AMMAN: Les forces soutenues par l'Iran en Syrie ont déclaré jeudi qu'elles répondraient avec force à la frappe israélienne sur la région syrienne de Palmyre, dans la province de Homs, mercredi soir, la deuxième en une semaine.
Le ministère syrien de la Défense a déclaré dans un communiqué qu'un soldat avait été tué dans l'attaque qui a eu lieu à 23h34 (20h34 GMT), et qui a visé une tour de communication, causant ainsi quelques pertes matérielles.
Israël a gardé le silence sur ces frappes survenues quelques jours après que Damas ait signalé que ses défenses aériennes avaient intercepté une attaque de missiles israéliens au-dessus de la campagne de Homs, blessant six soldats syriens et causant des dégâts matériels.
Les missiles israéliens ont survolé l'espace aérien jordanien au-dessus des forces américaines basées dans la région de Tanf, à la frontière syro-irakienne, selon le communiqué du ministère syrien.
Les dernières frappes s’inscrivent dans le cadre d'une escalade de ce qui a été un conflit de faible intensité ces dernières années, au cours duquel des centaines de raids israéliens ont été menés dans le but de ralentir l'enracinement croissant de l'Iran en Syrie, selon des experts militaires israéliens et régionaux.
Les forces soutenues par Téhéran, dont le Hezbollah libanais, ont établi leur présence depuis leur déploiement pour aider le président Bachar al-Assad dans le conflit syrien qui a éclaté en 2011.
Une déclaration de la soi-disant salle des opérations des alliés d'Assad soutenus par l’Iran a déclaré que la réponse à la frappe serait «très cruelle», ajoutant que les pertes auraient été bien plus importantes si ses forces n'avaient pas été bien réparties dans la zone désertique.
«À la suite de cette attaque, de nombreux martyrs et blessés de nos frères moudjahidines sont tombés», a indiqué le communiqué sans donner plus de détails.
«Nous décidé de répondre à cette attaque afin de venger les martyrs et le sang des blessés, et notre riposte sera très brutale», a déclaré le communiqué publié sur les organes de presse pro-Iran dont Reuters a vérifié l’authenticité.
Une source militaire de haut rang qui a requis l'anonymat a révélé que les frappes ont notamment touché la base aérienne T4 où les milices soutenues par l'Iran ont lancé des frappes de drones ces derniers mois contre des bases américaines dans le nord de la Syrie.
La même source a signalé que des drones non identifiés, vraisemblablement israéliens, ont également attaqué cette semaine des bases soutenues par Téhéran dans la province orientale de Deir Ezzor, le long de la frontière irakienne. Frappant ainsi une route d'approvisionnement stratégique pour les milices soutenues par l'Iran qui envoient régulièrement des renforts en Syrie depuis l’Irak.
Au début du mois dernier, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a accusé Téhéran de fournir aux milices étrangères un entraînement aux drones dans une base aérienne en Iran.
Selon deux sources militaires proches de l'affaire, le site touché mercredi se trouve à proximité d'une installation secrète que Téhéran utilisait pour transférer du «savoir-faire» en matière de technologie des drones.
La zone de Palmyre où les frappes ont été menées est proche d'une importante concentration de bases russes et où ses troupes ont mené ces derniers jours des manœuvres militaires avec les troupes syriennes, selon des experts militaires.
Israël exige que les forces iraniennes et celles soutenues par Téhéran soient tenues à l'écart de sa frontière et, de façon plus générale, qu’elles soient entièrement retirées de Syrie.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com