Le Nobel de littérature au romancier d'origine tanzanienne Abdulrazak Gurnah

En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

Le Nobel de littérature au romancier d'origine tanzanienne Abdulrazak Gurnah

En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
En sacrant un auteur dont l'oeuvre est largement centrée sur les questions coloniales et post-coloniales, et sur le thème de l'émigration, le Nobel consacre des thématiques très actuelles (Photo, AFP)
  • Né en 1948, il est le premier auteur africain à recevoir la plus prestigieuse des récompenses littéraires depuis 2003, et le cinquième du continent au total
  • Son œuvre s'éloigne des «descriptions stéréotypiques et ouvre notre regard à une Afrique de l'Est diverse culturellement qui est mal connue dans de nombreuses parties du monde»

STOCKHOLM: Le Nobel de littérature a sacré jeudi le romancier Abdulrazak Gurnah, né à Zanzibar mais en exil au Royaume-Uni depuis un demi-siècle, pour ses récits sur l'époque coloniale et post-coloniale en Afrique de l'Est et les tourments de réfugiés coincés entre deux mondes. 

Connu notamment pour ses romans « Paradise » (« Paradis », 1994) et « By the sea » (« Près de la mer », 2001), l'écrivain a été récompensé pour son récit « empathique et sans compromis des effets du colonialisme et du destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents », selon l'Académie suédoise qui décerne le prix. 

Agé de 72 ans, il est le premier auteur africain à recevoir la plus prestigieuse des récompenses littéraires depuis 2003, et le cinquième du continent au total. 

Ayant des origines de la péninsule arabique par sa famille, il a fui Zanzibar, archipel de l'océan Indien, pour l'Angleterre à la fin des années 60. La minorité arabe était alors opprimée, quelques années après l'indépendance et la formation de la Tanzanie. Abdulrazak Gurnah n'a remis les pieds à Zanzibar qu'en 1984, au chevet de son père mourant. 

S'il écrit depuis ses 21 ans, il n'a été publié qu'à partir de 1987, avec depuis dix romans et quelques nouvelles. Son dernier ouvrage, « Afterlives » (« Vies d'après, ndr), la suite de « Paradise », se déroule au début du XXe siècle à la fin de l'époque coloniale allemande en Tanzanie. 

Il écrit en anglais même si sa première langue d'origine était le swahili.  

« Pas les mains vides »  

Lors de sa première interview à la Fondation Nobel, le lauréat a dit sa « surprise » et appelé l'Europe à changer regard sur les réfugiés d'Afrique et la crise migratoire. 

« Ils ne viennent pas les mains vides », a affirmé l'écrivain, soulignant qu'il s'agissait « de gens talentueux et pleins d'énergie ». 

Si l'Académie le place dans la tradition littéraire de langue anglaise sous le patronage de Shakespeare et de V.S Naipaul, « il faut souligner qu'il rompt consciemment avec les conventions, bousculant la perspective coloniale pour mettre en valeur celle des populations locales », selon le jury Nobel. 

Son oeuvre s'éloigne des « descriptions stéréotypiques et ouvre notre regard à une Afrique de l'Est diverse culturellement qui est mal connue dans de nombreuses parties du monde », a-t-il expliqué. 

Jusqu'à sa récente retraite, il était professeur de littérature anglaise et post-coloniale à l'Université du Kent à Canterbury, où il était un fin connaisseur de l'oeuvre du Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka et du Kenyan Ngugi wa Thiong'o, qui figurait parmi les favoris pour le Nobel cette année. 

« Aucun auteur aujourd'hui n'a si bien articulé les peines de l'exil et les récompenses de l'appartenance. Canterbury et le Kent sont à la fois sont à la fois son exil et sa maison », a salué Bashir Abu-Manneh, le directeur de son ancien département universitaire. 

Gurnah est aussi le premier auteur noir africain à recevoir la plus prestigieuse des récompenses littéraires depuis ce même Soyinka en 1986. 

« Une blague » 

Ce prix a déjoué tous les pronostics. Son propre éditeur en Suède, Henrik Celander, a expliqué qu'il n'aurait jamais imaginé qu'il décroche le Graal littéraire. 

Quand l'Académie a appelé, « j'ai cru à une blague », a confié Abdulrazak Gurnah. 

« Son écriture a parfois du cynisme, pour nous réveiller, nous dire la mémoire, la perte, et les migrants avant qu'on en parle tellement dans l'actualité », a souligné Emmanuelle Colas, qui a publié l'écrivain en France au sein des défuntes éditions Galaade. 

En sacrant une oeuvre centrée sur colonialisme et l'émigration, le Nobel consacre des questions très actuelles entre excuses mémorielles et crispations identitaires. 

Souvent critiqué pour son eurocentrisme, l'Académie cherche depuis 2019 à élargir ses horizons géographiques. Même si le président du comité Nobel avait pris soin de réaffirmer en début de semaine que le « mérite littéraire » restait « le critère absolu et unique ». 

Sur les 118 lauréats en littérature depuis la création des prix en 1901, 95, soit près de 80%, sont des Européens ou des Nord-Américains. 

Mais l'Académie se plaît à honorer des écrivains de l'ombre qui méritent à ses yeux la lumière du monde, avec le million d'euros qui va avec. 

L'an passé, la méconnue poétesse américaine Louise Glück avait été sacrée par la plus célèbre des récompenses littéraires pour son œuvre « à la beauté austère ».  

Après les sciences en début de semaine, la saison Nobel se poursuit vendredi à Oslo avec le très attendu prix de la paix, pour s'achever lundi avec l'économie. 


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite célèbre la Journée du patrimoine mondial avec six jours d’évènements à Riyad

Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
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  • Les événements, qui se déroulent du 16 au 21 avril à la vallée de Laysen, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles du Royaume et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives
  • Les visiteurs seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en valeur leur importance culturelle

RIYAD : Une série d'événements spéciaux se déroulent cette semaine à la vallée de Laysen à Riyad pour célébrer la Journée du patrimoine mondial le 18 avril.

Organisées par la Commission du patrimoine du ministère de la Culture, ces activités, qui se déroulent du 16 au 21 avril, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles de l'Arabie saoudite et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives.

Selon les organisateurs, les visiteurs de la vallée de Laysen seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en évidence leur importance culturelle par le biais de récits, d'un spectacle de lumière numérique et de recréations en direct des lieux.

Un certain nombre d'artistes participent aux événements, notamment Abdullah Al-Fawzan, dont les œuvres en bois sculpté s'inspirent des motifs najdi. Les portes de l'ancien Najd, connues pour leur riche décoration et leurs motifs inspirés des structures naturelles, sont emblématiques des racines profondes et de la culture de la région centrale de l'Arabie saoudite.

Interrogé par Arab News, M. Al-Fawzan a expliqué que la sculpture sur bois est un élément essentiel des traditions de sa famille, qui remonte à six générations. Sous la direction de son père, il a commencé à apprendre cette technique à l'âge de sept ans. Il a créé une centaine de portes de style najdi pour de nombreux projets dans différentes parties de la capitale, notamment à Diriyah et à Al-Doho, un quartier historique du sud de Riyad.

« On peut dire que les artisans sont considérés comme le pont entre le passé et le présent. Nous travaillons sur des pièces entièrement faites à la main, tout en préservant l'authenticité et l'identité du Najd », a-t-il affirmé. 

M. Al-Fawzan travaille de six à dix heures par jour pour sculpter et peindre ses œuvres, et son métier lui a appris l'art de la patience, en particulier lorsqu'il rencontre des problèmes.

« Nous avons un proverbe qui dit : Celui qui est patient triomphe. Je ne peux pas travailler sur quelque chose de grand si je suis de mauvaise humeur. Je dois être d'humeur claire, loin de tout problème et prêt à travailler », a-t-il lancé. 

Parmi les autres attractions de la Journée du patrimoine figurent un espace réservé aux enfants et des pavillons présentant des objets d'art et d'artisanat traditionnels. Des ateliers, des démonstrations en direct par des artisans et des marchés où les artisans vendront des articles faits à la main sont également prévus. En outre, une série de spectacles de drones sera organisée à Wadi Al-Turath le 18 avril.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Riyad célèbre les lauréats du prix du roi Faisal

La cérémonie de remise du prix du roi Faisal a récompensé six lauréats distingués dont les contributions ont fait progresser de manière significative leur domaine et enrichi l'humanité. (Fourni)
La cérémonie de remise du prix du roi Faisal a récompensé six lauréats distingués dont les contributions ont fait progresser de manière significative leur domaine et enrichi l'humanité. (Fourni)
La cérémonie de remise du prix du roi Faisal a récompensé six lauréats distingués dont les contributions ont fait progresser de manière significative leur domaine et enrichi l'humanité. (Fourni)
La cérémonie de remise du prix du roi Faisal a récompensé six lauréats distingués dont les contributions ont fait progresser de manière significative leur domaine et enrichi l'humanité. (Fourni)
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  • Les prix, les plus prestigieux du monde musulman, récompensent des réalisations exceptionnelles dans les domaines de la science, de la médecine, des études islamiques, de la langue et de la littérature arabes, ainsi que des services rendus à l'islam

RIYAD : La cérémonie de remise du prix du roi Faisal, qui s'est tenue lundi soir sous le patronage du roi Salmane à Riyad, a honoré six lauréats distingués dont les contributions ont fait progresser de manière significative leurs domaines et enrichi l'humanité.

Sous les auspices du roi Salmane, le prince Faisal ben Bandar, gouverneur de Riyad, a remis les prix aux lauréats lors de la 47e édition de l'événement.

Le prince Khalid Al-Faisal, gouverneur de La Mecque, conseiller du gardien des deux saintes mosquées et président du conseil d'administration du PFK, plusieurs autres princes, de hauts fonctionnaires, des universitaires et des scientifiques ont assisté à la cérémonie qui s'est déroulée dans la grande salle du prince Sultan au centre Al-Faisaliah.

Le prince Turki Al-Faisal, président du Le Centre de recherche et d'études islamiques du Roi Faisal, a remercié les dignitaires de leur présence et a félicité les lauréats.

Des érudits et des experts issus des domaines de l’islam, des études islamiques, de la médecine et des sciences se sont réunis dans la capitale saoudienne pour célébrer l’excellence, le savoir et l’engagement.

Cette année, le prix du service à l'islam a été décerné conjointement à deux lauréats d'Arabie saoudite. Le projet Tebyan Qur'an de la Liajlehum Association for Serving People with Disabilities a été récompensé pour avoir développé la première interprétation complète du Coran en langue des signes, rendant ainsi le texte sacré accessible à la communauté des sourds et promouvant l'inclusion dans l'éducation islamique.

Le deuxième lauréat, Sami Abdullah Almaqlouth, a été récompensé pour ses efforts exceptionnels en matière de cartographie et de préservation des sites islamiques historiques dans le cadre de son travail à l'Autorité générale pour les levés et l'information géospatiale. Sa documentation contribue à la préservation culturelle et à la sensibilisation du public au patrimoine islamique.

Le prix des études islamiques, décerné pour des études archéologiques dans la péninsule arabique, a également été partagé entre deux chercheurs. Le professeur Saad Abdulaziz Alrashid, éminent archéologue saoudien, a été récompensé pour ses contributions fondamentales à l'étude des inscriptions islamiques et du patrimoine archéologique. Ses travaux ont jeté les bases d'une nouvelle génération de chercheurs et attiré l'attention internationale sur la richesse historique de la région.

Le professeur Said Faiz Alsaid, autre personnalité saoudienne éminente dans ce domaine, a été récompensé pour ses études comparatives de l'épigraphie arabe et ses contributions au décryptage des anciennes civilisations de la péninsule, faisant le lien entre l'histoire préislamique et l'archéologie islamique.

Le prix de la langue et de la littérature arabes sur le thème de l'étude de l'identité dans la littérature arabe n'a pas été décerné cette année, car les œuvres proposées ne répondaient pas aux critères du comité de sélection.

Le prix de médecine, décerné pour la thérapie cellulaire, a été attribué au professeur Michel Sadelain, directeur du centre d'ingénierie cellulaire au Memorial Sloan Kettering Cancer Center.

Il a été récompensé pour son travail de pionnier dans le domaine de la thérapie cellulaire CAR-T, un traitement révolutionnaire contre le cancer qui consiste à modifier génétiquement les cellules immunitaires pour qu'elles ciblent et détruisent les tumeurs. Ses recherches ont ouvert de nouvelles perspectives dans le traitement de la leucémie et d'autres maladies auparavant incurables, marquant ainsi une étape importante dans l'innovation médicale.

Le prix scientifique, consacré cette année à la physique, a été décerné au professeur Sumio Iijima, du Japon. Connu comme le père des nanotubes de carbone, sa découverte en 1991 de ces nanostructures cylindriques a révolutionné le domaine des nanotechnologies.

Les nanotubes de carbone sont aujourd'hui utilisés dans des applications de pointe dans les domaines de l'électronique, de la science des matériaux, du stockage de l'énergie et même de la biomédecine. Sa découverte a jeté les bases d'innombrables innovations technologiques au XXIe siècle.

Le PFK a été créé en 1977 et a été décerné pour la première fois en 1979 dans trois catégories : services rendus à l'islam, études islamiques, langue et littérature arabes. Deux catégories supplémentaires ont été introduites en 1981 : médecine et sciences. Le premier prix de médecine a été décerné en 1982, et celui de science deux ans plus tard.

Depuis sa création en 1977 et l'attribution de ses premiers prix en 1979, le PFK a récompensé 301 lauréats de 45 nationalités qui ont apporté une contribution exceptionnelle à l'islam, au savoir et à l'humanité.

Chacune des cinq catégories de prix est dotée de 750 000 de riyals saoudiens (200 000 $), d'une médaille en or 24 carats et d'un certificat signé par le Prince Khalid Al-Faisal.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com