Les Corées du Nord et du Sud rétablissent leurs canaux de communication

Cette photo d'archive prise le 27 avril 2018 montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (à gauche) et le président sud-coréen Moon Jae-in (à droite) prenant part à une cérémonie de bienvenue avant de se rendre au sommet officiel de la Maison de la paix. (Photo, AFP)
Cette photo d'archive prise le 27 avril 2018 montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (à gauche) et le président sud-coréen Moon Jae-in (à droite) prenant part à une cérémonie de bienvenue avant de se rendre au sommet officiel de la Maison de la paix. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 04 octobre 2021

Les Corées du Nord et du Sud rétablissent leurs canaux de communication

  • Kim Jong Un avait «exprimé son intention de rétablir les canaux de communication coupées entre le Nord et le Sud», avait annoncé l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA
  • Le ministère sud-coréen de la Défense a confirmé dans le même temps que les communications militaires entre les deux pays ont aussi repris

SEOUL: Les Corées du Nord et du Sud ont rétabli lundi leurs canaux de communication transfrontalière, une mesure qui selon Séoul pourrait contribuer à apaiser les relations, tendues ces dernières semaines après une série de tirs d'essais de missiles. 

Des responsables des deux pays ont participé lundi matin à une conversation téléphonique, la première depuis août, a annoncé le ministère sud-coréen de l'Unification dans un communiqué.

"Cela fait un moment et je suis très heureux que la ligne de communication ait été rétablie", a déclaré un responsable sud-coréen à son homologue du Nord dans une séquence fournie par le ministère.

"Le gouvernement estime qu'avec le rétablissement de la ligne de communication Sud-Nord, une base pour la reprise des relations inter-coréennes a été posée", souligne le communiqué du ministère de l'Unification.

Il ajoute que le gouvernement espère "reprendre rapidement le dialogue et entamer des discussions pratiques pour le rétablissement des relations intercoréennes".

Le ministère sud-coréen de la Défense a confirmé dans le même temps que les communications militaires entre les deux pays ont aussi repris.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait "exprimé son intention de rétablir les canaux de communication coupés entre le Nord et le Sud", avait annoncé l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA quelques heures plus tôt, expliquant cette décision comme une tentative d'établir une "paix durable" dans la péninsule.

Un analyste minimisait cependant ce rétablissement des canaux de communication, le qualifiant de geste "symbolique" et soulignait les récents tirs de missiles.

"Même si cela mène à des discussions, nous pourrions entrer dans une nouvelle phase où la Corée du Nord engage le dialogue, mais continue dans le même temps à mener des provocations", a estimé Park Won-gon, professeur d'études nord-coréennes à l'Université féminine d'Ewha à Séoul.

Cette reprise des communications intervient après une série de tirs de missiles qui avait soulevé de nombreuses inquiétudes et provoqué une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les communications entre Séoul et Pyongyang avaient été interrompues en août par Pyongyang, deux semaines seulement après leur rétablissement lors d'un dégel surprise des relations entre les deux pays.

La Corée du Nord avait unilatéralement coupé une première fois tous les canaux officiels de communication militaire et politique en juin 2020 après avoir dénoncé l'envoi sur son territoire de tracts de propagande anti-Pyongyang par des militants basés au Sud.

«Bombe à retardement»

Un an plus tard, le 27 juillet 2021, les deux Corées avaient annoncé un dégel surprise de leurs relations avec le rétablissement de ces communications transfrontalières.

Cette décision, dévoilée le jour anniversaire de la fin des hostilités de la guerre de Corée, était la première annonce positive depuis la série de sommets, en 2018, entre le président sud-coréen Moon Jae-in et le leader nord-coréen Kim Jong Un, qui n'avaient permis aucune percée diplomatique d'importance.

De hauts responsables des deux pays avaient eu leur premier entretien téléphonique ce jour-là et les deux parties avaient révélé un échange de lettres depuis avril entre MM. Kim et Moon, dans lesquelles ils estimaient qu'un rétablissement d'une ligne téléphonique entre eux serait une première étape de réchauffement des relations entre les deux pays, techniquement encore en guerre.

Cette détente n'avait toutefois pas duré, Pyongyang, irrité par des exercices militaires conjoints des Etats-Unis et de la Corée du Sud, cessant de répondre aux appels deux semaines plus tard.

Depuis août, Pyongyang a annoncé le tir d'un missile de croisière de longue portée puis d'un missile présenté comme hypersonique et, vendredi, d'un missile anti-aérien.

La  Corée du Nord a fustigé dimanche la réunion en urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour évoquer les tirs de missiles, Pyongyang accusant les pays membres de jouer avec une "bombe à retardement".

La réunion avait été demandée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. Mais les cinq pays membres du Conseil de Sécurité n'ont pas réussi à s'accorder sur un projet de déclaration, "la Russie et la Chine ayantt indiqué qu'il n'était pas pertinent à ce stade", selon une source diplomatique.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.