Une nouvelle voie est possible, selon le chef de la communauté juive US

Lauder a déclaré que les Palestiniens devraient saisir le moment (photo, fournie)
Lauder a déclaré que les Palestiniens devraient saisir le moment (photo, fournie)
Short Url
Publié le Mercredi 16 septembre 2020

Une nouvelle voie est possible, selon le chef de la communauté juive US

  • Ronald S. Lauder, président du Congrès juif mondial, a assisté à la signature des accords d'Abraham à la Maison Blanche
  • Il a déclaré à Arab News que les développements dans les relations renforceraient la présence de la communauté juive dans le monde arabe

CHICAGO: Ronald S. Lauder, le président du Congrès juif mondial, prévoit que les accords d'Abraham, entre les Émirats arabes unis, Israël et le Bahreïn, ouvriront une nouvelle voie qui permettra la paix non seulement entre les Arabes et les Juifs, mais aussi entre Israéliens et Palestiniens.

Lauder était parmi les dirigeants invités par le président américain Donald Trump à assister mardi à la signature des deux accords distincts sur la pelouse sud de la Maison Blanche.

 

 Le président Donald Trump a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les ministres des Affaires étrangères de Bahreïn et des Émirats arabes unis, Abdullatif bin Rashid Al-Zayani et Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, à la Maison Blanche pour la cérémonie de signature mardi (Photo, AFP).

Défenseur de la paix depuis de nombreuses décennies, Lauder, qui est également président de l'une des plus grandes sociétés de cosmétiques au monde, a déclaré lundi à Arab News qu'il croit que les accords d'Abraham ouvriraient la porte à une paix définitive avec les Palestiniens et renforceraient la Présence de la communauté juive dans le monde arabe. « Je pense que c'est un accord historique entre Israël et les Émirats arabes unis, et entre Israël et le Bahreïn. Cela ouvre toute la région et il s'agit de commencer surtout à croire l’un en l'autre. Cela va avoir un effet ‘boule de neige» dans tout le Moyen-Orient. Je pense que d'autres pays se joindront très prochainement à cette phase », a déclaré Lauder.

 

«Je crois fortement que les Palestiniens, voyant ce qui se passe, vont enfin dire qu’il est temps de venir à la table et s’asseoir avec Israël et les États-Unis en disant haut et fort « parlons paix», a-t-il déclaré.

Lauder, un milliardaire qui a utilisé son argent pour soutenir les communautés juives dans plus de 100 pays, a ajouté que le Congrès juif mondial travaillait déjà avec la communauté juive de Bahreïn et voterait bientôt pour inclure la communauté juive des Émirats arabes unis dans l’organisation.

Le président américain Bill Clinton, au centre, a négocié l'Accord d'Oslo entre le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le président de l'OLP Yasser Arafat, en train se serrer la main, le 13 septembre 1993 (Photo, AFP).

Lauder, également président du Fonds national juif et auparavant président de la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines est actuellement président de Clinique Laboratories, LLC (société à responsabilité limitée), une division d'Estée Lauder Companies, Inc., et siège au conseil d'administration d'Estée Lauder Companies.

En ce qui concerne les Émirats arabes unis, il a déclaré: « Je ne connais pas les chiffres exacts mais il y a une communauté juive importante. Je sais qu'ils ont déjà une école juive et nous travaillons avec cette école par le biais de ma fondation. À Bahreïn, j'ai visité la synagogue et j'y ai vu la communauté juive là-bas. « Une fois cet accord de paix conclu, vous verrez beaucoup plus de Juifs dire qu’ils sont juifs. Il y aura beaucoup de va-et-vient entre les deux pays. Je pense qu'il y aura plus d'avions entre Israël et les Émirats arabes unis qu'entre Israël et d'autres pays. Ce sera quelque chose de très important », a-t-il ajouté.

Lauder a rappelé qu'il avait assisté à la signature des accords de paix entre Israël et les Palestiniens qui ont eu lieu à la Maison Blanche le 13 septembre 1993, et a affirmé que les deux accords avec les Émirats arabes unis et le Bahreïn seraient tout aussi importants. « Je pense que c'est très important en raison du fait que ces deux pays, les EAU et le Bahreïn, n'ont jamais été récemment en conflit militaire avec Israël. Ceci est très important car il s'agit d'un accord qui crée un précédent et qui va permettre à toute la région de travailler ensemble », a déclaré Lauder qui a estimé que  «de nombreux autres pays au Moyen-Orient suivront, et cela change toute la dynamique», appelant les Palestiniens à saisir ce moment.

Le président Trump a rencontré le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Abdullah bin Zayed Al-Nahyan dans le bureau ovale avant la signature de l'Accord d'Abraham (Photo, AFP).

« Je crois que la question que tout le monde se pose est: que vont faire les Palestiniens? » a-t-il déclaré à Arab News. « Je pense que les Palestiniens réalisent maintenant que c'est le moment de faire la paix. Ils ne devraient pas et ne peuvent pas attendre. « La confiance ne vient pas du jour au lendemain. Il faut du temps pour construire cette confiance ensemble. Il y aura toujours dans un proche avenir des extrémistes qui essaieront coûte que coûte de mettre fin à cette confiance. »

Lauder a ainsi fait part de son souhait de voir les Palestiniens signer un accord avec Israël, car « ils méritent justice ».

Dans un message plus philosophique, Lauder a décrit les Arabes et les Juifs comme des « enfants d'Abraham », faisant référence au nom des accords mis en place par le président Trump, et a prédit que les deux peuples travailleraient un jour ensemble pour aborder les problèmes mondiaux.

« Souvenez-vous que nous sommes tous les enfants d'Abraham. Nous sommes cousins. Je crois fermement qu'un jour, nous verrons des juifs, des musulmans et des chrétiens assis à la même table pour profiter de la même nourriture et discuter affaires », a déclaré Lauder.

« J'ai hâte de voir des groupes de réflexion composés de juifs, de musulmans et de chrétiens travaillant ensemble, c’est ainsi que je vois le futur, c'est ce qui se passe maintenant», a conclu Lauder.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

Short Url
  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Short Url
  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
Short Url
  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.