Avalanche au Népal: trois alpinistes français portés disparus

Le mont Ama Dablam est photographié depuis la région de l'Everest du district de Solukhumbu le 26 avril 2021. (Photo, AFP)
Le mont Ama Dablam est photographié depuis la région de l'Everest du district de Solukhumbu le 26 avril 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 31 octobre 2021

Avalanche au Népal: trois alpinistes français portés disparus

  • Les trois alpinistes préparaient une ascension sur un sommet proche de l’Ama Dablam
  • Selon le journal The Himalayan Times, des tentes et du matériel ont été repérés près d'un glacier sous le mont Ama Dablam par une équipe de secours dimanche

GRENOBLE: Trois jeunes alpinistes français engagés dans une expédition de haut niveau au Népal sont portés disparus suite à une avalanche sur un sommet de la région de l'Everest et une équipe de secours a été lancée à leur recherche, a indiqué dimanche la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM), témoignant de l'"émotion" de la communauté montagnarde et alpiniste.

Les trois hommes, tous âgés d'une vingtaine d'années, appartiennent au Groupe Excellence Alpinisme National (GEAN), formation d'élite de la fédération. Ils font partie d'un groupe arrivé fin septembre dans la région du Khumbu (région de l’Everest), pour gravir plusieurs sommets entre 5 et 6 000 mètres d’altitude situés au sud de l'Ama Dablam (6 814 m), précise-t-elle. 

Les trois alpinistes préparaient une ascension sur un sommet proche de l’Ama Dablam et le dernier contact téléphonique avec eux depuis leur bivouac remonte au 26 octobre, selon la FFCAM.

Un hélicoptère affrété par la fédération a effectué samedi une reconnaissance et repéré des "traces d’ascension ainsi que les débris d’une avalanche de grande ampleur dans la face. Aujourd’hui (...), un hélicoptère avec une équipe de secours sont dépêchés sur place pour tenter de retrouver d’éventuels survivants", ajoute-t-elle.

"Je peux vous dire que les opérations de secours sont lancées mais je ne peux pas vous dire où elles en sont", a précisé le président de la FFCAM, Nicolas Raynaud, jugeant peu probable qu'on en sache plus avant lundi. 

"L’Himalaya, ce n’est pas les Alpes. On n’envoie pas un hélicoptère qui est sur zone en une demi-heure. En plus on est sur un sommet qui est vierge, qui n’a jamais été gravi, dans un fond de vallée où même les gens du pays ne savent pas comment aller, ce n’est pas si simple de monter une opération de secours", a-t-il ajouté. "Quoiqu’il arrive c’est un accident qui laissera des traces et qui sera dramatique".

Ces alpinistes, "sont des gens qui ne prennent pas les décisions à la légère (...) Il y avait eu un très gros travail de préparation, de repérage sur site" à la jumelle, souligne-t-il. "C’est de l’alpinisme de très haut niveau donc forcément la part de l’aléatoire est encore plus importante".

L'objectif était de gravir le Mingbo Eiger (6 017m), un sommet proche de l’Ama Dablam. Il s'agit d'"itinéraires d’envergure", même si ce ne sont pas des "sommets prestigieux", note M. Raynaud.

Générations d'alpinistes

"Nous n'avons pas encore d'information claire sur le nombre de personnes disparues", a déclaré de son côté à l'AFP le président de l'association nationale népalaise des guides de montagne, Ang Norbu Sherpa. "Nous avons envoyé une équipe de 5 guides de montagne très expérimentés. Ils sont en route et démarreront les opérations de recherche demain (lundi)", a-t-il ajouté.

Selon le journal The Himalayan Times, des tentes et du matériel ont été repérés près d'un glacier sous le mont Ama Dablam par une équipe de secours dimanche. 

Un responsable du ministère du Tourisme a déclaré au journal que ces alpinistes n'avaient pas requis l'autorisation nécessaire pour se lancer dans cette ascension. 

Mais selon M. Raynaud, "il n'y a pas d'infraction". Les alpinistes se trouvent "sur un satellite d'un autre sommet pour lequel nous avions acheté un permis".

Depuis sa création en 1991, le GEAN a formé plusieurs générations d'alpinistes français. C'est de ses rangs que sont sortis Lionel Daudet, qui a gravi certaines des parois les plus difficiles du monde et exploré l'Antarctique avec la navigatrice Isabelle Autissier, ou encore l'alpiniste Élisabeth Revol, rescapée in extremis début 2018 d'une expédition hivernale sur le Nanga Parbat au Pakistan.

Ces événements se produisent alors que le Népal a rouvert ses portes en septembre aux touristes, dispensant de quarantaine ceux qui sont vaccinés. La pandémie de Covid a contraint ce petit pays de 30 millions d'habitants à mettre totalement à l'arrêt son industrie de la montagne, ce qui a plombé son économie, très dépendante du tourisme.


Pourparlers de paix sans résultats entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan à Abou Dhabi

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets. (AFP)
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets. (AFP)
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  • Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets
  • A l'issue de cette rencontre, deux communiqués séparés ont été publiés, qui ne comportent aucun signe d'avancée en vue d'une finalisation de l'accord de paix sur lequel les deux Etats voisins s'étaient pourtant entendus en mars

ABOU DHABI: Aucun progrès tangible vers un accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan n'a été réalisé à l'issue d'une rencontre jeudi à Abou Dhabi entre les dirigeants de ces deux pays du Caucase, empêtrés dans un conflit territorial depuis des décennies.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets.

A l'issue de cette rencontre, deux communiqués séparés ont été publiés, qui ne comportent aucun signe d'avancée en vue d'une finalisation de l'accord de paix sur lequel les deux Etats voisins s'étaient pourtant entendus en mars après de très longues négociations.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a cependant indiqué que les dirigeants "se sont mis d'accord pour poursuivre les négociations bilatérales et mettre en place des mesures destinées à renforcer la confiance entre les deux pays".

Avant toute signature, l'Azerbaïdjan avait présenté une liste d'exigences à l'Arménie dont l'ajout d'amendements à la Constitution arménienne incluant l'abandon de toute revendication territoriale sur la région contestée du Karabakh.

Bakou et Erevan se sont affrontés lors de deux guerres pour le contrôle de ce territoire montagneux que l'Azerbaïdjan a finalement repris aux séparatistes arméniens lors d'une offensive éclair en 2023.

En début de semaine, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio avait exprimé l'espoir de la conclusion d'un accord de paix rapide entre Bakou et Erevan.

La dernière rencontre entre MM. Aliev et Pachinian remonte à mai, lors du sommet de la Communauté politique européenne en Albanie, où les dirigeants de l'UE avaient également appelé à conclure un accord au plus vite.


Ukraine : Starmer et Macron appellent à accroître «la pression» sur Poutine pour obtenir un cessez-le-feu

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. (AFP)
Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. (AFP)
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  • "Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations (...). Cette pression coordonnée fera la différence", a déclaré Keir Starmer
  • Les deux dirigeants coprésident depuis le centre de commandement de l'Otan de Northwood, au nord-ouest de Londres, une réunion par visioconférence de la "coalition des pays volontaires", prêts à garantir un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou

NORTHWOOD: Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine.

"Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations (...). Cette pression coordonnée fera la différence", a déclaré Keir Starmer, tandis qu'Emmanuel Macron appelait à "augmenter la pression" sur la Russie.

Les deux dirigeants coprésident depuis le centre de commandement de l'Otan de Northwood, au nord-ouest de Londres, une réunion par visioconférence de la "coalition des pays volontaires", prêts à garantir un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou. L'émissaire américain Keith Kellogg et deux sénateurs américains, dont le républicain Lindsay Graham qui pousse pour des sanctions drastiques contre la Russie, comptent parmi les participants à la réunion.

 

 


Ukraine: Rubio dit avoir échangé avec Lavrov sur de «nouvelles idées»

M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes. (AFP)
M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes. (AFP)
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  • Il s'est refusé à détailler quelles pourraient être ces nouvelles idées ou concepts disant refuser de négocier en public
  • Mais les deux diplomates ont eu, selon lui, "un échange franc"

KUALA LUMPUR: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a déclaré jeudi avoir exprimé "déception" et "frustration" à son homologue russe Sergueï Lavrov face au manque de progrès vers la paix en Ukraine, tout en disant qu'ils avaient échangé de "nouvelles idées".

"Ce n'est pas une nouvelle approche. C'est une nouvelle idée ou un concept nouveau que je vais rapporter au président (Donald Trump) pour en discuter" dès ce soir, a déclaré M. Rubio à la presse, en précisant de manière assez vague qu'il ne s'agissait pas d'une initiative menant "automatiquement à la paix" mais "qui pourrait potentiellement permettre d'ouvrir la porte" vers une voie possible.

"J'ai fait écho aux propos du président (Donald Trump), une déception et une frustration face au manque de progrès", a indiqué M. Rubio à M. Lavrov, fustigeant le manque de "flexibilité" de la Russie lors de cette rencontre qui s'est tenue en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie des pays d'Asie du Sud-Est à Kuala Lumpur.

M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes.

Il s'est refusé à détailler quelles pourraient être ces nouvelles idées ou concepts disant refuser de négocier en public.

Mais les deux diplomates ont eu, selon lui, "un échange franc".

"Il y a eu un échange d'idées aujourd'hui, des points de vues qu'ils ont exprimé et que je vais transmettre au président pour examen", a-t-il encore dit en soulignant, par ailleurs, que Washington pourrait, le cas échéant, imposer de nouvelles sanctions contre Moscou en l'absence de progrès.

Une proposition de loi en ce sens circule au Sénat américain.

L'entretien entre MM. Rubio et Lavrov intervient en pleine impasse dans les  négociations sur la guerre en Ukraine et alors que la Russie a intensifié sa campagne de bombardements.

La Russie a frappé la capitale ukrainienne Kiev avec une deuxième salve meurtrière en deux jours de drones et de missiles.

MM. Rubio et Lavrov s'étaient déjà rencontrés mi-février en Arabie saoudite, dans la foulée du rapprochement entre les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine. Ils se sont également parlé à plusieurs reprises au téléphone.