Salah Abdeslam, petit délinquant fêtard devenu «combattant de l'Etat islamique»

Croquis de Salah Abdeslam lors de son procès, le 28 septembre (Photo, AFP).
Croquis de Salah Abdeslam lors de son procès, le 28 septembre (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 31 octobre 2021

Salah Abdeslam, petit délinquant fêtard devenu «combattant de l'Etat islamique»

  • Le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis sera le premier à répondre aux questions de la cour d'assises spéciale
  • A Molenbeek, la commune de Bruxelles où il a grandi dans une famille de cinq enfants, le Franco-Marocain n'avait pourtant pas laissé l'image d'un djihadiste en devenir

PARIS: Il était resté mutique pendant l'enquête, il a parfois fallu couper le micro pour le faire taire au procès des attentats du 13-Novembre. Salah Abdeslam, qui s'est présenté devant la cour comme un "combattant de l'Etat islamique", est un ancien petit délinquant et gros fêtard, devenu djihadiste sur le tard.

Le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis sera le premier à répondre aux questions de la cour d'assises spéciale, qui étudie à partir de mardi les parcours des accusés avant les attentats. 

Nuit du 13 au 14 novembre 2015, dans une cage d'escaliers de banlieue parisienne. Deux adolescents qui traînent sont rejoints par un jeune homme, qui finit son hamburger et leur propose le reste de ses frites. L'accent belge, une parka, du gel dans ses cheveux noirs, "l'air bien fatigué" - "il rigole pour rien".

C'est Salah Abdeslam, qui a abandonné sa ceinture explosive et attend de se faire exfiltrer vers sa Belgique natale.

Il discute de tout et de rien, de sa fiancée avec qui il "va bientôt se marier". Il regarde par-dessus leur épaule une vidéo sur le massacre qui vient d'avoir lieu au Bataclan. Ces attentats, "c'est pas humain", commente-t-il.

Bientôt, sa photo et son avis de recherche seront partout.

Quelques heures plus tôt, il a déposé trois "kamikazes" au Stade de France. Avant cela il avait fait des allers-retours en Europe pour aller chercher les commandos de djihadistes, acheté du matériel pour les explosifs, loué des planques et les voitures du "convoi de la mort" qui prendra la route pour Paris. 

A Molenbeek, la commune de Bruxelles où il a grandi dans une famille de cinq enfants, et où il a finalement été arrêté en mars 2016 après quatre mois de cavale, le Franco-Marocain, 32 ans aujourd'hui, n'avait pourtant pas laissé l'image d'un djihadiste en devenir.

«Fumeurs de joints»

Son profil était plutôt celui d'un petit délinquant, condamné une dizaine de fois pour délits routiers, violences ou une tentative de cambriolage en 2010 avec un ami d'enfance: Abdelhamid Abaaoud, le futur coordinateur des attentats du 13-Novembre. Ensemble, ils ont fait les "400 coups", diront des proches.

Gros fêtard, buveur, fumeur, accro aux casinos, Abdeslam est coquet, a souvent "des copines". Il ne travaille pas, traîne dans les cafés, notamment celui de son frère aîné Brahim - futur tueur des terrasses parisiennes. Un "café de fumeurs de joints", selon les voisins. 

Il lui arrive de prier, mais pas aux bonnes heures. Dès la fin 2014 pourtant, il commence à parler de Syrie, propose à sa fiancée d'y aller. Elle ne le prend pas au sérieux : il a passé "les trois quarts de sa vie" en boîte de nuit, dira-t-elle aux enquêteurs.

Mais des proches remarquent que les frères Abdeslam entrent dans un "trip Etat islamique". Ils arrêtent de boire, s'intéressent à la religion. Dans le bar que tient Brahim, on se regroupe maintenant pour regarder des vidéos djihadistes de prêche et d'"appels à la guerre".

En janvier 2015, Salah Abdeslam est signalé pour des velléités de départ. En février il est convoqué au commissariat pour parler d'Abdelhamid Abaaoud, parti en Syrie. "Un chouette gars", dit-il, assurant l'avoir perdu de vue.

«Comme des chiens»

Quelques jours avant le 13-Novembre - ses proches le croient au ski - il dîne une dernière fois avec sa fiancée, pleure énormément, dira-t-elle. Dans la voiture qui l'exfiltrera vers la Belgique dans la nuit du 13 au 14 novembre, il pleurera aussi beaucoup la mort de son "kamikaze" de frère.

Sa mission exacte à lui reste une énigme. Il n'en a parlé qu'une fois, juste après son arrestation. "Je voulais me faire exploser au Stade de France", consent-il, "j'ai fait marche arrière".

Les enquêteurs estiment plutôt que sa ceinture explosive était défectueuse.

Dans une lettre qui lui est attribuée, il écrira: "J'aurais voulu être parmi les martyrs (...) J'aimerais juste pour l'avenir être mieux équipé".

Un profil d'islamiste convaincu qu'il a laissé entrevoir à son procès en Belgique en 2018, où il a été condamné à 20 ans de prison pour une fusillade avec des policiers avant son arrestation, et qu'il a confirmé dès l'ouverture de celui du 13-Novembre.

Plus épais dans le box que sur la photo de son avis de recherche, barbe noire fournie sous son masque, il a calmement déclamé la profession de foi musulmane au premier jour d'audience, le 8 septembre. Avant de se présenter comme "un combattant de l'Etat islamique" puis plus tard de s'arroger la parole pour dénoncer, debout index levé, ses conditions de détention - "on est traités comme des chiens". Le président finira par couper son micro.

Les accusés ne seront pas entendus sur le fond avant janvier, mais Salah Abdeslam a déjà déclaré que "le 13-Novembre était inévitable", à cause des interventions françaises en Syrie. Avant d'appeler au "dialogue" pour éviter d'autres attaques, sous le regard atterré des parties civiles.

Puis de conclure, au sujet des assaillants: "ces +terroristes+, ce sont mes frères". 


À Mayotte, après le cyclone Chido, fruits et légumes désertent les assiettes

Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
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  • Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien

Mtsangamouji, France: Bananes et maniocs à terre, c'est le garde-manger d'Abdou Abdillah qui s'est envolé le 14 décembre. Le cyclone Chido a ravagé sa petite parcelle située à Mtsangamouji, dans l'archipel français de Mayotte, ne lui laissant que des débris d'arbres et de plantes à déblayer.

"C'était pour nourrir mes enfants, ma mère", regrette le cultivateur de 58 ans en tronçonnant un cocotier tombé il y a un mois. Depuis Chido, les légumes et les fruits ont quitté son assiette. A la place, "on mange du riz et des frites", déplore-t-il.

La situation l'inquiète d'autant plus que le ramadan approche. Son début est prévu vers la fin du mois de février et il ne sait toujours pas ce que sa famille aura pour le foutari, le repas de rupture du jeûne.

Ousseni Aboubacar, qui cultive la parcelle voisine, partage la même inquiétude car la nourriture n'aura pas repoussé d'ici là. "Si nous avons de la pluie, il faudra attendre sept, huit mois", prévoit l'habitant de 54 ans.

Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien. Essentiellement vivrière, cette agriculture disséminée sur des milliers de petites parcelles familiales a été dévastée par le cyclone, qui a aussi ravagé de nombreuses habitations.

Sur une pente au bord d'un bidonville, Issouf Combo, 72 ans, porte des coups de chombo (machette) au sol. "Je replante du maïs", indique-t-il tout en mettant deux graines dans un trou.

Là où il y avait auparavant du manioc et des bananes, il n'y a plus que de la terre rouge semée de débris. Cette parcelle était la principale source de fruits et légumes de cet habitant de Mangajou.

Depuis Chido, Issouf Combo et sa famille font leurs courses au marché "mais ça coûte cher", précise son petit-fils de 17 ans, Nassem Madi.

- Prix en hausse -

Car sur les étals des marchés, les prix ont augmenté. Celui de Nini Irene, à Chirongui (sud), affiche le kilo d'oignons ou de clémentines à cinq euros, le kilo de pommes ou de poires à quatre: c'est un euro de plus qu'avant le cyclone.

La vendeuse de 27 ans, qui achète ses fruits et légumes à "des Africains" les faisant venir de l'extérieur de l'archipel, explique la hausse par la rareté nouvelle des cultures.

"On nous a donné des sacs de 20 kilos d'oignons. Avant Chido, c'était à 35 euros, et maintenant à 70 euros", explique-t-elle. Dans ses bacs, plus rien ne vient de Mayotte. Elle voit seulement de temps en temps des brèdes mafanes et des concombres locaux sur les stands de ses voisins.

Venu acheter des oignons, Archidine Velou arrive encore à trouver ce qu'il lui faut, sauf les bananes. "Nos aliments de base, c'est le manioc et les bananes, ça va être compliqué", dit l'homme de 32 ans en évoquant l'approche du ramadan, qui revient sur toutes les lèvres.

Un peu plus loin, Rouchoudata Boina s'inquiète surtout de ne plus trouver de brèdes mafanes, une plante très populaire dans la région.

Celles qui avaient survécu à Chido ont été éprouvées par la tempête tropicale Dikeledi, la semaine dernière, dit-elle. "Comment je vais faire avec mes enfants ?", questionne cette mère d'une fratrie de cinq dont l'alimentation, faute d'argent, se base désormais sur les féculents: pâtes le matin, pain l'après-midi, riz le soir.

Prévoyant la pénurie, la préfecture de Mayotte a pris le 23 décembre un arrêté assouplissant les règles d'importation de végétaux.

"Il y a un besoin important d'approvisionner Mayotte en produits frais", justifie auprès de l'AFP Patrick Garcia, chef du service alimentation à la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF). L'arrêté a engendré le renouvellement automatique pour six mois des permis d'importation de fruits et légumes.


Après la non-censure du PS, le gouvernement confiant pour le budget

Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
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  • Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget
  • "Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard

PARIS: Trêve hivernale pour François Bayrou ? Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget. Mais le PS réfute tout accord et martèle que la censure reste sur la table.

"Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard sur BFMTV-RMC, au lendemain du vote contre la censure du gouvernement d'une grande majorité du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Cette décision longuement mûrie par le PS "est basée sur des engagements que le Premier ministre a pris, qui calent les éléments les plus importants du budget", a analysé le ministre. "Donc sur le budget, je pense, mais c'est au Parti socialiste d'exprimer son point de vue, que nous avons un accord", a détaillé Éric Lombard.

Bercy trop confiant ? La réponse n'a pas tardé: "Non, il n'y a évidemment aucun accord avec les socialistes sur le budget", a martelé sur X le chef des députés PS Boris Vallaud.

"Notre décision d'hier est une mise à l'épreuve de la négociation et consolide nos premières avancées. Le chemin est encore long jusqu'au budget, la censure est toujours sur la table", a-t-il ajouté.

La veille, dans l'hémicycle, le patron du PS Olivier Faure, qui a pris un risque en assumant la mue réformiste d'un parti allié avec La France insoumise depuis 2022, avait déjà prévenu que son parti restait "dans l'opposition", prêt à dégainer une motion de censure si les engagements n'étaient pas tenus.

Dans une interview à Libération, le secrétaire général du PS Pierre Jouvet a précisé la ligne: "Le chemin est encore long jusqu’au budget" et le gouvernement sera "à chaque instant sous surveillance".

- "Relancer l'économie" -

En plus de la non-suppression de 4.000 postes dans l'Éducation, et de l'abandon du passage à trois jours de carence pour les fonctionnaires, les socialistes ont obtenu une négociation des partenaires sociaux sur la très controversée réforme des retraites de 2023.

Dans un cadre financier restreint, ils ont même arraché à la dernière minute l'engagement que le Parlement ait le dernier mot, même si l'accord trouvé entre les partenaires sociaux n'était que "partiel".

"Le fait qu'il y ait un budget qui soit en plus un budget où il n'y a pas de nouveaux impôts, va rassurer les entrepreneurs, va rassurer les chefs d'entreprise, va rassurer les artisans", d'autant plus que la BCE prévoit de poursuivre la baisse des taux, a souligné Eric Lombard.

Issu des rangs de la gauche, ce haut fonctionnaire est un ami personnel d'Olivier Faure. Et s'il a rencontré l'ensemble des groupes de gauche, sauf les Insoumis qui ont refusé, c'est bien avec les socialistes qu'il a été en contact permanent depuis dix jours.

Mais "si la copie finale n’est pas à la hauteur de nos attentes, qu’elle ne consacre pas plus de justice sociale, fiscale et écologique, affaiblit nos services publics (...) alors nous voterons contre ce budget sans état d’âme", a prévenu Pierre Jouvet.

- Examen au Sénat -

Dans le camp du Premier ministre, on se frotte tout de même les mains.

"Ça va apporter énormément aux socialistes dans leurs circonscriptions parce qu'ils ont quand même obtenu des trucs pour la gauche", veut croire un proche de François Bayrou.

Ne pas voter la censure donne "un signal très clair", assure un ministre et évite de laisser le gouvernement "de facto en tête à tête avec le RN".

Reste à savoir si l'examen du budget au Parlement ne fera pas hésiter un peu plus le PS.

En effet, la reprise du projet de loi de finances au Sénat depuis mercredi a fait grincer plus d'une voix à gauche. Le gouvernement, en quête d'économies, multiplie les coupes budgétaires de dernière minute, comme sur le budget des Sports, de la Culture ou sur l'aide publique au développement. Autant de coups de rabot rejetés par les sénateurs socialistes...

Sans compter que le gouvernement envisage, après l'examen au Sénat, de convoquer une commission mixte paritaire réunissant des élus des deux chambres pour forger un texte de compromis. Donc, en omettant la case Assemblée.


Faux Brad Pitt: une enquête pour escroquerie ouverte en France

Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
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  • A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien
  • Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION: Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière.

A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien.

Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine en lui envoyant de faux selfies, des documents d'identité falsifiés et en recourant à l'intelligence artificielle pour dissiper ses doutes.

Prétextant avoir besoin d'argent pour payer une opération pour un cancer du rein, le faux Brad Pitt a réussi à soutirer cette somme importante à cette femme, qui est aujourd'hui ruinée et a fait trois tentatives de suicide.

Depuis la diffusion de l'émission, elle fait l'objet de railleries de la part d'internautes moquant sa supposée crédulité. Le reportage a depuis été retiré de toutes les plateformes par TF1, après une "vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin".

L'affaire est parvenue jusqu'à l'entourage de l'acteur, qui a mis en garde ses fans contre les escrocs utilisant son image.

"C'est terrible que des escrocs profitent de la forte connexion des fans avec des célébrités", a déclaré mardi un porte-parole de l'acteur au média Entertainment Weekly.

De escroqueries jouant sur les sentiments existent depuis le début des courriers électroniques, mais l'arrivée de l'intelligence artificielle a augmenté le risque de vol d'identité, canulars et fraude en ligne, selon les experts.