Bientôt des patchs pour se vacciner contre la Covid-19?

Dans le cadre d’une étude australienne, des chercheurs ont utilisé un patch de 1x1 cm avec, à sa surface, plus de 5000 minuscules pics recouverts de vaccin qui se dépose sur la peau lorsque les minipointes pénètrent l’épiderme. Le dispositif, indolore, serait plus efficace que la seringue. (Photo, AFP/The University of Queensland)
Dans le cadre d’une étude australienne, des chercheurs ont utilisé un patch de 1x1 cm avec, à sa surface, plus de 5000 minuscules pics recouverts de vaccin qui se dépose sur la peau lorsque les minipointes pénètrent l’épiderme. Le dispositif, indolore, serait plus efficace que la seringue. (Photo, AFP/The University of Queensland)
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Publié le Samedi 30 octobre 2021

Bientôt des patchs pour se vacciner contre la Covid-19?

  • La technique présente de nombreux avantages, notamment en matière de distribution, ou d'efficacité accrue
  • Un carré de 1cm sur 1cm, en plastique, avec à sa surface plus de 5000 minuscules pics, «si petits que vous ne pouvez même pas les voir»

WASHINGTON : Un vaccin, mais pas d'aiguille. Depuis le début de la pandémie, les projets de vaccination contre la Covid-19 grâce à des patchs se multiplient, témoignant d'un mouvement qui pourrait bien révolutionner la façon dont seront administrés les vaccins à l'avenir.


La technique pourra éviter quelques crises de larmes à certains enfants, peu adeptes des seringues. Mais elle présente surtout de nombreux autres avantages, notamment en matière de distribution ou d'efficacité accrue.


Une étude sur des souris, publiée vendredi dans la revue Science Advances, a révélé des résultats prometteurs.


Le patch utilisé: un carré de 1cm sur 1cm, en plastique, avec à sa surface plus de 5 000 minuscules pics, «si petits que vous ne pouvez même pas les voir», a décrit à l'AFP le Dr David Muller, co-auteur de l'étude et virologue à l'université de Queensland, en Australie.


Ces pointes ont été recouvertes du vaccin, qui se dépose dans la peau lorsque celles-ci la pénètrent.


Le patch est mis à l'aide d'un applicateur (qui ressemble à un palet de hockey). La sensation est seulement celle d'une pichenette, ou d'un morceau de scratch pressé contre la peau.


Les chercheurs ont utilisé ici un vaccin dit sous-unitaire, reproduisant une protéine propre au virus SARS-Cov-2: la protéine spike. 


Des souris ont été vaccinées avec le patch (appliqué pendant deux minutes), et d'autres à l'aide d'aiguilles. 


Pour les premières, «nous avons obtenu une réponse d'anticorps très forte, y compris dans les poumons, ce qui est important pour la Covid-19», a détaillé le chercheur. Les résultats obtenus ont largement «surpassé» la vaccination par aiguille, assure-t-il.


Dans un deuxième temps, l'efficacité d'une seule dose a été évaluée. En utilisant un adjuvant, qui sert à stimuler la réponse immunitaire, les souris ne sont alors «pas du tout tombées malades».

Facile à administrer
Pourquoi une telle efficacité? 


Les vaccins sont généralement administrés par injections intramusculaires. Or, le muscle ne présente «pas beaucoup de cellules immunitaires, requises pour prendre en charge le vaccin», comparé à la peau, explique le Dr Muller.


De plus, l'insertion des pointes provoque d'infimes blessures, qui alertent le corps d'un problème et stimulent ainsi la réaction immunitaire. 


Pour le scientifique, les avantages de la technique sont clairs: d'abord, le vaccin peut rester stable durant un mois à 25°C, et une semaine à 40°C (contre quelques heures à température ambiante pour les vaccins de Pfizer ou Moderna). Cela permet une moindre dépendance à la chaîne du froid, qui constitue «un défi pour les pays en développement».


De plus, «c'est incroyablement facile à administrer»: plus besoin de personnel soignant entraîné.


Burak Ozdoganlar, professeur d'ingénierie à l'université Carnegie Mellon de Pittsburgh aux États-Unis, travaille lui aussi, depuis 2007, sur ces patchs.


Et il voit un autre avantage: «Une quantité moins importante de vaccin, délivrée précisément dans la peau, peut produire une réponse immunitaire similaire à une injection intramusculaire», souligne-t-il. Un facteur important au moment où les pays se battent pour des doses.


Il peut produire dans son laboratoire de 300 à 400 patchs par jour, mais il regrette de ne pouvoir tester les vaccins à ARN messager de Pfizer ou Moderna avec, faute d'y être autorisé par ces groupes.

«Le futur»

Le patch utilisé dans l'étude publiée vendredi a été fabriqué par la société australienne Vaxxas, la plus avancée dans le secteur. Des essais cliniques de phase 1 sont prévus à partir d'avril. 


Deux autres entreprises américaines se sont également lancées: Micron Biomedical, et Vaxess. Cette dernière, fondée en 2013 et basée dans le Massachusetts, travaille sur un patch un peu différent. Le vaccin est placé dans les pointes mêmes, qui se dissolvent dans la peau pour le libérer.


«Nous travaillons sur un vaccin saisonnier contre la Covid-19 et la grippe combiné, qui sera directement envoyé par la poste aux patients pour qu'ils se l'administrent eux-mêmes», a déclaré à l'AFP son PDG, Michael Schrader.


Le vaccin anti-Covid utilisé sera celui de la société Medigen, autorisé à Taïwan.


Vaxess vient d'ouvrir une usine près de Boston, grâce à des financements de l'Institut national des maladies infectieuses (NIAID) américain. Le but: produire assez de patchs pour vacciner de 2 000 à 3 000 personnes dans le cadre d'essais cliniques, qui doivent être lancés l'été prochain.


Car la capacité de production reste le vrai frein à l'avènement de cette technologie, qui pourrait être utilisée pour bien d'autres vaccins ou médicaments.


«Si vous voulez lancer un vaccin, vous devez en produire des centaines de millions. Et nous n'avons pas cette échelle aujourd'hui. Personne ne l'a», a expliqué M. Schrader qui prédit de premiers produits sur le marché dans les trois années qui viennent.


Mais l'urgence de la pandémie a donné un coup d'accélérateur, se félicite-t-il, en attirant les investisseurs. «De mon point de vue, c'est le futur, c'est inévitable», martèle le patron. «Dans les dix prochaines années, on verra une refonte radicale des moyens de distribuer les vaccins dans le monde.»


Au moins un million d'Ukrainiens dans le noir après une attaque «massive» russe

Des habitants s'abritent dans une station de métro lors d'une alerte aérienne à Kiev, le 28 novembre 2024, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Des habitants s'abritent dans une station de métro lors d'une alerte aérienne à Kiev, le 28 novembre 2024, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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  • Alors que les températures avoisinent 0°C jeudi, "une fois de plus, le secteur de l'énergie est soumis à une attaque massive de l'ennemi", a déploré jeudi matin sur Facebook le ministère de l'Energie
  • Il y a des "coupures d'urgences dans tous le pays", a relevé sur Facebook le patron d'une des sociétés de fourniture d'électricité Yasno, Sergiï Kovalenko, qui a précisé que celles-ci pourraient durer au moins jusque dans la soirée

KIEV: Plus d'un million d'Ukrainiens sont privés d'électricité jeudi matin après une nouvelle attaque aérienne "massive" de la Russie contre les infrastructures énergétiques, en pleine escalade des menaces de Moscou contre l'Ukraine et l'Occident.

Cette vague d'attaques intervient à un moment où Moscou intensifie sa pression militaire sur l'Ukraine, en attendant, comme les Européens, l'arrivée à la Maison Blanche en janvier de l'imprévisible Donald Trump.

La Russie attaque depuis près de trois ans l'infrastructure énergétique ukrainienne, afin de saper le moral de la population et handicaper la logistique de l'armée ukrainienne, une tactique qui jusqu'ici s'est heurtée à la résilience des Ukrainiens et des équipes de maintenance qui réparent les dégâts causés par les bombardements.

Alors que les températures avoisinent 0°C jeudi, "une fois de plus, le secteur de l'énergie est soumis à une attaque massive de l'ennemi", a déploré jeudi matin sur Facebook le ministère de l'Energie, Guerman Gualouchtchenko.

Il y a des "coupures d'urgences dans tous le pays", a relevé sur Facebook le patron d'une des sociétés de fourniture d'électricité Yasno, Sergiï Kovalenko, qui a précisé que celles-ci pourraient durer au moins jusque dans la soirée.

Dans la région occidentale de Lviv, plus de 500.000 clients étaient plongés dans le noir, selon le gouverneur Maksym Kozytskiï, et 215.000 habitants dans celle voisine de Volyn.

Dans la région de Rivné, 280.000 personnes sont elles privées d'eau courante selon les autorités régionales.

La région de Kiev, les régions d'Ivano-Frankivsk et de Khmelnytsky connaissent elles aussi des coupures de courant, mais les autorités n'ont pas chiffré la population affectée.

Dans le sud, le maire de Mykolaïv, Oleksandre Senkevytch, a annoncé que les tramways et les trolleybus ne roulaient pas du fait des coupures, et que les écoles resteront fermées toute la journée.

«Faire la guerre aux civils»

Mardi, la Russie avait promis une "réponse" - sans en préciser les contours - à deux nouvelles frappes ukrainiennes avec des missiles américains ATACMS contre son territoire les jours précédents.

La semaine dernière, Vladimir Poutine avait lui mis en garde les Occidentaux, à la suite des toutes premières attaques ukrainiennes effectuées avec des missiles occidentaux contre le sol russe, que Moscou se réservait le droit d'attaquer directement les pays qui aident Kiev ou encore de tirer à nouveau son missile hypersonique de portée intermédiaire "Orechnik" contre l'Ukraine.

Pour le chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, la Russie "poursuit ses tactiques de terreur" et veut "faire la guerre aux civils pendant (...) l'hiver".

De son côté, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens au dessus de la région de Briansk, proche du Bélarus, de la Crimée et de la région de Rostov (sud).

Sur le front, Moscou engrange à une vitesse inédite depuis début 2022 des gains territoriaux face à une armée ukrainienne affaiblie, à moins de deux mois de la prise de fonction de Donald Trump aux Etats-Unis, qui pourrait constituer un tournant si le président élu venait à réduire, ou bien stopper complètement, l'aide américaine vitale à Kiev.

Mercredi, l'administration du président sortant Joe Biden a ainsi appelé Kiev à abaisser l'âge minimum pour la mobilisation militaire à 18 ans au lieu de 25 ans actuellement pour compenser le manque de soldats face à l'avancée des forces russes, notamment autour des villes de Pokrovsk, Kourakhové et Koupiansk.

Cet appel intervient alors que Donald Trump pourrait, lui, adopter une approche radicalement différente et pousser Kiev à négocier avec Moscou, une décision redoutée par les Européens, qui tentent de leur côté de faire front uni en attendant.

«Pas assez de soldats»

Dans ce contexte très incertain, un haut responsable de l'actuelle administration américaine a déclaré mercredi sous le couvert de l'anonymat que l'Ukraine faisait face à une crise "existentielle" dans le recrutement de nouveaux volontaires.

"La vérité c'est que l'Ukraine ne mobilise et n'entraîne actuellement pas assez de soldats", a-t-il lâché froidement.

Kiev a déjà abaissé cette année l'âge minimum pour la mobilisation de 27 à 25 ans, sans toutefois regarnir ses rangs.

Donald Trump, de son côté, a annoncé nommer l'ex-général Keith Kellogg, 80 ans, qui a appelé Kiev à plusieurs concessions, comme émissaire pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie.

Très critique des milliards de dollars débloqués par Washington pour Kiev, le président élu a promis de régler la guerre entre l'Ukraine et la Russie avant même de prêter serment le 20 janvier -- sans jamais expliquer comment.


Ukraine: la Russie a lancé une attaque nocturne record avec 188 drones, selon Kiev

Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 25 novembre 2024, le président ukrainien Volodymyr Zelensky participe à une réunion avec le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky par appel vidéo à Kiev. (AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 25 novembre 2024, le président ukrainien Volodymyr Zelensky participe à une réunion avec le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky par appel vidéo à Kiev. (AFP)
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  • Moscou et Kiev ont intensifié leurs attaques de drones et de missiles ces dernières semaines, l'Ukraine ayant récemment tiré des missiles américains à longue portée sur la Russie et le Kremlin ayant lancé un missile hypersonique expérimental
  • "Malheureusement, des sites d'infrastructures essentielles ont été touchés" et "dans plusieurs régions, des maisons et immeubles résidentiels ont été endommagés"

KIEV: L'Ukraine a annoncé mardi avoir été la cible durant la nuit d'une attaque russe avec un nombre record de 188 drones de combat qui ont endommagé, selon Kiev, des immeubles résidentiels et des "infrastructures essentielles", mais n'a pas fait de victimes.

"Pendant l'attaque nocturne, l'ennemi a lancé un nombre record de drones de combat de type Shahed et non identifiés", ainsi que quatre missiles balistiques Iskander-M, a indiqué l'armée de l'air ukrainienne dans un communiqué sur Telegram.

Moscou et Kiev ont intensifié leurs attaques de drones et de missiles ces dernières semaines, l'Ukraine ayant récemment tiré des missiles américains à longue portée sur la Russie et le Kremlin ayant lancé un missile hypersonique expérimental sur une ville ukrainienne, menaçant également de frapper l'Europe et les Etats-Unis.

"Malheureusement, des sites d'infrastructures essentielles ont été touchés" et "dans plusieurs régions, des maisons et immeubles résidentiels ont été endommagés", a-t-elle ajouté. Selon les données préliminaires, l'attaque n'a pas fait de "morts ou blessés", a indiqué l'armée de l'air.

Vers le matin, la défense aérienne a réussi à abattre 76 drones dans 17 régions ukrainiennes alors que 95 de ses appareils sont probablement tombés en raison du brouillage électronique par l'armée ukrainienne, a ajouté le communiqué.

Cinq autres drones se sont envolés vers le territoire bélarusse, pays allié de Moscou situé au nord de l'Ukraine, selon la même source.

A Kiev, les journalistes de l'AFP ont entendu des explosions pendant l'alerte aérienne qui a duré plus de cinq heures. Selon l'administration militaire de la ville, "plus de 10 drones" russes visant la ville ont été détruits, sans causer de dommages cette fois-ci.


Borrell: Israël n'a «pas d'excuse» pour refuser un cessez-le-feu au Liban

"Mettons la pression sur Israël pour approuver la proposition de cessez-le-feu dès aujourd'hui", a affirmé mardi M. Borrell, s'inquiétant d'avoir "entendu des déclarations de ministres extrémistes du gouvernement israélien désireux de poursuivre les bombardements". (AFP)
"Mettons la pression sur Israël pour approuver la proposition de cessez-le-feu dès aujourd'hui", a affirmé mardi M. Borrell, s'inquiétant d'avoir "entendu des déclarations de ministres extrémistes du gouvernement israélien désireux de poursuivre les bombardements". (AFP)
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  • "Espérons qu'aujourd'hui le gouvernement de (Benjamin) Netanyahu approuvera l'accord de cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis et la France", a affirmé Josep Borrell en marge d'une réunion du G7 près de Rome.
  • Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, les Etats-Unis affirmant qu'un  accord était "proche"

FIUGGI: Israël n'a "pas d'excuse" pour refuser le cessez-le-feu au Liban négocié par les Etats-Unis et la France, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.

"Espérons qu'aujourd'hui le gouvernement de (Benjamin) Netanyahu approuvera l'accord de cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis et la France", a-t-il affirmé en marge d'une réunion du G7 près de Rome.

"Plus d'excuses, plus de requêtes supplémentaires, arrêtez ces combats, arrêtez de tuer des gens, et commençons à penser à la paix", a-t-il martelé.

Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, les Etats-Unis affirmant qu'un  accord était "proche".

"Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches" d'un accord, a déclaré John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, tout en soulignant que rien n'était encore acquis et appelant à la prudence.

"Mettons la pression sur Israël pour approuver la proposition de cessez-le-feu dès aujourd'hui", a affirmé mardi M. Borrell, s'inquiétant d'avoir "entendu des déclarations de ministres extrémistes du gouvernement israélien désireux de poursuivre les bombardements".

"Un cessez-le-feu est absolument nécessaire si nous voulons que des centaines de milliers de déplacés puissent rentrer chez eux", a-t-il dit, déplorant que "tout le sud du Liban a été détruit".

Le 8 octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas, son allié palestinien, cible d'une offensive destructrice à Gaza lancée par Israël en riposte à une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste contre son territoire le 7 octobre.