RIYAD: AlUla, la destination culturelle et de loisirs qui devrait voir le jour au cœur de l’Arabie saoudite, cherche à attirer des investisseurs étrangers et privés pour financer la première phase ambitieuse du projet qui s’élève à quinze milliards de dollars (1 dollar = 0,86 euro), déclare le PDG, Amr al-Madani, à Arab News.
«L’équation est simple. Le programme inaugural devrait coûter quinze milliards de dollars. Il comprend des projets communautaires et sociaux tels que les écoles, les hôpitaux et les établissements d’enseignement. Nous nous engageons à financer le projet sur le long terme, mais nous avons déjà une excellente économie en place et bénéficions de plusieurs fonds. Nous avons l’intention de devenir un choix viable pour ces fonds», poursuit-il.
Le projet a jusqu’à présent été financé à hauteur de deux milliards de dollars par la Commission royale pour AlUla, mais la décision de solliciter des financements privés, auprès d’investisseurs saoudiens ou internationaux, marque un changement pour AlUla.
Le coût total est estimé entre vingt et trente milliards de dollars, selon M. Al-Madani.
Le PDG d’AlUla s’est exprimé en marge du forum Future Investment Initiative de 2021 à Riyad. Une grande partie de la conversation entre les principaux hommes d’affaires saoudiens et internationaux a porté sur la nécessité d’attirer les investissements étrangers directs au sein du Royaume.
EN BREF
Le projet a jusqu’à présent été financé à hauteur de deux milliards de dollars par la Commission royale pour AlUla, mais la décision de solliciter des financements privés, auprès d’investisseurs saoudiens ou internationaux, marque un changement pour AlUla.
Plus tôt dans la semaine, le plus gros fonds d’investissement du monde, le groupe BlackRock, dont les encours s’élèvent à dix mille milliards de dollars, a accepté d’aider le Fonds national de développement du Royaume à lever et à gérer des fonds à hauteur de cinquante-trois milliards de dollars pour financer de grands projets d’infrastructure au sein du Royaume, dans le cadre de la stratégie de diversification de l’initiative Vision 2030.
Lors du forum Future Investment Initiative, AlUla a signé un partenariat avec Aecom, le cabinet américain de conseil en infrastructure, pour accélérer l’exécution de la première phase du projet, aux côtés d’un consortium d’entreprises françaises.
«Nous sommes sur le point de faire d’AlUla une destination de voyage dans le temps et un lieu de culture à l’échelle mondiale. Les partenariats sont le moyen d’y parvenir. Nous avons retenu l’attention de certaines des entreprises les plus innovantes du monde, qui croient en nos valeurs et sont fermement convaincues de l’importance de la régénération des écosystèmes, du développement communautaire local et de l’exploitation judicieuse. Nous voulons uniquement collaborer avec des entreprises et des personnes qui adhèrent à notre vision.»
Le patrimoine historique d’AlUla remonte à plusieurs milliers d’années, lorsque l’oasis était le foyer de la culture nabatéenne avant de devenir un carrefour commercial dans la péninsule Arabique.
Selon M. Al-Madani, il n’y a pas de conflit entre les ambitions du projet de préserver et d’améliorer son patrimoine historique, et l’essor commercial qui placera le tourisme haut de gamme au cœur du développement.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com