Al-Fitr, devenant une plaque tournante de pique-niques festifs.

L'une des destinations les plus populaires est Wadi Hanifa, une vallée sereine située au cœur de la capitale. Avec sa verdure luxuriante, ses lacs artificiels, ses canaux d'eau et sa faune variée, elle offre une évasion parfaite aux amoureux de la nature et aux amateurs d'activités de plein air.

Mohammed Abdul Jaleel, un visiteur libanais, a déclaré : "Nous sommes ici avec des amis et de la famille : "Nous sommes ici avec nos amis et notre famille, nous faisons un barbecue et nous célébrons cette occasion spéciale avec joie. Le temps est parfait, les enfants jouent et les familles profitent au maximum de cette période avant l'arrivée de l'été.

Il a ajouté : "Qu'il s'agisse de randonnée, de cyclisme ou de pique-nique au bord de l'eau, Wadi Hanifa offre une retraite rafraîchissante dans la nature".

Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)

Baddiuzz Zaman Sheikh, un habitant de Riyad qui fête l'Aïd avec des amis, a déclaré : "C'est un endroit idéal pour pique-niquer : "C'est un endroit idéal pour pique-niquer. Je viens souvent ici pour faire des barbecues. Entouré de montagnes et de lacs, c'est une escapade populaire."

Tous ceux qui connaissent la région connaissent sans doute Wadi Hanifa, autrefois une décharge, aujourd'hui une oasis luxuriante dans le désert, transformée par la Commission royale pour la ville de Riyad, avec des jardins, des zones humides et des milliers d'arbres.

Outre les promenades nocturnes et les pique-niques, Wadi Hanifa propose toute une série d'activités passionnantes - et nombreux sont ceux qui ignorent qu'il s'agit d'une destination mondiale pour les coureurs.

Le site web Great Runs met en avant les "sentiers entretenus" situés près du quartier diplomatique, qui proposent une boucle de 8 km dans un décor désertique. Au sud de la vallée, le parc Stone Dam met les athlètes au défi avec un escalier de 210 marches.

Jamal Hassan, un expatrié yéménite qui jouait aux cartes avec des amis, a déclaré : "Cette magnifique vallée située à la périphérie de Riyad offre des canaux d'eau, des couloirs de verdure, des allées et des aires de pique-nique au milieu des vergers et des fermes, ce qui en fait une attraction de premier plan pour les résidents et les visiteurs.

"Riyad avait besoin d'un endroit comme celui-ci - une échappée dans la nature loin de l'agitation de la ville. C'est un endroit parfait pour se détendre.

Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)
Le Wadi Hanifa offre un éventail d'activités passionnantes (AN photos)

Le Wadi Namar, au sud de la capitale, est un autre lieu de pique-nique très prisé pour l'Aïd. Son barrage, son lac et ses chutes d'eau pittoresques attirent les visiteurs tout au long de l'année.

Tabinda Qamar, qui s'y est rendue avec sa famille, raconte : "Le premier jour de l'Aïd, c'est le jour de l'Aïd : "Le premier jour de l'Aïd, il y avait tellement de monde que la sécurité nous a demandé de revenir plus tôt le lendemain. C'est ce que nous avons fait, et nous avons passé un excellent moment. Le parc est spacieux, avec des aires de jeux pour les enfants, ce qui en fait un lieu idéal pour les familles et les amis. C'est un lieu de vacances parfait, et nous l'avons vraiment apprécié.

De nombreuses personnes visitent également le parc Salam, qui comprend un grand lac illuminé avec des fontaines, des aires de jeux, des espaces verts et des zones récréatives. Anciennement une ferme privée avec des palmiers-dattiers, un lotissement résidentiel et une mosquée vieille de 70 ans, le parc a été transformé en raison de son emplacement stratégique et du besoin d'espaces ouverts de la ville.

Rumana Ambar, qui a visité le site avec sa famille, a déclaré : "C'est un lieu de retraite naturel dans une ville animée, idéal pour des vacances en famille ou entre amis. Avec ses installations bien entretenues, il s'impose comme l'une des principales attractions de Riyad."

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

       

Le blocus israélien contraint les boulangeries de Gaza à fermer, la faim menace à nouveau

Un garçon est assis à l'arrière d'un chariot tricycle contenant des sacs de farine fournis par l'agence turque d'aide aux sinistrés AFAD, reçus d'un centre d'approvisionnement affilié à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dans le quartier d'al-Tifah de la ville de Gaza, le 1er avril 2025. (Photo Bashar TALEB / AFP)
Un garçon est assis à l'arrière d'un chariot tricycle contenant des sacs de farine fournis par l'agence turque d'aide aux sinistrés AFAD, reçus d'un centre d'approvisionnement affilié à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dans le quartier d'al-Tifah de la ville de Gaza, le 1er avril 2025. (Photo Bashar TALEB / AFP)
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  • Mardi, le PAM a indiqué qu'il « distribuerait ses derniers colis alimentaires dans les deux prochains jours ».
  • Les organisations humanitaires internationales ont, elles aussi, tiré la sonnette d'alarme.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Dans une boulangerie industrielle de la ville de Gaza, ravagée par la guerre, le tapis roulant qui livrait des milliers de pains pita par jour est à l'arrêt. Une conséquence du blocus israélien, qui menace à nouveau le territoire de famine.

La Families Bakery est l'une des 25 boulangeries industrielles soutenues par le Programme alimentaire mondial (PAM). L'agence onusienne a annoncé la mise à l'arrêt de l'établissement, « en raison du manque de farine et de carburant ».

Mardi, le PAM a indiqué qu'il « distribuerait ses derniers colis alimentaires dans les deux prochains jours ».

Cet organisme onusien était « le seul pourvoyeur des boulangeries de Gaza » et fournissait tout ce dont elles avaient besoin, indique à l'AFP Abed al-Ajrami, président de l'Association des propriétaires de boulangeries du territoire palestinien, à la tête de la Families Bakery. 

« Les répercussions de la fermeture des boulangeries seront très difficiles pour les gens, car ils n'ont aucune alternative », s'inquiète-t-il.

Devant le grand four éteint de son entreprise, il explique que les boulangeries étaient au cœur du programme de distribution alimentaire de l'agence onusienne, qui livrait du pain dans les camps abritant les habitants déplacés par la guerre à travers Gaza.

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont échoué à prolonger une trêve de six semaines qui avait accordé un fragile répit aux Gazaouis après 15 mois de guerre, leur permettant de retourner dans leurs maisons souvent détruites.

Le 2 mars, Israël a imposé un blocus total au territoire palestinien. L'entrée de l'aide internationale, qui avait recommencé à affluer avec le cessez-le-feu, a été bloquée, et l'alimentation électrique de la principale usine de dessalement du territoire palestinien a été coupée.

Le 18 mars, l'armée israélienne a repris ses bombardements sur Gaza, suivis d'opérations terrestres. Des combattants palestiniens ont de leur côté recommencé à lancer des roquettes sur Israël depuis Gaza.

Mardi, le Hamas a accusé Israël d'utiliser la famine comme « arme directe » dans le conflit, après l'attaque d'une école de l'ONU dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023. Il a également appelé les nations arabes et islamiques à « agir d'urgence pour sauver Gaza de la famine et de la destruction ».

Les organisations humanitaires internationales ont, elles aussi, tiré la sonnette d'alarme.

Gavin Kelleher, du Conseil norvégien pour les réfugiés, a pointé, lors d'un briefing la semaine dernière, la « misère totale » qui accable les Gazaouis retrouvant leurs habitations bombardées.

« Nous avons été mis en échec (...) On ne nous permet pas d'apporter des vivres, nous ne pouvons pas répondre aux besoins », a-t-il déploré.

« Quand Save The Children distribue de la nourriture à Gaza, nous voyons des foules massives parce que chaque personne dépend de l'aide dans le territoire », souligne de son côté Alexandra Saieh, de l'ONG britannique.

Mais « cette bouée de sauvetage n'existe plus ».