DJEDDAH: La fermeture des écoles en raison de la pandémie de coronavirus a entraîné une inégalité entre les sexes, selon la Commission permanente indépendante des droits de l’homme (CPIDH) de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), rapporte l’agence de presse saoudienne SPA.
La Journée internationale de la fille, que l’ONU a décidé de célébrer chaque année le 11 octobre depuis 2012, reconnaît les droits des filles et les défis auxquels elles sont confrontées dans le monde entier.
La CPIDH, organisme spécialisé doté du statut consultatif qui travaille également de manière indépendante dans le domaine des droits de l’homme, s’est jointe à d’autres agences et sociétés civiles pour célébrer cette journée sous le thème «Génération numérique. Notre génération». Elle a également exhorté la communauté internationale à intensifier ses efforts relatifs à la protection des filles de toutes formes de vulnérabilités dues au sexisme, notamment celles qui ont été exacerbées par la pandémie de Covid-19.
Un communiqué publié par la CPIDH indique que la pandémie a accéléré la mise en place de plates-formes numériques d’apprentissage, de création de revenus et de connexion. De plus, quelque 2,2 milliards de personnes du monde entier âgées de moins de 25 ans, à majorité des filles, continuent de vivre dans leurs foyers sans accès à Internet, ce qui empêche des millions d’enfants de retourner à l’école.
En outre, la fracture numérique entre les deux sexes en matière d’utilisation mondiale des services d’internet ne fait que s’aggraver, passant de 11% en 2013 à 17% en 2019, la plus importante marge, estimée à 43%, se trouvant dans les pays les moins avancés.
Selon la CPIDH, ces réalités ont une incidence négative directe sur l’équité dans le domaine du genre et la culture numérique, considérées comme facteurs essentiels qui servent à stimuler la croissance économique et la capacité concurrentielle des entreprises. Sans une prise correcte de cette problématique d’inégalité et d’exclusion, la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU restera une tâche vaine, a ajouté la Commission.
La CPIDH appelle les gouvernements à veiller à ce que les filles aient accès à l’éducation et aux services de santé et à ce que les efforts de relèvement occupent une place de choix dans leurs actions. La Commission affirme que si cela peut être réalisé, les filles contribueront à leur tour à la stabilité et à l’amélioration du bien-être socio-économique de leurs sociétés respectives de manière durable.
La Commission a apprécié les multiples mesures et initiatives prises par les pays de l’OCI et appelé ces derniers à redoubler d’efforts de manière à pouvoir satisfaire les engagements qu’ils ont contractés en vertu de la Charte de l’OCI, de son Programme d’action décennal-2025 et de son Plan d’action relatif à la promotion de la femme.
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses 17 ODD adoptés par les dirigeants du monde en 2015 incarnent une feuille de route pour un progrès durable qui ne laisse personne de côté.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com