Accord pour permettre un accès mondial à la pilule contre le Covid de Merck

Le molnupiravir, médicament antiviral oral expérimental contre la Covid-19, mis au point par Merck. (Photo, AFP)
Le molnupiravir, médicament antiviral oral expérimental contre la Covid-19, mis au point par Merck. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 27 octobre 2021

Accord pour permettre un accès mondial à la pilule contre le Covid de Merck

Le molnupiravir, médicament antiviral oral expérimental contre la Covid-19, mis au point par Merck. (Photo, AFP)
  • Sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires, l'accord contribuera à donner un large accès au molnupiravir dans 105 pays à revenu faible ou intermédiaire
  • Les antiviraux comme le molnupiravir agissent en diminuant la capacité d'un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie

GENÈVE: Le laboratoire américain Merck a annoncé mercredi un accord qui pourrait permettre de diffuser largement dans les pays pauvres des versions génériques de son médicament destiné aux personnes contaminées par la Covid-19.  

Le MPP (Medicines Patent Pool) a dit avoir signé un accord de licence volontaire avec Merck pour faciliter l'accès mondial à un prix abordable au molnupiravir, le médicament antiviral oral expérimental contre la Covid-19, mis au point par Merck.  

Sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires, l'accord contribuera à donner un large accès au molnupiravir dans 105 pays à revenu faible ou intermédiaire.  

S'il était autorisé, le molnupiravir deviendrait le premier médicament à prise orale destiné aux patients non hospitalisés montrant des symptômes modérés de Covid-19.  

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a salué l'accord mais a appelé Merck à lui « fournir les données des essais clinique », pour qu'elle puisse « évaluer ce médicament afin de l'utiliser dans le monde entier ».  

Le médicament « est en cours d'évaluation » pour être éventuellement incorporé aux directives de cette agence onusienne sur les soins contre la Covid-19, précise le communiqué commun de l'OMS et de l'Unitaid - une organisation internationale d'achats de médicaments pour les pays pauvres qui a créé le MPP -.  

Les autorités de réglementation des médicaments des Etats-Unis et de l'Union européenne ont déjà entamé une évaluation de ce médicament.  

Mise en commun de brevets  

Les antiviraux comme le molnupiravir agissent en diminuant la capacité d'un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie.  

Administré aux patients dans les jours qui suivent un test positif, le traitement réduit de moitié le risque d'hospitalisation, selon un essai clinique réalisé par Merck, également appelé MSD en dehors des États-Unis.  

Le MPP, qui siège à Genève, est une organisation internationale soutenue par les Nations unies qui s'efforce de faciliter le développement et d'améliorer l'accès aux médicaments dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, par une approche innovante d'octroi de licences volontaires et de mise en commun des brevets.  

Dans le cadre de l'accord, Merck octroie une licence au MPP qui peut ensuite donner des sous-licences aux fabricants de médicaments génériques.  

L'accord signifie que les créateurs du médicament ne recevront pas de droits sur les ventes tant que la Covid-19 restera pour l'OMS une urgence de santé publique de portée internationale.  

La semaine dernière, son comité d'urgence a reconfirmé que l'alerte maximale était maintenue concernant la pandémie.  

« Les résultats provisoires du molnupiravir sont convaincants et nous considérons ce traitement oral candidat comme un outil potentiellement important pour aider à régler la crise sanitaire actuelle », a déclaré le directeur exécutif du MPP, Charles Gore.  

Il espère que ce premier accord de licence volontaire pour un médicament lié à la Covid-19 encouragera d'autres entreprises à se manifester.  

Merck met au point le molnupiravir ensemble avec Ridgeback Biotherapeutics.  

Les prix du Molnupiravir n'ont pas encore été déterminés, mais sa simplicité et la concurrence entre les fabricants de génériques devraient pouvoir assurer des prix bas dans les 105 pays les plus pauvres, selon Herve Verhoosel, le porte-parole d'Unitaid.  

Estimant que des millions de personnes pourraient avoir besoin de ce traitement dans les pays avec de bas taux de vaccination, il a appelé d'autres laboratoires à emboîter le pas à Merck.  

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a de son côté regretté que l'accord n'aille pas plus loin, déplorant dans un communiqué qu'il « exclue presque la moitié de la population mondiale et des pays aux revenus modérés et avec d'importantes capacités de production de médicaments comme le Brésil et la Chine ».  

Pour sa part, l'OMS a exprimé l'espoir que « l'entreprise élargisse l'accord à d'autres pays clés dans un avenir proche ». 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.