L’Italie risque de passer à côté de l’essor du tourisme halal, selon une étude

L’Italie passe à côté d’énormes sources de revenus liées au tourisme halal, selon une étude universitaire. (Photo/AFP)
L’Italie passe à côté d’énormes sources de revenus liées au tourisme halal, selon une étude universitaire. (Photo/AFP)
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Publié le Vendredi 08 octobre 2021

L’Italie risque de passer à côté de l’essor du tourisme halal, selon une étude

  • Le pays est à la traîne par rapport à ses rivaux européens, la France et l'Allemagne, pour attirer des touristes musulmans
  • Les recettes provenant des voyageurs musulmans devraient doubler d’ici à 2026

ROME: L’Italie passe à côté d’énormes sources de revenus liées au tourisme halal, selon une étude universitaire présentée au Forum économique islamique de Turin.

D’après une étude réalisée par le département de gestion de l’université de Turin, dirigé par Paolo Biancone et Silvana Secinaro, l’Italie n’adopte «aucune approche globale» pour mettre en place un vaste réseau d’hospitalité halal, qui attirerait les touristes musulmans dans le pays. Selon les chercheurs, sa capacité concurrentielle sur le marché international est «tellement faible» que le pays ne figure même pas parmi les dix premières destinations du Global Muslim Travel Index. L’Italie se trouve bien en deçà de l’Allemagne et de la France, les deux États européens qui ont déployé le plus d’efforts pour promouvoir le tourisme halal.

Avant la pandémie, le marché du tourisme islamique était évalué à environ 220 milliards de dollars (1 dollar = 0,86 euros). Cependant, ce chiffre devrait doubler rapidement en raison de l’augmentation démographique de la population musulmane, ainsi que de la croissance de la classe moyenne.

Des chercheurs de Turin ont précisé qu’en 2000, le nombre de touristes musulmans était d’environ 25 millions sur la planète, mais qu’en 2020, il était passé à 158 millions. On estime que d’ici à 2026, les recettes provenant des voyageurs musulmans atteindront 300 milliards de dollars. Mais l’Italie est presque totalement exclue de ce scénario.

«Chaque année, le pays accueille environ 58,3 millions de touristes venant du monde entier. Étant une destination exceptionnellement riche en lieux et en monuments qui racontent des siècles de rencontres et de fusion entre les cultures occidentale et musulmane, l’Italie devrait être l’un des premiers choix des touristes musulmans», a indiqué M. Biancone. Au lieu de cela, a-t-il ajouté, «le pays ne dispose d’aucune approche globale capable de créer un réseau d’accueil étendu qui tienne compte des particularités d’un tourisme avec des besoins spécifiques, et qui est aussi généralement très dépensier et qualifié», a expliqué M. Biancone lors d’un forum sur la finance islamique organisé à Turin par la Chambre de commerce et l’université locales.

Selon l’étude réalisée par l’université italienne, le problème du pays avec le tourisme halal «repose avant tout sur un défi culturel et un manque de compréhension de ses grandes opportunités, en particulier dans la période de relance après la pandémie». L’une des difficultés auxquelles sont confrontées les hôtels italiens pour attirer les touristes musulmans est la présence de boissons alcoolisées dans les minibars, mais aussi l’absence de copies du Coran dans les chambres et de salles de prière.

Le manque de produits cosmétiques sans alcool et de locuteurs arabes pose également des problèmes à l’industrie touristique italienne. «La nourriture halal constitue également un élément clé pour attirer les touristes dépensiers des pays du Golfe. Nous avons constaté que le secteur de la nourriture et des boissons halal a atteint en 2019 une valeur de 1,4 milliard de dollars à l’échelle mondiale, avec des taux de croissance continus d’année en année», note l’étude.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diversité: l'administration Trump met la pression sur des entreprises françaises

Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
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  • Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain
  • Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement"

PARIS: Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain, rapportent vendredi plusieurs médias français.

Interrogé par l'AFP, l'entourage du ministre français de l'Economie, Eric Lombard, a jugé que "cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain. Ce ne sont pas les nôtres. Le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain", selon la réaction transmise.

"Le contractant ou l'offrant potentiel certifie qu'il (...) ne met pas en œuvre de programmes de promotion de la diversité, de l'équité, et de l'inclusion qui enfreignent les lois fédérales anti-discrimination applicables" aux Etats-Unis, demande un questionnaire attaché au courrier adressé à plusieurs entreprises, que l'AFP a pu consulter.

Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement", et mentionner le numéro d'appel d'offre ou contrat qui le concerne, peut-on lire dans le questionnaire.

Dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump a signé un décret exécutif déclarant "illégaux" les programmes et politiques de "DEI" (Diversité, équité, inclusion), promouvant l'égalité des chances, au sein de l'Etat fédéral.

"Nous vous informons que le décret 14173, concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le Président Trump, s'applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quel que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent", peut-on lire dans le courrier publié par Le Figaro.

Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump s'est engagé dans une vaste réforme du gouvernement fédéral, traquant les dépenses publiques jugées de gaspillage ou contraires à sa politique, comme les programmes faisant la promotion de la diversité ou de l'inclusion.


Washington somme l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah

Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth
  • L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth.

"Dans le cadre de l'accord de cessation des hostilités, le gouvernement libanais est responsable du désarmement du Hezbollah, et nous attendons des forces armées libanaises qu'elles désarment ces terroristes afin d'empêcher la poursuite des hostilités", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce.

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire.

L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte qui l'ont opposée au mouvement libanais, avant un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

"Si des attaques ont eu lieu, c'est parce que des terroristes ont lancé des roquettes sur Israël depuis le Liban. Il s'agit d'une violation de la cessation des hostilités", a poursuivi Mme Bruce, en soulignant qu'Israël devait "réagir, comme le feraient les Etats-Unis ou tout autre pays dans ce genre de situation".


Le président Trump accueille l'ambassadrice du Royaume à l'iftar de la Maison Blanche

La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
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  • La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie
  • Plus tard, sur X, la princesse a remercié le président américain Trump

RIYAD: L'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema Bandar al-Saoud, a reçu un accueil personnel de la part du président Trump lors de l'iftar de la Maison Blanche jeudi.

Lors de son discours d'ouverture, le président américain a déclaré: «Chaque jour, nous tenons nos promesses envers la communauté musulmane. Mon administration est engagée dans une diplomatie sans relâche pour forger une paix durable au Moyen-Orient, en s'appuyant sur les accords historiques d'Abraham dont tout le monde disait qu'ils seraient impossibles... Nous recherchons tous la paix pour le monde entier.»

Il a ajouté: «Alors que nous approchons de la fin du mois sacré du Ramadan, nous sommes également très honorés d'être rejoints par de nombreux amis et partenaires internationaux, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, une femme très, très spéciale, la princesse Reema – princesse, merci, merci, princesse.»

La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie.

Plus tard, sur X, la princesse a remercié M. Trump et a déclaré: «J'ai eu l'honneur d'assister au dîner de l'iftar organisé par @POTUS. Merci pour son aimable invitation et son geste attentionné à l'égard de la communauté musulmane. C'est un témoignage de l'esprit d'amitié et de coopération qui rassemble nos nations.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com