RIYAD : Le principal problème du Liban est la mainmise du Hezbollah sur son système politique, précise le ministre saoudien des Affaires étrangères.
« La crise là-bas n'est pas une crise entre nous et le Liban dans une certaine mesure. La crise au Liban concerne les mandataires iraniens qui dominent la scène, c'est ce qui nous préoccupe et qui rend caduque tout rapport avec le Liban », déclare le prince Faisal ben Farhane dans une interview avec Al Arabiya en marge du sommet du G20.
Le ministre ajoute que les dirigeants libanais doivent « redonner au Liban sa place dans le monde arabe », ce qui, selon lui, est « possible ».
L'interview du ministre intervient après que les commentaires du ministre libanais de l'Information George Kordahi sur la guerre au Yémen ont déclenché un différend diplomatique avec les pays du Golfe.
Kordahi a déclaré que les Houthis alignés sur l'Iran se défendaient et a qualifié la guerre au Yémen de « futile ».
L'Arabie saoudite a rétorqué en rappelant son ambassadeur au Liban pour consultations et a demandé le départ sous 48 heures de l'envoyé du Liban au Royaume. Le Royaume a également interdit les importations libanaises.
D'autres pays du Golfe, dont les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Koweït, ont également retiré leurs diplomates et demandé aux émissaires libanais de partir.
En ce qui concerne le Yémen, le prince Faisal précise que le Royaume est déterminé à mettre en place un cessez-le-feu global puis un dialogue politique, mais que la milice houthie soutenue par l'Iran constitue un obstacle à la conclusion d'un accord de paix durable.
« Le Royaume est attaché à ce qu'il a mis en avant. Nous voulons parvenir immédiatement à un cessez-le-feu global et passer ensuite au dialogue politique. Malheureusement, les Houthis comptent toujours sur une solution militaire. Ils continuent de placer leurs intérêts et ceux des partis régionaux avant ceux du Yémen », conclut le ministre.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com