Le Liban demande à la Russie des images satellite du jour de l'explosion du port de Beyrouth

Cette photo d'archive du 5 août 2020 montre la scène de l’explosion meurtrière qui a secoué le port maritime de Beyrouth, au Liban. (Photo, AP)
Cette photo d'archive du 5 août 2020 montre la scène de l’explosion meurtrière qui a secoué le port maritime de Beyrouth, au Liban. (Photo, AP)
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Publié le Samedi 30 octobre 2021

Le Liban demande à la Russie des images satellite du jour de l'explosion du port de Beyrouth

  • L'enquêteur principal de l'investigation sur l'explosion, le juge Tarek Bitar, devrait rendre ses décisions au début de l'année prochaine, a déclaré une source judiciaire à Arab News
  • Des fonctionnaires français et américains ont également participé à l’enquête dont les résultats restent encore confidentiels

BEYROUTH : Le président libanais Michel Aoun a demandé à l'ambassadeur russe Alexander Rudakov de fournir des images satellite de Beyrouth du 4 août 2020, lorsqu'une énorme explosion a secoué le port de la ville, selon un tweet de la présidence libanaise vendredi.

L'explosion massive s'est produite lorsqu'environ 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium, qui étaient stockées dans le port depuis 2014, et des quantités d'explosifs ont pris feu. Cette explosion a fait plus de 215 morts, des milliers de blessés et a détruit des zones entières de la capitale libanaise.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré il y a une semaine : «Je voudrais une fois de plus présenter mes condoléances au peuple libanais… Il y a de nombreuses années, du nitrate d'ammonium était livré et stocké dans le port; les autorités locales ne lui ont pas accordé l'attention dont il avait besoin, même si, à ma connaissance, ils voulaient le vendre avec profit».

Poutine a ajouté : «Quant à aider le déroulement de l'enquête, franchement, je ne comprends pas comment les images satellites peuvent aider, et si nous en avons même. Cependant, je promets que je me renseignerai, et si nous avons quelque chose et pouvons apporter notre aide à l'enquête, nous le ferons».

Après l'explosion de l'année dernière, Aoun a déclaré à la presse : «Il y a deux possibilités ; l'explosion s'est produite soit par négligence, soit par ingérence extérieure à l’aide d'un missile ou d'une bombe».

En octobre 2020, le Premier ministre de l'époque Hassane Diab a affirmé qu'il avait demandé au président français Emmanuel Macron des images satellite du port avant, pendant et après l'explosion, et qu'il avait envoyé une demande similaire à l'Italie. Aucun des deux pays n'a encore confirmé publiquement son intention de fournir de telles images au Liban.

L'enquêteur principal de l'investigation sur l'explosion, le juge Tarek Bitar, devrait rendre ses décisions au début de l'année prochaine, a déclaré une source judiciaire à Arab News.

Toutefois, l'enquête sur ce qui a été l'une des plus grandes explosions non nucléaires de l'histoire est au point mort au milieu d'une campagne de diffamation contre Bitar et de la résistance de puissantes factions politiques.

Bitar a jusqu'à présent accusé 10 fonctionnaires, des officiers et des juges d'être en partie coupables de l'explosion, dont Diab ; deux députés du mouvement Amal (allié du Hezbollah) Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaiter ; le député Nohad Machnouk ; l'ancien ministre Youssef Finianos ; le directeur général de la sécurité de l'État, le général de division Tony Saliba ; son homologue de la Sûreté générale, le général de division Abbas Ibrahim ; et l'ancien commandant de l'armée, le général Jean Kahwaji.

Le Hezbollah a accusé Bitar de politiser l'enquête. Plusieurs politiciens accusés de négligence et d'avoir causé la mort et des centaines de personnes et des milliers de blessées, ont refusé de comparaître devant Bitar lorsqu'ils ont été convoqués pour un interrogatoire.

Le dernier accusé en date est Zeaiter, qui ne s'est pas présenté à son interrogatoire prévu avec Bitar vendredi.

Le 25 août, Bitar a supervisé une simulation de soudage structurel qui a précédé l'explosion dans l'entrepôt du port. La simulation a réuni plusieurs avocats représentant les parties concernées                                                                                   et plusieurs fonctionnaires de sécurité et de justice. Le service météorologique était également présent pour donner des conseils sur les conditions météorologiques le jour de l'explosion.

Des fonctionnaires français et américains ont également participé à l’enquête dont les résultats restent encore confidentiels.

Les familles des victimes et des personnes touchées par l'explosion ont exprimé de plus en plus leur mécontentement face au fait que, plus d'un an après l'explosion, aucun haut responsable n'a encore été tenu pour responsable de la pire catastrophe du pays en temps de paix.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com