Basket: Amira Ismaïl, première femme arbitre à Gaza

Depuis le début de l'année, Amira, qui travaille de jour dans un hôpital après avoir obtenu sa licence en pharmacologie, a arbitré cinq matches du championnat masculin, attirant à chaque fois les regards des curieux. (AFP)
Depuis le début de l'année, Amira, qui travaille de jour dans un hôpital après avoir obtenu sa licence en pharmacologie, a arbitré cinq matches du championnat masculin, attirant à chaque fois les regards des curieux. (AFP)
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Publié le Mardi 19 octobre 2021

Basket: Amira Ismaïl, première femme arbitre à Gaza

  • Il y a trois ans, la jeune femme de 23 ans est devenue la première femme à obtenir une licence de la Fédération internationale de basket-ball (FIBA) dans la bande de Gaza
  • «Tout le monde me regarde avec étonnement sur le terrain de basket, en se demandant: c'est qui elle? Est-ce une étrangère ou une arabe ?», raconte la jeune femme

GAZA: Pendant le match de basket opposant Nuseirat à Gaza City, les regards des spectateurs dévient et se portent sur la table de marque, où officie Amira Ismaïl, première femme arbitre de basket dans ce territoire tenu par les islamistes du Hamas.


Il y a trois ans, la jeune femme de 23 ans est devenue la première femme à obtenir une licence de la Fédération internationale de basket-ball (FIBA) dans la bande de Gaza, enclave paupérisée de deux millions d'habitants sous blocus israélien depuis que les islamistes armés du Hamas y ont pris le pouvoir en 2007.


Mais à cause de la pression sociale, puis d'un arrêt des compétitions sportives en raison de la pandémie de Covid-19, la jeune femme a dû patienter plus longtemps que prévu pour arbitrer en match officiel.


"Cette fois-ci, j'étais déterminée à utiliser ma licence internationale sur le terrain parce que je le mérite", dit-elle à l'AFP, dans sa tenue de sport azur.


Au total, la bande de Gaza compte 15 arbitres certifiés par la FIBA: 14 hommes et Amira. Ce corps arbitral officie tant pour les matches des quatre clubs féminins que pour ceux des 12 clubs masculins disputant le championnat de l'enclave, indique Ramzi al-Boraï, membre de la Fédération palestinienne de basket.


Depuis le début de l'année, Amira, qui travaille de jour dans un hôpital après avoir obtenu sa licence en pharmacologie, a arbitré cinq matches du championnat masculin, attirant à chaque fois les regards des curieux.


"Tout le monde me regarde avec étonnement sur le terrain de basket, en se demandant: c'est qui elle? Est-ce une étrangère ou une arabe ? Qu'elle-ce qu'elle fait ici?", raconte la jeune femme.

«Jamais vu ça»
Pour le moment, les matchs se déroulent avec une jauge réduite de spectateurs, en raison des restrictions sanitaires. Mais Amira sait qu'après la pandémie, les gradins seront bien plus garnis et les questions plus nombreuses.


"J'espère que la simple idée de voir des filles faire du sport devienne ici une chose normale, que les filles n'aient plus peur du regard du reste de la société", veut-elle croire.


Ramzi Saba, joueur du club de Gaza, s’enthousiasme de voir désormais une femme arbitrer.


"Je suis heureux de voir une femme arbitrer un match à Gaza. Je sais que c'est une chose normale en dehors de Gaza, mais je n'avais jamais vu ça auparavant", explique-t-il , en s'essuyant le visage dégoulinant de sueur avec une serviette après le match de son équipe contre Nuseirat.


Dans les tribunes, Ibrahim Mahmoud, 43 ans, a comme le reste des spectateurs durant le match, jeté des coups d’oeil sur la table de marque, d'où Amira se chargeait du suivi des points et des fautes. 


"J'ai été surpris qu'il y ait une fille sur le terrain. C'est quelque chose de nouveau, mais j'espère que cette culture se développera et que la conscience des jeunes joueurs évoluera pour accepter davantage de femmes arbitres", dit-il.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.