Sous le choc, le Parlement britannique rend hommage au député tué

La Chambre des communes, le 18 octobre 2021. (Photo, AFP)
La Chambre des communes, le 18 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 18 octobre 2021

Sous le choc, le Parlement britannique rend hommage au député tué

  • Les députés ont unanimement salué un homme «de conviction»
  • «Cette attaque ne peut entraver la démocratie», a souligné le porte-parole de Boris Johnson

 LONDRES: Un "serviteur loyal" de ses administrés: Boris Johnson s'est joint lundi aux hommages émus rendus par le Parlement britannique au député David Amess, mortellement poignardé lors d'une permanence parlementaire, assurant que la démocratie l'emporterait.  

Considéré par la police comme un acte terroriste potentiellement islamiste, le meurtre vendredi du député conservateur de 69 ans alors qu'il s'entretenait avec ses administrés dans une église méthodiste à Leigh-on-Sea (sud-est de l'Angleterre) a bouleversé le pays.  C'est le deuxième en cinq ans, ravivant le traumatisme de l'assassinat de la députée travailliste Jo Cox en juin 2016 par un extrémiste de droite, juste avant le référendum du Brexit.

Un suspect de 25 ans a été arrêté sur les lieux du drame. Selon les médias, il s'agit d'Ali Harbi Ali, un Britannique d'origine somalienne ayant brièvement suivi un programme de déradicalisation.

David Amess "nous a été pris dans un acte de violence méprisable (...) qui a violé le caractère sacré à la fois de l'église dans laquelle il a été tué et de la permanence parlementaire si essentielle à notre démocratie représentative", a déclaré Boris Johnson, en ouvrant le bal des discours d'hommage à la Chambre des Communes, où la victime siégeait depuis près de 40 ans.

"Et nous n'autoriseront jamais ceux qui commettent des actes malfaisants à triompher sur la démocratie et le Parlement", a-t-il ajouté. 

En sa mémoire, la ville de Southend-on-Sea, que le député représentait a obtenu de la reine Elizabeth II le statut de "cité" pour lequel il faisait campagne régulièrement. 

Les députés, qui s'étaient peu auparavant recueillis lors d'une minute de silence, sombrement vêtus et en rangs serrés, ont unanimement salué un homme "de conviction", Brexiter dans l'âme et fervent catholique, dont la gentillesse dépassait les clivages partisans. Une messe est prévue dans la soirée à l'église St Margaret, à côté de l'abbaye de Westminster.

Sécurité des élus

Alors que le Royaume-Uni a été visé ces dernières années par des attaques islamistes, perpétrées à l'arme blanche, le drame a aussi suscité des appels à renforcer la sécurité des élus. 

Pour le président de la chambre basse du Parlement, Lindsay Hoyle, celui-ci soulève "des questions les plus fondamentales sur la manière dont les membres de cette Chambre peuvent exercer leurs responsabilités démocratiques vitales en toute sécurité". 

La vie politique a été électrisée ces dernières années par les débats autour du Brexit.

Plusieurs députés ont témoigné avoir reçu des menaces de morts qui les ont fait, pour certains, envisager de quitter la politique.

Si le gouvernement a évoqué la possibilité d'apporter une protection policière, au cas par cas, aux députés, le ministre de la Justice Dominic Raab a mis en garde lundi contre le risque de créer un "fossé" entre population et élus. 

"Cette attaque ne peut entraver la démocratie", a souligné le porte-parole de Boris Johnson, soulignant que toute mesure de protection devait être prise avec l'accord de l'élu concerné. 

L'épouse de David Amess s'est rendue sur les lieux du drame lundi, essuyant ses larmes tandis qu'elle lisait les messages d'hommages déposés aux côtés de nombreux bouquets de fleurs.

Les premiers éléments de l'enquête, confiée à la direction antiterroriste, révèlent "une motivation potentielle liée à l'extrémisme islamiste", selon la police.

Radicalisation en ligne 

Les enquêteurs ont jusqu'à vendredi pour interroger le suspect, après l'avoir placé en détention en vertu de la loi sur le terrorisme.

Parmi les pistes envisagées, les enquêteurs examinent les liens de David Amess avec l'Etat du Qatar, selon le Times qui cite des sources expliquant que la "raison claire pour laquelle il a été ciblé n'a pas été établie".

M. Amess était président du groupe parlementaire transpartisan sur les relations entre le Royaume-Uni et le Qatar et sa dernière visite dans le pays a eu lieu ce mois-ci.

D'autres médias comme The Telegraph avancent qu'il a été visé au hasard et que le suspect avait envisagé de tuer d'autres députés.

Selon un de ses amis cité par le tabloïd The Sun, "il s'est complètement radicalisé sur internet" et s'est pris d'admiration pour le prêcheur Anjem Choudary, figure de la mouvance radicale islamiste de Londres.   


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.