Aux Etats-Unis, des emplois mais pas assez de candidats et des salaires qui flambent

Il manque 3 millions de travailleurs pour retrouver le niveau de population active d'avant la crise, selon les données du département du Travail. (Photo, AFP)
Il manque 3 millions de travailleurs pour retrouver le niveau de population active d'avant la crise, selon les données du département du Travail. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 21 octobre 2021

Aux Etats-Unis, des emplois mais pas assez de candidats et des salaires qui flambent

  • Vente au détail, transport, industrie manufacturière, petite enfance, ... Les employeurs, dans de nombreux secteurs, peinent toujours à recruter, notamment pour les emplois au bas de l'échelle salariale
  • Les obligations vaccinales peuvent freiner les plus réticents, bien que le nombre de démissions liées à ces exigences ait été plus faible que prévu

WASHINGTON : Recruter des employés est devenu une tâche difficile aux Etats-Unis alors que les travailleurs américains font la fine bouche, rechignent à accepter n'importe quel poste et démissionnent à tour de bras, ce qui fait flamber les salaires et risque de ralentir la croissance.

Vente au détail, transport, industrie manufacturière, petite enfance, ... Les employeurs, dans de nombreux secteurs, peinent toujours à recruter, notamment pour les emplois au bas de l'échelle salariale.

Cela "reflète le vieillissement de la main d'oeuvre, les changements dans les types d'emplois que les gens veulent occuper et le temps nécessaire pour former les travailleurs", a souligné mercredi l'un des gouverneurs de la Banque centrale américaine (Fed), Randal Quarles.

"Les difficultés de gardes d'enfants et d'obligation vaccinale ont été largement citées parmi les causes du problème, ainsi que les absences liées au Covid", a expliqué la Fed mercredi, dans son Livre beige, une enquête réalisée auprès des entreprises du pays.

Malgré la réouverture des écoles, en effet, ce sont désormais les places en crèches qui manquent. Ces établissements, le plus souvent privés et onéreux aux Etats-Unis, peinent désormais à recruter du personnel, et doivent réduire leur capacité d'accueil et augmenter les tarifs.

Les craintes de contracter le Covid restent fortes pour une partie de la population.

Et les obligations vaccinales peuvent freiner les plus réticents, bien que le nombre de démissions liées à ces exigences ait été plus faible que prévu, d'après les entreprises interrogées dans la région de Minneapolis.

«Autre offre en main» 

Résultat: l'expiration, le 6 septembre, des allocations chômage plus généreuses qui étaient distribuées depuis le début de la pandémie ne s'est pas accompagnée de la ruée vers l'emploi qui était attendue, ont relevé de nombreux chefs d'entreprise.

Il manque 3 millions de travailleurs pour retrouver le niveau de population active d'avant la crise, selon les données du département du Travail.

Et il est "peu probable", selon Randal Quarles, que la participation au marché du travail, de 61,6% en septembre, retrouve son niveau de 63,4% en février 2020, avant que la pandémie ne mette sous cloche l'activité économique.

Des responsables d'entreprises de la région de Philadelphie estiment même que "les changements opérationnels et l'automatisation permettront à leurs entreprises de fonctionner avec moins de travailleurs", précise le Livre beige.

Une agence de recrutement basée dans la ville de New York a toutefois dit s'attendre à une augmentation des recrutements, pour l'instant "modérés", à mesure que les gens retourneront au bureau en plus grand nombre.

Pour le moment, "beaucoup de candidats arrivent à l'entretien avec une autre offre en main", détaille encore la Fed.

Et font ainsi monter les enchères. Salaire, prime à l'embauche, assurance santé, conditions de travail,... tout y passe.

Salaires en hausse

Les pharmacies CVS, les magasins Target, les restaurants Chipotle, ou le géant Amazon, entre autres, ont désormais franchi la barre des 15 dollars moyens de l'heure à l'embauche, plus du double de la rémunération fédérale minimum de 7,25 dollars.

Et les Etats-Unis arrivent presque, de fait, au salaire minimum fédéral que Joe Biden voulait faire adopter, avant de renoncer face à la farouche opposition au Sénat.

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a indiqué mercredi que cette amélioration était "une bonne chose pour les travailleurs".

Elle a notamment cité les employés du secteur des services qui "ont souffert de salaires chroniquement bas, de conditions de travail et d'avantages sociaux" insuffisants.

Le salaire horaire moyen, toutes catégories de travailleurs confondus, est passé de 28,52 dollars en février 2020 à 30,85 dollars en septembre 2021, selon le département du Travail.

Mais pour les entreprises, grandes ou petites, qui ne parviennent pas à séduire suffisamment de candidats, l'activité tourne au ralenti.

"De nombreuses entreprises du secteur de la distribution, de l'hôtellerie et de l'industrie manufacturière ont réduit leurs heures ou leur production parce qu'elles n'avaient pas suffisamment de travailleurs", détaille encore le "Beige book".

Et in fine, c'est la croissance qui pâtit, avec un rythme qui "a ralenti" au début de l'automne, "pénalisé" par ce manque de personnel, auquel se sont ajoutées les difficultés mondiales d'approvisionnement et les craintes liées au variant Delta.


La Bourse de Paris célèbre la suspension des droits de douane de Trump

a Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine. (AFP)
a Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine. (AFP)
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  • Vers 10H30 heure de Paris (08H30 GMT), l'indice vedette CAC 40, s'envolait (+5,36%), s'établissant à 7.230,69 points, soit un bond de 367,67 points. Depuis le 1er avril, il cède toutefois plus de 2%
  • A Francfort, le Dax décollait de 6,28%, Londres de 4,55%, Milan de 6,96% et la Bourse suisse de 5,27%

PARIS: La Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine.

Vers 10H30 heure de Paris (08H30 GMT), l'indice vedette CAC 40, s'envolait (+5,36%), s'établissant à 7.230,69 points, soit un bond de 367,67 points. Depuis le 1er avril, il cède toutefois plus de 2%.

A Francfort, le Dax décollait de 6,28%, Londres de 4,55%, Milan de 6,96% et la Bourse suisse de 5,27%.

Donald Trump a annoncé mercredi dans une spectaculaire volte-face qu'il allait ramener provisoirement à 10% les droits de douane imposés à la plupart des pays, si ces derniers n'ont pas riposté, à l'exception notable de la Chine.

"Les investisseurs espèrent que cette trêve de 90 jours donnera aux pays le temps de renégocier, de réorganiser les chaînes d'approvisionnement et d'atténuer le choc" des droits de douane, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

"C’est fondamentalement positif - que les droits de douane soient finalement appliqués ou non", poursuit-elle, "mais il ne faut pas encore sabrer le champagne".

Face à la Chine, les Etats-Unis s'enfoncent dans une guerre commerciale qui enfle de plus en plus. Donald Trump a annoncé mercredi durcir les surtaxes visant Pékin en raison d'un supposé "manque de respect", les portant à un niveau vertigineux de 125%, contre 104% auparavant.

Les incertitudes devraient ainsi "persister", même si le rebond actuel "repose sur des bases solides", affirme Mme Ozkardeskaya.

Les bancaires au beau fixe

Très attaquées lors de la débâcle boursière des derniers jours, les valeurs bancaires caracolent désormais en tête avec le retour de l'appétit des investisseurs pour le risque.

Elles sont aussi portées par la stabilisation des taux d'emprunts longs des Etats après une flambée massive, un phénomène favorable à leurs marges.

Société Générale s'envolait de 9,14% à 37,50 euros, BNP Paribas décollait de 9,60% à 69,90 euros et Crédit agricole de 5,18% à 15,75 euros vers 10H30 heure de Paris.

L'industrie surfe sur la vague

La suspension des droits de douane de Donald Trump a aussi apporté un soulagement immédiat aux valeurs industrielles, l'aéronautique en tête, un cinquième des exportations de la France vers les Etats-Unis étant lié au secteur.

Airbus flambait ainsi de 7,57% à 143,58 euros, Dassault Aviation gagnait 3,69% à 292,60 euros.

Les entreprises de matériaux de constructions profitent aussi de la dynamique, avec ArcelorMittal qui s'envolait de 7,99% à 23,65 euros, et Saint-Gobain de 9,48% à 83,82 euros.

 


Arabie saoudite: croissance de 89% des installations touristiques autorisées

Le palais de Salwa à Turaif, site du patrimoine mondial de l'Unesco, illuminé la nuit, à Diriyah, en Arabie saoudite. (Shutterstock)
Le palais de Salwa à Turaif, site du patrimoine mondial de l'Unesco, illuminé la nuit, à Diriyah, en Arabie saoudite. (Shutterstock)
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  • Le porte-parole officiel du ministère du Tourisme, Mohammed Al-Rasasimah, a qualifié cette augmentation de «remarquable»
  •  Il ajoute que cette expansion s'inscrit dans le cadre d'un essor significatif du secteur touristique du Royaume

RIYAD: Le secteur du tourisme en Arabie saoudite a connu une croissance significative en 2024, le nombre d'établissements d'accueil autorisés ayant augmenté de 89% pour atteindre 4 425 dans les différentes régions du Royaume.

Dans un message publié sur X, le porte-parole officiel du ministère du Tourisme, Mohammed Al-Rasasimah, a qualifié cette augmentation de «remarquable», ajoutant qu'elle reflétait les efforts déployés «pour soutenir la croissance du secteur et renforcer son attractivité en matière d'investissement».

Il ajoute que cette expansion s'inscrit dans le cadre d'un essor significatif du secteur touristique du Royaume, stimulé par un afflux de voyageurs et par l'engagement du ministère à favoriser un environnement d'accueil de classe mondiale.

Le ministère a indiqué en mars que le nombre d'établissements hôteliers agréés à La Mecque atteindrait 1 030 à la fin de 2024, soit une augmentation de 80% par rapport à l'année précédente.

Cette augmentation place la province en tête du Royaume pour le plus grand nombre d'installations et de chambres autorisées, soulignant l'engagement de la région à améliorer l'expérience des visiteurs, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Cette mesure renforce également l'engagement du ministère à protéger les droits des visiteurs et des pèlerins de la Omra qui utilisent les services d'accueil à La Mecque, dans le cadre de ses efforts continus pour améliorer la qualité des services.

«Les équipes d'inspection du ministère effectuent des visites de contrôle et d'inspection régulières tout au long de l'année pour s'assurer que tous les établissements respectent les exigences en matière de licence, détecter les violations et imposer des amendes en vertu de la loi sur le tourisme et de la réglementation des établissements d'hébergement touristique», a déclaré SPA.

Le secteur de l'hôtellerie en Arabie saoudite se développe au-delà de La Mecque. À la fin du troisième trimestre 2024, le nombre total d'établissements d'accueil autorisés dans le Royaume dépassait 3 950, soit une augmentation de 99% par rapport au troisième trimestre 2023. Le nombre de chambres autorisées a atteint 443 000, soit un bond de 107% par rapport aux 214 000 chambres enregistrées un an plus tôt.

Selon CoStar, un fournisseur mondial de données immobilières, La Mecque et Médine auront respectivement 17 646 et 20 079 chambres à divers stades de développement en 2025.

Cela intervient alors que l'Arabie saoudite a enregistré 30 millions de touristes entrants en 2024, contre 27,4 millions en 2023, selon les données du gouvernement. Le Royaume vise à attirer 150 millions de visiteurs par an d'ici à 2030 et prévoit d'augmenter la contribution du secteur du tourisme au produit intérieur brut de 6 à 10%.

L'expansion dynamique de l'Arabie saoudite dans le domaine de l'hôtellerie et du tourisme souligne son ambition de se positionner en tant que plaque tournante mondiale du voyage, en s'adressant aux visiteurs religieux et aux touristes de loisir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Veolia, champion du dessalement durable, devrait doubler sa capacité opérée d'ici à 2030

Avec plus de 50 ans d'efforts continus, Veolia apparaît comme le champion du dessalement durable, à l'origine de percées et d'innovations majeures sur le marché du dessalement. (Photo: Veolia Oman - Arab News en français)
Avec plus de 50 ans d'efforts continus, Veolia apparaît comme le champion du dessalement durable, à l'origine de percées et d'innovations majeures sur le marché du dessalement. (Photo: Veolia Oman - Arab News en français)
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  • Avec 18% de la capacité de dessalement installée dans le monde construite avec ses technologies, Veolia est un acteur de premier plan sur le marché
  • Veolia a été à l'origine d'innovations majeures sur le marché du dessalement, permettant des gains d'efficacité de 80% depuis 1980 et une réduction de 90% du prix de l'eau en m3 depuis 1970

MUSCAT: Grâce aux progrès considérables réalisés en termes d'efficacité et d'empreinte au cours des 25 dernières années, le dessalement est devenu indispensable pour faire face à la pénurie d'eau.  Il est devenu moins cher, plus efficace et de plus en plus évolutif pour répondre à la demande mondiale croissante, en termes de taille, de volume et d'efficacité.

Le marché du dessalement devrait accélérer sa croissance au cours des cinq prochaines années, principalement sous l'impulsion du Moyen-Orient, de l'Asie du Pacifique et de certains pays d'Europe, la capacité prévue pour le prix représentant environ 40 000 MLD.

Déjà leader dans le secteur du dessalement, avec 18% de la capacité de dessalement installée dans le monde construite grâce à ses technologies, Veolia devrait consolider sa part de marché tout en doublant sa capacité exploitée de 1,4 Bm3 à 2,8 Bm3 d'ici 2030.

Les gains récents dans le monde entier témoignent des fortes ambitions de Veolia sur le marché du dessalement, comme en témoignent les usines de dessalement Mirfa 2 et Hassyan aux Émirats arabes unis (2023 et 2024), l'usine de dessalement Cornwall au Royaume-Uni (2023) et les discussions exclusives pour l'usine de dessalement de Rabat au Maroc (2024).