DUBAÏ : Les parties en conflit au Yémen vont se réunir jeudi à Genève pour des discussions sous l'égide de l'ONU visant à « finaliser » un accord de libération de plus de 1.400 prisonniers, selon des sources des deux camps.
Le gouvernement yéménite, appuyé par une coalition militaire emmenée par l'Arabie saoudite depuis 2015, et les Houthis soutenus par l'Iran ont accepté d'échanger 15.000 détenus dans le cadre d'un accord conclu en 2018 en Suède sous les auspices de l'ONU.
« La réunion de jeudi portera sur la libération d'un premier groupe de 1.420 prisonniers », a affirmé Majed Fadael, membre du comité gouvernemental chargé des affaires des prisonniers.
Des membres du comité ont indiqué que 900 loyalistes seraient libérés contre 520 Houthis.
Les belligérants avaient déjà effectué des échanges sporadiques, mais la libération des 1.420 personnes serait le premier échange de grande ampleur depuis le début du conflit.
Une source gouvernementale proche de la présidence yéménite a indiqué que les discussions à Genève auront pour objet de « finaliser » l'accord concernant « tous les arrangements logistiques ».
Selon la source, le général Nasser Mansour Hadi, frère du président Abd Rabbo Mansour Hadi, ainsi que 19 Saoudiens et des personnalités politiques et journalistes figurent parmi les personnes devant être relâchées.
Un ancien haut responsable des renseignements détenu depuis la prise par les miliciens Houthis de la capitale Sanaa fin 2017 doit également être libéré.
Des responsables dans le nord du Yémen, tenu également par les Houthis, ont indiqué que le chef de leur comité pour les Affaires des prisonniers, Abdelkader al-Mortada, était arrivé en Suisse.
L'envoyé spécial de l'ONU Martin Griffiths a affirmé au Conseil de sécurité mardi qu'il prévoyait de « voir les parties cette semaine en Suisse poursuivre leurs discussions sur l'application des échanges de prisonniers ».
Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires.