PARIS: La candidate socialiste à l'élection présidentielle, Anne Hidalgo, a expliqué dimanche qu'elle ne souhaitait pas débattre avec Éric Zemmour, selon elle un « guignol » « négationniste » et « raciste », en s'étonnant par ailleurs qu'il n'y ait pas de « manifestations » contre le polémiste.
« J'en appelle à ce que cette élection présidentielle soit une vraie élection présidentielle avec un vrai débat, pas un débat sur cette candidature d'un guignol », s'est emportée Anne Hidalgo dans l'émission « Le Grand Jury » de LCI/RTL/Le Figaro.
« Je ne débats pas avec un négationniste, je ne débats pas avec un raciste et je ne débat pas avec cette personne-là qui est en train de bafouer et de marcher complètement, de piétiner ce qui est l'histoire de notre pays, ce qui est sa grandeur et ce que sont ses valeurs », a fait valoir la maire de Paris.
Toutefois, si M. Zemmour devenait candidat à la présidentielle et si un débat était organisé entre tous les prétendants, Mme Hidalgo y participerait, a-t-elle précisé.
« Mais (pas) un débat, là, dans les mois d'installation de cette campagne avec cette personne », a-t-elle ajouté.
« Il y a quelques années, des propos comme ceux de Zemmour auraient été prononcés sur une antenne, il y aurait eu des manifestations », a-t-elle encore considéré, en estimant que « monsieur Zemmour assène des contre-vérités, des messages de haine, des messages racistes, des messages antisémites ».
« Personne ne va dans la rue pour manifester (alors qu'il) vous explique que le général de Gaulle et Pétain, c'est la même chose... Et il n'y a pas une manif dans les rues de nos villes, vous croyez que ça, c'est un pays qui va bien ? », a-t-elle interrogé, en appelant au « réveil » avant qu'il ne soit « trop tard ».
Selon les derniers sondages, le président Emmanuel Macron, qui n'a pas dit s'il était candidat à un deuxième mandat, arriverait en tête du premier tour de la présidentielle de 2022, suivi de Marine Le Pen (RN) et d’Éric Zemmour, possible candidat mais pas encore déclaré.
Éric Zemmour, plusieurs fois poursuivi pour des déclarations controversées, a été plusieurs fois relaxé mais aussi condamné à deux reprises pour provocation à la discrimination raciale en 2011 et pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018.