SALÉ : Le Maroc lance cette semaine sa campagne pour une troisième dose de vaccin anticovid, destinée aux personnes ayant reçu les deux premières doses depuis au moins six mois, au moment où le nombre des contaminations continue de décroître.
"J'ai fait le déplacement pour recevoir ma troisième dose, après avoir entendu l'information à la télévision, pour me protéger du virus", a confié mardi à l'AFP Mohamed, un septuagénaire habitant la cité portuaire de Salé, qui jouxte la capitale Rabat.
Les Marocains éligibles à la troisième injection -- personnes vulnérables et travailleurs en première ligne (santé, sécurité, etc.) -- affluent depuis lundi dans les centres de vaccination du royaume.
"Vu l'importance de renforcer l'immunité chez l'ensemble des Marocains et étrangers résidant au Maroc et afin qu'ils se protègent eux-mêmes et protègent leurs familles de la contamination, ils sont appelés à adhérer à cette opération", a exhorté le ministère de la Santé dans un communiqué.
Avec ses 36 millions d'habitants, le royaume chérifien mise sur sa campagne de vaccination pour enrayer la pandémie: près de 23 millions de personnes ont reçu la première dose de vaccin et plus de 19 millions la deuxième.
L’objectif est d’immuniser 80% de la population, soit 30 millions de personnes, avec les vaccins Sinopharm, AstraZeneca et Pfizer/BioNTech.
Selon un membre du Comité scientifique de la vaccination anticovid, Saïd Afif, "il est possible par exemple d’utiliser un vaccin de type AstraZeneca pour les deux premières et un autre vaccin pour la troisième comme Sinopharm ou autre".
Après une flambée des cas d'infection et des décès début août, la pandémie est en régression au Maroc, comme dans le reste du Maghreb.
Une décélération qui a permis un allégement progressif des mesures de restriction en fin de semaine dernière telles que le couvre-feu nocturne, l'ouverture des salles de sport et l'autorisation des déplacements entre les villes à condition d'avoir un pass sanitaire.
Un total de 935 560 contaminations et 14 355 décès ont été recensés au Maroc depuis le premier cas signalé en mars 2020, selon le dernier bilan officiel publié lundi.
Début juillet, le Maroc -- qui est le pays du Maghreb le plus avancé dans la vaccination -- a annoncé un projet de fabrication locale du vaccin chinois Sinopharm, avec "à court terme" une capacité de production de 5 millions de doses par mois.